
Non, les députés ne prennent pas trois mois de vacances cet été
Contrairement à certaines idées reçues - souvent amplifiées sur les réseaux sociaux par l'extrême droite - la fin de la session extraordinaire actée le 11 juillet dernier, ne signe ni la fermeture des portes du palais Bourbon pour la durée estivale, ni le repos des parlementaires.
Interrogée sur le sujet ce lundi 21 juillet sur le plateau des Grandes Gueules de RMC, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s'est agacée devant des chroniqueurs, dénonçant les « 45 jours » de vacances des députés: « D'où sortez-vous vos 45 jours ? Il n'y a pas de vacances parlementaires, il y a une interruption de la session parlementaire (...) Le bashing des élus ça suffit. »
« Si notre travail se limitait à être assis dans l'hémicycle, moi je signerais direct pour ce boulot, » ironise le député MoDem du Finistère Erwan Balanant, également joint par Le HuffPost. Preuve en est l'agenda du mois de juillet à l'Assemblée nationale, qui propose encore son lot de commissions et de missions d'information. Le 16 juillet dernier, le député Horizons Christophe Plassard présentait par exemple devant la commission des finances ses conclusions de la mission d'information sur la guerre économique. Alors que, sur le papier, les mal nommées « vacances parlementaires » avaient démarré cinq jours plus tôt.
Les députés investissent leur permanence
« C'est différent, » concède Erwan Balanant. On est sur un rythme un peu plus normal, à 35 heures au lieu de 70. Je suis beaucoup en circonscription, dans un territoire où se tiennent beaucoup d'évènements importants pour le tissu économique et culturel. »
Si les parlementaires se font certes plus rares au Palais Bourbon, leur présence est quasi permanente en circonscription, où les problématiques locales ne prennent pas de vacances. Au micro de France Info lundi 21 juillet tôt le matin, la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau était ensuite de retour dans sa circonscription pour accompagner la signature de la convention « Culture et Santé » à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière. Avec en toile de fond, de nombreux rendez-vous et une problématique sur le logement dans sa circonscription, qu'elle juge urgente cet été.
Un programme chargé qui ne l'empêchera pas de s'autoriser trois semaines de repos. « Je finis l'année sur les rotules, elle a été trash sur le rythme…, explique la députée. Ces temps de repos sont aussi sains pour la démocratie. »
La rentrée en ligne de mire
Le député LR Julien Dive ne compte pas se rendre dans la capitale cet été mais jonglera avec un agenda bien rempli sur le terrain ? « C'est le moment de rattraper tout ce qui n'a pas été fait dans l'année, de s'emparer de sollicitations des citoyens, de réunir l'équipe… », détaille le député qui prendra une pause de quelques semaines avant la rentrée.
Pour ces élus, la période estivale est aussi est un sas de préparation des missions qui les occuperont ensuite dans les mois à venir. Si le député de l'Aisne planche notamment sur la programmation de la prochaine Politique Agricole Commune (PAC), le député Modem Erwan Balanant travaille à la formulation de propositions pour la protection des enfants dans la société. Un travail dans l'ombre avant un retour dans l'hémicycle probablement prévu en septembre, à l'occasion d'une nouvelle session extraordinaire. Il s'agirait par ailleurs d'une rentrée anticipée, puisque le calendrier prévoit jusqu'ici une reprise des travaux au mois d'octobre.
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