
Charlie Hebdo : un cinéma de Saint-Ouen annule la projection d'un documentaire sur le procès de l'attentat
Dieu peut se défendre tout seul, et le Printemps républicain peut projeter tout seul aussi le documentaire d'Isabelle Cottenceau consacré au procès de Charlie Hebdo et largement inspiré de la plaidoirie de l'avocat du journal, Me Richard Malka : ce mouvement politique fondé un an après l'attentat contre Charlie pour défendre la laïcité face à l'islamisme politique s'est vu refuser la diffusion du film dans la salle de cinéma Commune Image de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Le documentaire devait être projeté ce mercredi soir 9 juillet dans le cadre d'une soirée organisée par le Printemps républicain ou encore la Licra et le Comité Laïque révolution, mais selon les organisateurs, la salle de cinéma a annulé la soirée «quatre jours avant la projection». La direction de la salle, citée par Le JDD, aurait en effet estimé que l'événement contrevenait à la «charte d'accueil» de l'entreprise, qui «interdit la tenue de manifestations à caractère politique». Curieuse explication, pour un cinéma qui diffuse gratuitement chaque mercredi soir des productions indépendantes, dont nombre d'entre elles ont clairement une tonalité politique. Pas plus tard que mercredi dernier, le même cinéma diffusait ainsi le film «Révolté.e.s», de Pablo Melocco, dont voici le résumé officiel : «Trois militantes écologistes aux individualités, motivations et méthodes différentes, décident de s'unir pour saboter des infrastructures et symboles polluants. Par-delà leur individualité, elles partagent une idée commune : la lutte écologique ne peut s'arrêter à la non-violence».
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Réagissant à cette annulation, le Printemps républicain a dénoncé dans un communiqué «une réaction tardive» qui «interroge sur les réels motifs de la direction, qui contribue de fait à la banalisation de la lâcheté et répond positivement, qu'elle le veuille ou non, à l'injonction faite par les fossoyeurs de nos libertés».
La présidente de la région Île-de-France (qui finance la salle de cinéma au même titre que la ville de Saint-Ouen et le ministère de la Culture), Valérie Pécresse, a réagi en se disant «scandalisée» de cette décision du cinéma, et proposant que le film soit projeté dans l'auditorium du Conseil régional, également situé à Saint-Ouen.
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