
Brice après sa défaite en finale d'EA Sports FC : « Si on rejoue la finale dix fois, peut-être que je la gagne cinq fois »
« Comment vous sentez-vous, quelques jours après cette finale, avec ce nouveau statut de vice-champion du monde ?Je suis fier et heureux de ma performance. Après, je suis forcément dégoûté d'avoir perdu en finale parce que ce qui compte, c'est de gagner. Mais quand tu prends du recul, ça reste quand même une superbe performance.
Avez-vous eu le temps de faire l'analyse de cette finale ? Qu'est-ce qui vous a manqué pour aller au bout ?Oui, je l'ai revue une ou deux fois. La vérité, c'est juste que c'est une finale entre deux top joueurs. Le match était super serré, ça s'est joué sur des détails. Je dirais que c'est peut-être la finition qui a fait que le match m'a échappé. Il a été super calme, il a bien fini ses occasions. Moi, j'ai mis un poteau et j'ai raté une ou deux autres occasions. Je pense que c'est ça qui a fait tourner le match.
Vous n'étiez pas forcément favori du tournoi, ni de cette finale. Comment avez-vous abordé la compétition et cette dernière rencontre ?Même si je n'étais pas ultra-favori, je considère depuis le début que j'ai le niveau pour aller jouer avec les meilleurs, comme je l'ai déjà fait précédemment sur d'autres tournois. Bien sûr qu'aller en finale, ce n'était pas le résultat auquel je m'attendais, mais c'est un résultat que je pouvais espérer. Surtout que tout au long du tournoi, je suis monté en puissance en battant les meilleurs très rapidement.
À chaque round il y avait un très gros joueur en face donc ça m'a aidé à prendre en confiance et à mieux jouer. La finale, je ne crois pas l'avoir mal abordée. Je pense vraiment que j'ai fait une bonne finale, même si je n'ai pas gagné. Après ma demi-finale, j'avais une heure et demie pour préparer la finale. J'ai essayé de rester concentré, de ne pas tomber dans l'euphorie d'avoir gagné la demie. Je me suis vraiment bien préparé. C'est juste que ça n'a pas tourné en ma faveur.
« J'aimerais bien que d'autres structures rejoignent le jeu (EA Sports FC), parce que c'est la base de l'esport »
Le format en BO1 (une seule rencontre) est extrêmement punitif et ne laisse pas vraiment de marge pour s'adapter. Quel est votre avis sur celui-ci ?Pour moi ce n'est pas un très bon format, surtout dans un arbre à élimination directe, parce que ça laisse beaucoup de place à l'incertitude. Le tournoi dépend par exemple beaucoup du tableau qu'on aura. Peut-être qu'on pourrait garder les BO1 mais avec un arbre à double élimination, donc avec un tableau de repêchages, pour essayer d'avoir une autre chance si jamais on perd un match ; parce que ça peut arriver à tout le monde de perdre un match. Ou peut-être laisser une seule élimination mais en BO2 ou BO3...
Typiquement, dans une finale contre un joueur déjà champion du monde comme ManuBachoore, est-ce quelque chose qui peut vous désavantager, de ne pas avoir le temps de s'adapter ?Non, je ne pense pas que j'ai été désavantagé par quoi que ce soit. C'était un match qui était serré donc qu'il dure 18 ou 36 minutes, qu'il soit dans un autre format... j'aurais pu le gagner comme j'aurais pu le perdre. Si on le rejoue dix fois, peut-être que je le gagne cinq fois. Ce n'était juste pas l'une des fois où je devais le gagner.
Brice vice-champion du monde d'EA Sports FC 25
La saison 2025 a été celle de toutes les émotions avec deux finales (eLigue1 face au FC Lorient et la World Cup), mais deux finales perdues. Quel bilan tirez-vous de cette année ?C'est quand même ultra-positif. Si on regarde mon niveau de jeu et les tournois auxquels j'ai participé, je sais que j'étais très bon et que j'ai obtenu de bons résultats. Forcément il y a ce regret de ne pas avoir ramené de titres. Ça va me motiver dix fois plus pour l'année prochaine et les saisons à venir.
Peu de clubs majeurs de la scène française sont investis surEA FC. Pensez-vous qu'une victoire aux Worlds aurait permis de faire un peu bouger les lignes ?C'est possible que certaines équipes se seraient lancées grâce à ça. Après je pense qu'avec ce que j'ai fait, ça peut aussi aider. Au-delà du titre, il y a eu pas mal de hype, il y a eu des choses sur les réseaux. Ça a pu mettre un peu de visibilité là-dessus.. En tout cas, j'aimerais bien que d'autres structures rejoignent le jeu, parce que c'est la base de l'esport. C'est vraiment ce qui crée de l'engouement. On en a besoin, donc j'espère que dans les prochaines années, il y en aura plus.
« Je ne dirais pas qu'on (les Français) est les meilleurs, mais je dirais qu'on a un très bon niveau, surtout cette année »
La France a envoyé quatre joueurs cette année aux Worlds contre un seul lors des trois précédentes éditions. Comment jugez-vous le niveau des joueurs français par rapport au reste du monde ?Je ne dirais pas qu'on est les meilleurs, mais je dirais qu'on a un très bon niveau, surtout cette année. Notre niveau s'améliore. On a eu une petite phase creuse pendant laquelle on était un peu moins bons à l'international mais maintenant, je pense qu'on a vraiment quatre, cinq joueurs qui peuvent très bien performer à l'international. Donc c'est top et je pense que ça va continuer comme ça.
Y a-t-il une "méta" française qui s'est créée avec les joueurs disponibles pour jouer la eLigue 1, et qui vous différencie à l'international ?Non, pas vraiment. Au contraire, je trouve que c'est parfois compliqué de s'adapter. En France il y a des choses qu'on ne peut pas faire parce qu'on est restreint aux joueurs et anciens joueurs de Ligue 1. Donc on doit s'adapter quand on arrive à l'international et qu'on a le droit à tous les joueurs du monde. Il y a des trucs, des techniques, des capacités qu'on ne pouvait pas faire avant et qu'on apprend un peu après les autres.
En tant que joueur professionnel, comment abordez-vous chaque année le passage à l'opus suivant, et les conséquences sur le gameplay que cela implique ?Le jeu change complètement. On a une pratique totalement différente. Mais chaque année, ça ne me fait pas peur. Je sais que ce qui fait la différence au top niveau pour s'adapter, c'est la mentalité et ce qu'on donne au jeu. Donc une fois que j'ai confiance en ça et que j'ai fait le travail derrière, je sais qu'à chaque fois, j'aurai un niveau qui sera bon voire très bon. Je n'ai pas peur, quoi qu'il arrive, je serai au niveau.
Malgré ces changements, est-il possible, comme dans le foot, de conserver une philosophie et des principes de jeu, ou la méta est-elle trop importante ?Oui, bien sûr qu'il y a des choses qui traversent les années, parce qu'il y a des principes de jeu qui ne changent pas. Par exemple, bien garder la balle. La manière dont je garde la balle depuis FIFA 22 ou FIFA 21, c'est à peu près toujours la même. Donc il y a des choses qui ne changent pas, des bases qu'un joueur peut acquérir à travers des jeux et qui peuvent rester. »
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