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Sommet Trump-Poutine : l'Ukraine refuse toute paix négociée en son absence

Sommet Trump-Poutine : l'Ukraine refuse toute paix négociée en son absence

Les Echos2 hours ago
Privée de siège à la table des discussions d'Anchorage, l'Ukraine observe avec méfiance le rapprochement affiché entre Donald Trump et Vladimir Poutine : « Comme nous nous y attendions, rien ne s'est passé. Aucun résultat, et chacun campe sur ses positions, a ainsi déclaré à Reuters le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement ukrainien, Oleksandr Merejko. Poutine n'a pas renoncé à son ultimatum, Trump a voulu montrer qu'il était un grand négociateur, mais il a échoué. »
Andriy Yermak, le chef de cabinet du président ukrainien, avait prévenu avant la rencontre : « Un cessez-le-feu est nécessaire - mais la ligne de front n'est pas une frontière », excluant toute reconnaissance de gains territoriaux russes.
Réunion lundi à Washington
Près de la ligne de front, le sommet ne suscitait pas non plus de grands espoirs chez les soldats ukrainiens : « Ca ne va rien changer », assurait ainsi Serhii, un engagé volontaire rencontré vendredi 15 août, la veille du sommet. « Notre responsabilité en tant que soldat est de combattre, pas de faire des prédictions. Mais je pense que la situation sera exactement la même après le sommet, je ne pense pas que nous pourrons faire nos valises et rentrer à la maison. »
Positionné dans la région de Dobropillia, dans l'oblast de Donetsk, le théâtre d'une récente percée russe ayant suscité d'importantes craintes côté ukrainien, Serhii admet que la situation sur le front est difficile, et appelait les alliés de Kiev à supporter militairement le pays assiégé : « Si les Américains veulent nous aider, ils peuvent plutôt nous envoyer des armes. C'est ça dont nous avons le plus besoin », insistait-t-il, faisant écho à la position du gouvernement ukrainien, qui réclame depuis plusieurs mois des livraisons accélérées de munitions et de systèmes de défense antiaérienne.
Le président Volodymyr Zelenskyy, qui s'entretiendra lundi à Washington avec Donald Trump, a de son côté réaffirmé à l'issue du sommet la nécessité d'inclure l'Ukraine dans tout processus de paix : « Toutes les questions importantes pour l'Ukraine doivent être discutées avec la participation de l'Ukraine, et aucune question, en particulier les questions territoriales, ne peut être décidée sans l'Ukraine », a-t-il ainsi déclaré dans une publication sur les réseaux sociaux. « Une paix véritable doit être instaurée, une paix durable, et non une simple trêve entre deux invasions russes. »
Nouveau paquet de sanctions
Le lendemain de la rencontre entre les présidents russe et américain, Andrii Sybiha, le ministre ukrainien des Affaires étrangères adjoint, a déclaré avoir conduit une « conversation substantielle » par téléphone avec Kaja Kallas, la vice-présidente de la Commission européenne et représentante de l'UE pour les affaires étrangères, ainsi qu'avec le ministre tchèque Jan Lipavský, confirmant ainsi la coordination étroite entre l'Ukraine et ses alliés européens. « Partant du principe que seules des actions concrètes peuvent confirmer la volonté de Poutine de mettre fin à la guerre, nous avons convenu de la nécessité de renforcer l'Ukraine et d'intensifier la pression sur la Russie », a-t-il indiqué.
Depuis Bruxelles, Kaja Kallas a quant à elle réaffirmé le soutien de l'UE à Kiev : « Moscou ne mettra pas fin à la guerre tant qu'elle ne se rendra pas compte qu'elle ne peut pas continuer. L'Europe continuera donc à soutenir l'Ukraine, notamment en travaillant sur un 19e paquet de sanctions contre la Russie. »

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Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Isère : une rave-party rassemble 1000 personnes dans une zone avec risque sévère de feu de forêt, un gendarme blessé

Un rassemblement illégal est en cours depuis vendredi 15 août à Cour-et-Buis, dans le nord de l'Isère. Le gendarme a été blessé au coude en tentant d'effectuer des contrôles. Une rave-party illégale rassemblant environ 1000 personnes a débuté vendredi 15 août à Cour-et-Buis dans le nord de l'Isère, une zone concernée par un risque sévère de feux de forêts, a indiqué la préfecture samedi. Un gendarme a été blessé au coude par des jets de projectiles alors qu'il effectuait des contrôles au moment de l'installation des premiers participants vendredi soir, a-t-elle précisé à l'AFP. Cinq véhicules de gendarmerie dégradés Le rassemblement, interdit par la préfecture, se tient toujours samedi après-midi sur un terrain privé de la commune, et les contrôles des forces de l'ordre «se poursuivent», a-t-elle ajouté. La rave-party intervient «alors que le département fait face depuis 10 jours à un épisode de canicule et que le nord du département est placé en risque sévère feux de forêts», selon un communiqué de la même source. Il précise qu'un «important dispositif de sécurité est mis en place par la gendarmerie nationale aux abords du site, afin d'empêcher tout nouvel accès au site, de contrôler les participants et procéder à des verbalisations systématiques». Des contrôles de consommation de stupéfiants et d'alcool sont également menés. Publicité Cinq véhicules de la gendarmerie nationale ont été aussi dégradés au cours des premiers contrôles vendredi soir, et la commune de Cour-et-Buis va porter plainte, a encore indiqué la préfecture. Le département de l'Isère est placé en vigilance orange canicule en raison de fortes chaleurs «susceptibles de constituer un risque sanitaire», selon Météo-France. Sur la commune, les températures ont atteint 34°C samedi après-midi.

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