
Prudence en Bourse après un bon premier semestre, avise La Caisse
Quoique « très contents » du rendement de 6 % obtenu dans les marchés boursiers durant le premier semestre très volatil, les hauts dirigeants de la Caisse de dépôt et placement du Québec s'affichent désormais en mode « prudence » pour la seconde moitié de l'année.
« Les marchés financiers ont connu une forte volatilité, avec une correction boursière en avril, suivie d'un rebond important. C'est une tendance qui invite à la prudence », a indiqué le président et chef de la direction de La Caisse, Charles Emond, lors de la présentation des résultats de mi-année.
Malgré cette forte volatilité en avril, et un début d'année relativement « bon » dans les marchés boursiers, « le rallye quasi ininterrompu dans un contexte géopolitique qui reste instable augmente certainement le risque de déception des investisseurs au cours des prochains mois », a renchéri Vincent Delisle, premier vice-président et chef des Marchés liquides (financiers).
Quel est le principal facteur d'instabilité ? Les aléas de la politique de guerre commerciale de l'administration Trump à Washington, indiquent les dirigeants de La Caisse.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
Le PDG et président de La Caisse, Charles Emond
Les marchés financiers sont demeurés somme toute résilients [durant le premier semestre], mais il ne faut pas sous-estimer les effets à venir dans l'économie, qui commencent à peine à se matérialiser.
Charles Emond, président et chef de la direction de La Caisse
Par conséquent, « la clarté de politique tarifaire et le plein effet des mesures déjà annoncées vont être scrutés au deuxième semestre », selon le président de La Caisse.
« D'abord au niveau de l'impact sur la croissance de l'économie américaine, alors qu'on commence à percevoir un ralentissement de la demande, avec la volatilité liée au commerce extérieur. En second lieu, au niveau de la hausse de l'inflation, alors que les prix risquent d'augmenter dans la foulée des tarifs actuels. »
« Continuer d'être agile »
Dans ce contexte, quel défi particulier pour La Caisse d'ici la fin de l'année ? « Ce que ça veut dire pour nous, dans les marchés financiers, c'est continuer d'être agiles, comme on l'a été durant la correction boursière d'avril, ce qui nous a été bénéfique par la suite », a indiqué Charles Emond.
Quelle agilité ? L'explication est venue de Vincent Delisle, premier vice-président et chef des Marchés liquides (financiers).
Après les gros gains en Bourse américaine avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, « nous avons décidé de rehausser nos liquidités en début d'année [par des reventes de titres] », a résumé M. Delisle.
« Nous étions alors bien positionnés pour effectuer des rachats lors de repli [en Bourse] provoqué par le 'Liberation Day' du président Trump en avril » (l'annonce de droits de douane multinationaux).
En rétrospective, « il s'agissait d'une belle fenêtre d'opportunité dont nous sommes contents d'avoir pu profiter alors que les marchés ont rebondi de façon robuste par la suite ».
Le résultat ? Avec leur rendement de 6 %, les investissements de La Caisse dans les marchés boursiers se sont avérés le principal contributeur à son rendement d'ensemble de 4,6 % durant le premier semestre.
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