
Anne de Guigné : «Pourquoi ne pas établir des palmarès de contribuables plutôt que de riches ?»
CHRONIQUE - L'ouverture officielle des débats budgétaires remet au premier plan la question inflammable de la taxation des plus fortunés. Une vieille passion française qu'il serait simple de rationaliser.
Parmi les réformes annoncées pour le budget 2026 par François Bayrou figurent de mystérieuses « mesures d'équité fiscale » , censées rapporter 4,2 milliards d'euros. En termes de recettes, l'introduction de ces dispositifs revient à ressusciter l'ISF, même si les voies de prélèvement s'annoncent différentes : un mix d'une prolongation de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus, instituée l'année dernière, et de nouvelles mesures de luttes contre l'optimisation fiscale. Les détails seront définis par les parlementaires, a promis le premier ministre. Symboliquement, la nette augmentation de la taxation des plus aisés constitue un revers significatif pour Emmanuel Macron, qui avait fait de la baisse des impôts sa marque de fabrique.
La mesure est toutefois largement passée inaperçue, le débat s'étant déplacé depuis six mois autour de la taxe Zucman, qui propose une imposition minimum de 2 % sur le patrimoine des plus aisés - soit les 1 800 personnes détenant plus…
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Le Figaro
22 minutes ago
- Le Figaro
«La grande masse» du crédit d'impôt recherche «sera maintenue», selon Marc Ferracci
«La grande masse» du crédit d'impôt recherche, qui coûte à l'État plus de 7 milliards d'euros chaque année, «sera maintenue», a indiqué le ministre français de l'Industrie Marc Ferracci jeudi. «L'intégrité du CIR (crédit d'impôt recherche, NDLR) sera préservée», a-t-il assuré sur l'antenne de Sud Radio, où il était notamment interrogé sur les aides aux entreprises après les annonces du Premier ministre François Bayrou du 15 juillet sur le plan d'économies pour le budget 2026. «Le CIR, c'est plus de 7 milliards d'euros et encore une fois, la grande masse de ce crédit impôt recherche sera maintenu, je veux rassurer les industriels là-dessus», a dit Marc Ferracci. «Nous avons besoin d'inciter nos entreprises à investir dans un contexte de concurrence.» Ce crédit d'impôt recherche, qui soutient la recherche et le développement des entreprises, est la première dépense fiscale de l'État à destination des entreprises. Publicité «La chasse aux niches fiscales» «Quand vous bénéficiez du crédit d'impôt recherche, vous devez justifier de dépenses de recherche et développement», a également assuré le ministre de l'Industrie. Le soutien aux entreprises, toutes aides confondues, s'élève à 211 milliards d'euros en 2023 selon un rapport sénatorial publié début juillet. Des sommes «très importantes», avait estimé François Bayrou, dans son discours d'annonces budgétaires du 15 juillet. À la recherche d'économies pour réduire le déficit public, le Premier ministre, qui avait annoncé notamment un gel de toutes les prestations sociales, avait aussi proposé aux entreprises de «baisser les obligations, les contraintes, la bureaucratie et en échange baisser les subventions et les aides de toutes natures», y voyant une piste pour «gagner plusieurs milliards d'économies pour l'État» mais suscitant certaines inquiétudes du secteur privé. «Nous ferons la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces», avait-il également déclaré. «Nous continuerons à protéger des dispositifs qui soutiennent l'offre», avait toutefois déclaré à sa suite le ministre de l'Économie Éric Lombard. «Je pense par exemple au crédit impôt recherche qui aide nos entreprises à préparer l'économie de demain. Ce soutien à l'offre sera prolongé vers les industries de la transition écologique et de la décarbonation de l'industrie lourde, dont la France peut devenir le leader européen», avait-il ajouté. En mai, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, avait appelé à «questionner» certaines niches fiscales, dont le CIR.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
La Bourse de Paris dans le vert, entre négociations commerciales et résultats d'entreprises
La Bourse de Paris évolue en hausse jeudi, portée par les progrès des négociations commerciales entre Bruxelles et Washington, malgré une série de résultats d'entreprises décevants. Vers 9H50 (heure locale), le CAC 40 prenait 0,30%, à 7.874,03 points, en hausse de 24,29 points. La veille, l'indice vedette parisien avait bondi de 1,37%, s'établissant à 7850,43 points. «Les investisseurs considèrent un accord entre les États-Unis et l'Union Européenne comme quelque chose d'acquis», indique Andreas Lipkow, analyste indépendant. Les négociations entre Bruxelles et Washington semblent être entrées dans la dernière ligne droite, les Européens examinant une proposition américaine de droits de douane de base de 15% avec des exceptions sectorielles, selon des sources diplomatiques. Des «décisions» sont sur le point d'être prises, a ainsi affirmé mercredi le chancelier allemand, Friedrich Merz. Ce niveau, même s'il est plus élevé qu'avant l'offensive douanière lancée par le président américain début avril, serait loin des 30% que Donald Trump menaçait d'appliquer à partir du 1er août. Cela «contribue à soutenir le sentiment (positif NDLR) du marché», estiment les analystes de Natixis. Publicité Autre point d'attention des investisseurs: la réunion jeudi de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait maintenir ses taux d'intérêt inchangés, le temps d'y voir plus clair sur l'évolution des négociations commerciales. Un statu quo monétaire mettrait fin à une série de baisses de taux, depuis septembre dernier, lorsque la BCE avait décidé de diminuer progressivement le coût du crédit pour accompagner le recul de l'inflation. Dans ce contexte, le taux d'emprunt à dix ans de la France atteignait 3,33%, contre 3,30% la veille en clôture. Son équivalent allemand atteignait 2,67%, contre 2,63%. STMicroelectronics, SEB, Fnac-Darty et Eurazeo s'effondrent Les investisseurs doivent aussi digérer une série de résultats d'entreprises, globalement mal reçus. Le spécialiste franco-italien des semi-conducteurs STMicroelectronics plongeait vers 9H30 (heure locale) de 13,09% à 23,50 euros sur la Bourse de Paris, après avoir publié jeudi une perte nette de 41 millions de dollars au premier semestre. Le groupe français d'électroménager Seb dévissait aussi, perdant 13,8% à 63,95 euros, après avoir vu fondre son bénéfice net au premier semestre et abaissé mercredi soir ses prévisions pour 2025, en raison de la politique protectionniste américaine. Fnac Darty (-9,89% à 28,15 euros) a fait état d'une perte nette de 86 millions d'euros au premier semestre. La société d'investissement Eurazeo (-11,21% à 57,40 euros) a-elle annoncé une perte nette au premier semestre, multipliée par trois par rapport à la même période en 2024, en raison notamment d'effets de changes défavorables. Interparfums moins optimiste Même mouvement du côté d'Interparfums (-6,96% à 32,60 euros), qui a indiqué viser la fourchette basse de ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'année en cours, notamment en raison de l'appréciation de l'euro par rapport au dollar, qui plombe les exportations. TotalEnergies déçoit Le bénéfice net du groupe pétro-gazier TotalEnergies (-1,95% à 52,30 euros) a chuté de 29% au 2e trimestre, à 2,7 milliards de dollars, pénalisé par la baisse des cours du pétrole et du gaz. Publicité BNP Paribas surnage Le géant bancaire français BNP Paribas (+2,54% à 80,43 euros) a lui annoncé un objectif de profit annuel record en 2025 grâce aux performances de ses banques de détail et à la contribution du gestionnaire d'actifs.


Le Figaro
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- Le Figaro
Fraude à l'impôt sur les dividendes : Éric Lombard annonce retirer une disposition contestée de Bercy
Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a annoncé jeudi retirer un texte d'application de Bercy contesté par des sénateurs selon lesquels certaines dispositions introduisaient une brèche dans un dispositif de lutte contre le contournement de l'impôt sur les dividendes adopté dans le budget 2025. «J'ai décidé de retirer le texte en question, le paragraphe 4 pour être précis, puisque la loi est effectivement précise et permet de protéger les contribuables», a annoncé Éric Lombard lors d'un point presse après une rencontre avec le président de la commission des Finances du Sénat, Claude Raynal (PS), et du rapporteur général de cette commission, Jean-François Husson (LR). Publicité Plus d'informations à venir...