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«Des sévices graves» : L214 porte plainte contre l'abattoir de Porto-Vecchio pour maltraitance animale

«Des sévices graves» : L214 porte plainte contre l'abattoir de Porto-Vecchio pour maltraitance animale

Le Figaro31-07-2025
Le communiqué de l'association animaliste évoque des «dysfonctionnements graves» dans l'abattage des vaches et veaux, «saignés encore conscients après des étourdissements ratés». Une enquête a été ouverte par le parquet d'Ajaccio.
Une enquête a été ouverte mercredi 30 juillet par le parquet d'Ajaccio après le dépôt d'une plainte contre l'abattoir public multi-espèces de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) pour «sévices graves et mauvais traitements», plainte déposée par l'association animaliste L214, a indiqué à l'AFP le procureur. L'enquête, confiée à la gendarmerie de Porto-Vecchio, a été ouverte «à ce stade pour des manquements supposés aux règles de l'abattage et des non-conformités aux règles d'étourdissement des animaux», a précisé à l'AFP le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe.
En rendant publiques des vidéos filmées dans cet abattoir le 7 mai et le 7 juillet 2025, L214 dénonce dans un communiqué des «dysfonctionnements graves» dans l'abattage des vaches et veaux, «saignés encore conscients après des étourdissements ratés», et dans l'abattage rituel de vaches, veaux et moutons, qui «subissent des mouvements de cisaillement lors de la saignée à vif». Propriété de la Collectivité de Corse, il est géré par le Syndicat mixte de l'abattage en Corse (Smac).
Lire le dossier L214 : enquête sur les activistes de la «cause animale»
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«Immenses souffrances»
L'association assure également que son enquête a révélé «la complicité des services de l'État dont la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) de Corse-du-Sud dans les pratiques d'abattages illégales et des installations non-conformes de cet abattoir», en demandant à la préfecture sa «fermeture immédiate». Dans une vidéo filmée par l'association et consultée par l'AFP, L214 montre ce qu'elle présente comme une vétérinaire indiquant à un employé de l'abattoir: «On va faire comme ça car je comprends qu'il y a une commande qu'il faut respecter, mais ce n'est pas conforme à la réglementation».
L'association assure que «les animaux sont tués dans d'immenses souffrances» et que la viande produite est distribuée «partout en Corse , en supermarchés, en vente directe chez les éleveurs et chez les artisans-bouchers». Contactée par l'AFP, la préfecture a indiqué que ses services «examineront les vidéos qui seront publiées par L214 pour en tirer toutes les conséquences» et qu'«à cette heure, l'abattoir concerné, qui fait l'objet d'un suivi régulier et d'une inspection récente», n'est visé par «aucun signalement particulier».
En mars, L214 avait porté plainte contre un abattoir de Charlieu (Loire), le troisième de la région Auvergne-Rhône-Alpes visé par une enquête de l'association. Les deux premiers avaient vu leur activité suspendue. Plusieurs organisations de défense des animaux, dont les fondations «30 millions d'amis» et «Brigitte Bardot», ont appelé fin avril la ministre de l'Agriculture Annie Genevard à ordonner une inspection généralisée sur la protection animale dans les abattoirs, après les révélations de L214.
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C'est sans compter sur les égos et l'absence de lignes claires. Le défi d'émancipation de Bruno Retailleau pourrait se révéler d'autant plus grand qu'il doit rivaliser avec les héritiers Macron : Édouard Philippe, qui a longuement tenté de distinguer son projet, Gabriel Attal et Gérald Darmanin, coincés par leur fidélité. Les quatre sont d'ailleurs testés par les sondages au coude-à-coude, avec 37% pour Philippe, 35% pour Attal, et 32% pour Darmanin et Retailleau. Publicité Machiavel écrivait qu'un prince «a également besoin d'être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups» : Retailleau oscille entre ces deux figures sans jamais vraiment s'imposer comme l'une ou l'autre. À un an et demi de l'élection présidentielle, Bruno Retailleau se retrouve ministre de l'Intérieur, à la tête d'un parti arrivé cinquième des dernières élections législatives, comptant 42 députés, tout en parvenant à se placer, pas à pas, comme premier challenger interne à la majorité. 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