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L'ex-compagnon de Florence Cassez acquitté après 20 ans de prison au Mexique

L'ex-compagnon de Florence Cassez acquitté après 20 ans de prison au Mexique

INTERNATIONAL - Il n'y croyait plus. L'ex-compagnon de la Française Florence Cassez, Israel Vallarta, a été acquitté par un juge mexicain vendredi 1er août. Il avait été emprisonné sans jugement pendant presque 20 ans, accusé d'enlèvement. L'affaire avait provoqué une crise diplomatique entre Mexico et Paris.
« Je suis encore sous le choc », a simplement reconnu Israel Vallarta, en quittant la prison fédérale d'Almoloya, dans l'Etat central de Mexico, après avoir embrassé sa famille. Son acquittement a été prononcé jeudi soir, a déclaré la ministre de l'Intérieur Rosa Icela Rodríguez.
« Une juge a décidé de le libérer », a dit la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, au cours d'une conférence de presse vendredi matin. « Nous ne pouvons oublier comment s'est passée l'arrestation », a-t-elle ajouté, qualifiant sa diffusion en direct à l'époque de « montage télévisé ». Appréhendée en même temps que lui en 2005, Florence Cassez avait été libérée en 2013 après avoir apporté la preuve qu'il y avait eu des vices de procédure.
« Mise en scène »
Claudia Sheinbaum a imputé la responsabilité de cette opération à Genaro García Luna, alors directeur de l'Agence fédérale d'enquête et futur ministre de la Sécurité publique du Mexique, actuellement derrière les barreaux aux Etats-Unis pour ses liens avec le puissant cartel de Sinaloa.
Cette affaire, emblématique des lenteurs des procédures pénales au Mexique, est l'une de celles que le gouvernement de l'ancien président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024) avait mises en avant pour promouvoir une réforme judiciaire qui a conduit à l'élection sans précédent de magistrats le 1er juin.
En ordonnant la libération de Florence Cassez en 2013, la Cour suprême du Mexique avait déterminé qu'elle et son ami avaient été interpellés puis emmenés dans une ferme où il avait été procédé à « une mise en scène de leur arrestation », selon un résumé du jugement. La Française affirme qu'elle a été capturée sur une route au sud de Mexico, puis emmenée au ranch « Las Chinitas », où son arrestation aurait ensuite été simulée devant plusieurs médias.
Aveux sous la torture
Dans une interview diffusée sur Televisa en 2006, Genaro García Luna lui-même avait reconnu que les médias étaient arrivés dans cette propriété après-coup. A l'époque, les autorités avaient affirmé que trois victimes d'enlèvements avaient été libérées de ce ranch : un garçon de 11 ans, une femme et un homme.
A sa sortie de prison, Israel Vallarta a raconté avoir pendant sa détention rencontré Luis Cárdenas Palomino, un ancien responsable de la Police fédérale mexicaine accusé de l'avoir torturé au moment de son arrestation et qui a été arrêté en 2021 pour cette affaire.
Lupita Vallarta, la soeur d'Israel, a confié à l'AFP être « très heureuse » de ce dénouement, tout en étant en proie à des « sentiments mitigés » après « vingt années terribles » de « combat » devant les tribunaux.
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Le Parisien

time23 minutes ago

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Traits tirés, yeux rougis et moustache taillée, Juan José Farias Alvarez fixe l'objectif. Sur le site du gouvernement américain, il apparaît sous la mention « Wanted ». Depuis jeudi, les États-Unis offrent une récompense allant jusqu'à 10 millions de dollars pour toute information permettant l'arrestation de celui qu'on surnomme « El Abuelo » (Le Grand-Père). gé de 54 ans, le Mexicain est accusé d'être à la tête de Cartel unis, une « organisation parapluie pour plusieurs cartels plus petits, qui travaillent ensemble pour acquérir, produire et distribuer des drogues illégales ». Basés dans l'État de Michoacán, les Cartels Unis ont été classés le 20 février parmi les « organisations terroristes étrangères » par l'administration Trump, au même titre par exemple que Sinaloa, l'organisation d'« El Chapo ». À lire aussi 11 juillet 2015, le tour de magie d'El Chapo dans sa prison mexicaine Juan José Farias Alvarez n'est pas le seul à être recherché, ses compères Alfonso Fernandez Magallon, Luis Enrique Barragan Chavez, Edgar Orozco Cabadas et Nicolas Sierra Santana le sont aussi. Pour chacun d'entre eux, des récompenses oscillant entre 3 et 5 millions d'euros sont prévues. Tous sont suspectés d'inonder les États-Unis de méthamphétamine, de fentanyl et de cocaïne au moins depuis 2019, année du début de l'enquête. « Les accusations portées aujourd'hui (jeudi) visent à démanteler les Cartels unis et à traduire leurs dirigeants en justice pour avoir semé la mort et la destruction parmi les citoyens américains », a déclaré la ministre de la Justice, Pamela Bondi, dans un communiqué. Le département du Trésor américain a pour sa part annoncé qu'il imposait des sanctions financières aux membres de ce groupement de cartels et d'un autre groupe connu sous le nom de Los Viagras. Selon le ministère de la Justice, les profits effectués sur le marché américain serviraient à « acquérir des armes lourdes, recruter des mercenaires, soudoyer les autorités locales et financer le train de vie luxueux des chefs des cartels ». « On pourrait dire que je suis un chapon » Dans un entretien accordé à El País, en 2014, « El Abuelo » repoussait d'un revers de main les accusations le visant. Il affirmait au contraire faire partie d'un mouvement civil d'autodéfense contre le cartel des Chevaliers templiers au sein de sa ville, Tepalcatepec. « Il n'y a aucun crime à se défendre. Il est plus criminel de se laisser voler », plaide le quinquagénaire. À ce moment-là, Juan José Farias Alvarez est marié, père et grand-père. Il se décrit comme un agriculteur, éleveur et vendeur de fromage, et non comme un chef : « À la rigueur, on pourrait dire que je suis un chapon (un coq castré, engrossé et consommé) car j'ai subi une vasectomie il y a un an. » Tout juste admettait-il avoir été écroué pour possession d'arme à usage exclusif de l'armée. Mais il l'assurait alors : il avait été piégé.

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Juan Jose Farias Alvarez, surnommé «El Abuelo» (le grand-père), est l'un des cinq membres haut placés des Cartels Unis dont les actes d'accusation ont été rendus publics jeudi par le ministère américain de la Justice. Les États-Unis ont offert jeudi une récompense de 10 millions de dollars pour toute information permettant l'arrestation de Juan Jose Farias Alvarez, chef du groupe mexicain de trafic de drogue Cartels Unis. Juan Jose Farias Alvarez, surnommé «El Abuelo» (le grand-père), est l'un des cinq membres haut placés des Cartels Unis dont les actes d'accusation ont été rendus publics jeudi par le ministère américain de la Justice. «Les accusations portées aujourd'hui visent à démanteler les Cartels Unis et à traduire leurs dirigeants en justice pour avoir semé la mort et la destruction parmi les citoyens américains», a déclaré la ministre de la Justice, Pamela Bondi, dans un communiqué. Le département du Trésor américain a annoncé simultanément qu'il imposait des sanctions aux membres de ce groupement de cartels et d'un autre groupe connu sous le nom de Los Viagras. Publicité «Organisations terroristes étrangères» «Le Trésor continuera à cibler tous les efforts déployés par les cartels pour générer des revenus destinés à financer leurs activités criminelles violentes», a affirmé le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent. En février, le département d'État américain a désigné les Cartels Unis, basés dans l'État du Michoacán, et d'autres groupes de trafiquants de drogue, comme «organisations terroristes étrangères». Outre Farias Alvarez, des récompenses de 3 et 5 millions de dollars chacune ont été annoncées pour d'autres hauts responsables de ce groupe. Selon le ministère de la Justice, les Cartels Unis sont l'un des principaux fournisseurs de méthamphétamine, de fentanyl et de cocaïne aux États-Unis. Cette annonce intervient deux jours après que le Mexique a transféré 26 fugitifs recherchés aux États-Unis, dont plusieurs membres haut placés du cartel Jalisco New Generation et du cartel de Sinaloa, le second transfert de cette ampleur depuis le retour du républicain Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier. Parmi les plus éminents barons de la drogue mexicains détenus aux Etats-Unis figurent les fondateurs du cartel de Sinaloa, Joaquin «El Chapo» Guzman, condamné à la prison à perpétuité. Les États-Unis ont désigné en février le gang vénézuélien Tren de Aragua, le cartel mexicain de Sinaloa et six autres groupes de narcotrafiquants comme organisations terroristes. En mars, dans son discours devant le Congrès, Donald Trump avait promis de faire la «guerre» aux cartels mexicains de la drogue, parlant d'une «grave menace» pour la «sécurité nationale» des États-Unis. Il a récemment demandé à l'armée de se préparer à cibler ces cartels de drogue sud-américains, selon les médias américains.

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