
Des agriculteurs organisent un barbecue géant devant la future maison de vacances de Sandrine Rousseau
Un barbecue géant pour faire fuir Sandrine Rousseau des terres bretonnes. Ce vendredi 8 août, à 19 heures, des agriculteurs du Finistère organisent un repas devant la résidence secondaire que la députée écologiste est en train d'acquérir à Dinéault, une petite commune de 1800 habitants, raconte le JDD . «Parce qu'on aime le charbon (végétal... mais surtout en braise), le feu de bois, le bœuf bien saignant, et la liberté de se retrouver entre carnivores affamés», notifie l'affiche partagée sur le compte Facebook de la Coordination rurale du Finistère. Un commentaire en clin d'œil aux propos de Sandrine Rousseau, qui assure depuis plusieurs années que le barbecue et la viande rouge sont «symboles de virilité» .
L'événement est organisé au lieu-dit Le Guilly, à Dinéault dans le Finistère.
Capture d'écran Facebook - Coordination rurale du Finistère
L'homme à l'origine de cet événement n'est autre que l'un de ses futurs voisins : Patrik Sastre-Coader, secrétaire général de la Coordination rurale du Finistère et éleveur de moutons en agriculture biologique à Dinéault. Pour lui, il n'est pas concevable que la députée écologiste s'installe en zone agricole, alors que le 11 juillet dernier, elle déclarait dans le média d'extrême gauche Le Média, cofondé par la députée LFI Sophia Chikirou, n'avoir «rien à péter de la rentabilité » des agriculteurs. «Je pense que ce n'est pas le sujet. La rentabilité de l'agriculture par des produits chimiques au détriment des sols, de la biodiversité et de notre santé, ce n'est pas de la rentabilité en fait, c'est de l'argent sale», avait-elle ajouté.
Publicité
«Surpris de ce choix parmi des pollueurs, des assassins»
Le 28 juillet, sur son compte Facebook, Patrik Sastre-Coader a publié une lettre ouverte au sujet de l'emménagement à venir de Sandrine Rousseau et de son compagnon. «Surpris de découvrir une voisine de notoriété nationale dans le milieu de 'l'écologie' et du monde médiatique, tous avides de punchlines. Surpris de son choix, résider en milieu rural breton, très agricole, très contesté, très critiqué, très méprisé. Surpris de ce choix immersif parmi des pollueurs, des assassins, des générateurs d'argent sale», a-t-il écrit.
Avant de poursuivre : «Madame Rousseau, n'avez-vous pas fait une erreur en choisissant une commune agricole (une maison au milieu des bois eût été sans aucun doute plus propice)? Comment pensez-vous que la majorité des professionnels du polyculture-élevage autochtones vont apprécier votre venue ? Ne craigniez-vous pas – sans excuses de votre part – d'être la cible du mécontentement général au regard de vos postures idéologiques clivantes et – souvent - hors sol ? Allez-vous nous donner des cours de gestion de nos fermes eu égard à vos compétences universitaires en économie ? Allez-vous m'assister à la surcharge de travail en raison de la présence des loups ?»
L'agriculteur a par la suite indiqué qu'il accueillerait «avec plaisir et prudence» la députée dans son élevage de brebis et lui expliquerait «avec pédagogie les tenants et les aboutissants de l'élevage plein air en bio avec des loups en Finistère». «Sachez aussi que je perdrai toute neutralité à la prochaine incartade clivante et non fondée à l'encontre de l'agriculture. Le choix de cultiver de bonne relation de voisinage sera donc le fruit de votre propre choix et de votre responsabilité», a-t-il finalement conclu.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
4 days ago
- Le Figaro
Acétamipride : quelle législation en Europe pour ce pesticide interdit en France ?
Le Conseil constitutionnel a censuré cette semaine la réintroduction de ce puissant insecticide, réclamée notamment par les producteurs de betteraves sucrières et de noisettes, qui crient à la concurrence déloyale avec les autres pays européens. Les agriculteurs français n'en démordent pas. L'interdiction en France de l'acétamipride, dont la réintroduction prévue par la loi Duplomb a été censurée jeudi 7 août par le Conseil constitutionnel, crée une concurrence déloyale avec les autres producteurs européens. «La France ne peut pas rester le seul pays d'Europe à imposer à ses agriculteurs des contraintes que les autres ne subissent pas. Il en va de notre souveraineté nationale agricole et alimentaire», ont dénoncé jeudi la FNSEA, le principal syndicat agricole, et les Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqué commun. Les producteurs de betteraves sucrières, qui étaient parmi les plus demandeurs d'un retour de ce pesticide de la famille des néonicotinoïdes pour lutter contre les ravageurs, accusent le coup. La décision prise par les Sages de censurer l'article portant sur l'utilisation de l'acétamipride «pérennise la flagrante distorsion de concurrence entre de nombreux agriculteurs français et leurs voisins européens, bien qu'ils opèrent sur un marché 'unique'», s'insurge la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), association spécialisée de la FNSEA, dans un communiqué. Favorable à la loi, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a pointé sur X la «divergence entre le droit français et le droit européen, ce qui conserve les conditions d'une concurrence inéquitable faisant courir un risque de disparition de certaines filières». Publicité En effet, la France est aujourd'hui le seul pays en Europe à interdire l'acétamipride. L'interdiction de cet insecticide, censé éliminer les ravageurs en s'attaquant à leur système nerveux, est entrée en vigueur le 1er septembre 2018, de même que celle de quatre autres néonicotinoïdes. À l'échelle européenne, ce pesticide est lui autorisé par Bruxelles. Il bénéficie d'une homologation jusqu'en 2033. «Nous sommes 27 pays en Europe, 26 l'autorisent l'acétamipride», a martelé vendredi sur RMC le sénateur LR Laurent Duplomb, à l'origine de la loi partiellement censurée par le Conseil constitutionnel. Et beaucoup ne se privent pas d'utiliser cet insecticide dans leurs champs. En particulier l'Allemagne, la Pologne, l'Estonie, la Croatie et l'Italie, selon une liste mentionnée dans une proposition de loi déposée en octobre 2024, visant à réautoriser l'acétamipiride ainsi qu'un autre produit phytopharmaceutique, la flupyradifurone. À lire aussi Loi Duplomb : existe-t-il une alternative à l'acétamipride ? Crainte d'un afflux de sucre allemand et de noisettes turques La FNSEA fustige ainsi une «porte ouverte aux importations». «La France a fait le choix des importations plutôt que de la production nationale, c'est inacceptable et inadmissible ! Elle signe la mise en péril de la filière betterave et l'ouverture des importations de sucre, le tout produit avec de l'acétamipride», dénonce dans un communiqué Franck Sander, président de la CGB. «Non seulement cela va fragiliser plus de 10.000 producteurs de betteraves en France, mais en plus, cela va accentuer les importations d'une filière où nous étions leaders en Europe. Nos voisins allemands, polonais et belges vont récupérer nos parts de marché», a développé dans nos colonnes celui qui est aussi exploitant en Alsace, alors que la France est le premier pays producteur de sucre dans l'UE et le deuxième producteur de sucre de betterave au niveau mondial. Les producteurs tricolores de noisettes sont également en première ligne. S'il s'agit d'une petite filière agricole, avec ses 350 exploitations hexagonales, elle est devenue un symbole pour la réautorisation de l'acétamipride, face à l'incapacité des producteurs à combattre les insectes ravageurs. La France est aujourd'hui le quatrième consommateur mondial de noisettes, mais n'en produit l'équivalent de 12% seulement. Elle en importe ainsi déjà la majorité, et la filière craint que cette tendance ne s'aggrave. Elle rappelle en effet que l'acétamipride est autorisé notamment en Turquie, en Italie et aux États-Unis, les principaux pays producteurs de noisettes dans le monde. Les producteurs de tomates s'inquiètent eux aussi. «Sans néonicotinoïdes, je vais devoir arrêter la production de tomates», s'alarme dans nos colonnes Sébastien Héraud, maraîcher en Dordogne. «Je ne suis pas seul dans cette situation, qui favorise l'importation de tomates espagnoles et marocaines traitées avec des néonicotinoïdes», estime-t-il, alors que 36% des volumes annuels de tomates fraîches consommées en France sont importées, fournies à plus de 80% par le Maroc et l'Espagne. Betteraves sucrières, noisettes, tomates... Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau pense à ces productions lorsqu'il estime que la censure de la réintroduction de l'acétamipride «marque l'abandon pur et simple de certaines filières de l'agriculture française».


Le Figaro
5 days ago
- Le Figaro
La loi Duplomb, ou l'éternel conflit entre le citoyen et le consommateur
Réservé aux abonnés ANALYSE - Les crispations sociétales et politiques autour du texte illustrent les demandes contradictoires croissantes des Français sur leur alimentation. Au risque de fragiliser définitivement nos filières agricoles. « Achetez français ! » Quelques heures après la censure partielle de la loi Duplomb, et la bronca d'une partie des Français contre ce texte censé lever les contraintes au métier d'agriculteur, jamais cet appel lancé vendredi par la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, n'aura semblé autant à propos… et urgent. Le monde agricole français va ainsi devoir continuer à composer avec des situations de concurrence déloyale au sein même de l'Union européenne et à une forme de jusqu'au-boutisme écologique. Face à ces freins, seul un appel au patriotisme alimentaire semble donc en mesure de faire sortir les paysans de l'équation infernale posée par une partie de la société française. En s'opposant fermement - entre autres - à la réintroduction sous conditions de l'acétamipride, un insecticide controversé, plus de deux millions de Français ont ainsi fait réapparaître au grand jour les demandes contradictoires permanentes faites aux bataillons de la première puissance agricole européenne


Le Parisien
5 days ago
- Le Parisien
Acétamipride censuré dans la loi Duplomb : en Seine-et-Marne et dans l'Oise, des betteraviers accusent le coup
Comme beaucoup d'agriculteurs, l'exploitant accuse le coup à la suite de la décision du Conseil constitutionnel, ce jeudi 7 août, de rejeter le retour de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes. « Il est interdit en France depuis 2018 mais il est autorisé à l'étranger. C'est de la concurrence déloyale, s'agace-t-il. Si on veut tuer le local, il faut le dire ! »