Mercato : Valentin Rongier poussé vers la sortie par l'OM
Valentin Rongier a repris le chemin de La Commanderie, mardi, comme la plupart de ses coéquipiers. Tous ou presque puisque les internationaux bénéficient de quelques jours de vacances supplémentaires et que d'autres, les six indésirables (Faris Moumbagna, Ismaël Koné, Azzedine Ounahi, Bamo Méïté, Ruben Blanco et Simon Ngapandouetnbu), ont été envoyés s'entraîner dans un groupe à part, la Pro 2, l'équipe réserve du club olympien (N3) chapeautée par Romain Ferrier.
Le milieu de terrain de 30 ans n'a pas été mis à l'écart, lui, mais il sait l'avenir incertain à l'OM où les statuts ne garantissent rien, les anciens cadres Chancel Mbemba ou Jordan Veretout peuvent en témoigner. Sa position semble d'ailleurs fragilisée alors qu'il est entré officiellement dans sa dernière année de contrat, une situation que les dirigeants marseillais abhorrent. Ils avaient publiquement communiqué leur souhait de le prolonger en début d'année après qu'il soit revenu à la compétition et qu'il ait regagné sa place dans le onze de départ de Roberto De Zerbi.
Le technicien italien avait d'ailleurs poussé dans ce sens, convaincu par ce joueur « qui remet de l'ordre dans l'équipe », comme il l'a souvent répété au fil des derniers mois. Mais de négociations pour une prolongation, il n'y en a jamais vraiment eu, en fait. Après une première proposition formulée fin février - deux années de plus, jusqu'en 2028, au même salaire - et repoussée par Rongier qui a maintenu la porte des discussions ouverte, le silence radio s'est installé entre les deux parties.
Les dirigeants ont fixé son prix à 10 M€
Les positions sont en réalité très (trop ?) éloignées au sujet de la rémunération du joueur, même si ce point n'a jamais été officiellement abordé : la direction olympienne estime que le milieu de terrain est suffisamment bien payé - avec 330 000 euros bruts mensuels, il figure dans le top 10 des salaires du club - et l'intéressé voudrait se rapprocher des revenus de ses (ex-) concurrents à son poste, à savoir Geoffrey Kondogbia ou Ismaël Bennacer, prêté par l'AC Milan en janvier avec 450 000 euros bruts mensuels, alors qu'il s'est imposé dans l'équipe type de De Zerbi. Malgré des rumeurs apparues ces dernières semaines, Rongier n'a, en revanche, jamais demandé à être aligné sur les émoluments de Pierre-Emile Höjbjerg ou Adrien Rabiot.
Mais la question de la rémunération semble devenue accessoire : à certains clubs qui se sont renseignés, ces derniers jours, les dirigeants de l'OM ont répondu que Rongier était bien placé sur le marché des transferts, une évidence vu sa situation contractuelle. Et ils ont fixé le prix de son départ : 10 M€. À bientôt 31 ans, il les fêtera en fin d'année, Rongier pourrait donc bien vivre ses derniers instants à l'OM où il est encore le joueur le plus ancien de l'effectif. Certains clubs, comme Sunderland, via son nouveau directeur sportif français, Florent Ghisolfi, et Côme, en Italie, se sont manifestés pour connaître les conditions d'un transfert sans formuler d'offre concrète. Le compte à rebours est lancé.
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