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« Rien à péter de leur rentabilité » : Sandrine Rousseau tente d'expliquer sa sortie sur les agriculteurs

« Rien à péter de leur rentabilité » : Sandrine Rousseau tente d'expliquer sa sortie sur les agriculteurs

POLITIQUE - Même le budget amer de François Bayrou n'aura pas réussi à détourner l'attention de la petite phrase prononcée par Sandrine Rousseau. Depuis quelques jours, nombreux sont les élus, du bloc central à l'extrême droite, de Yaël Braun-Pivet à Marine Le Pen, qui ne décolèrent pas contre la députée écologiste.
L'objet de leur courroux ? Une phrase prononcée le 11 juillet dernier par Sandrine Rousseau sur le plateau du Média alors qu'étaient évoquées la loi Duplomb et la réintroduction de l'acétamipride, un néonicotinoïde controversé. Alors que la journaliste venait d'évoquer la plaidoirie des agriculteurs en faveur de cette loi au nom de leur rentabilité, la députée de Paris a lancé : « Je n'en ai rien à péter de leur rentabilité (...) Je pense que ce n'est pas le sujet. La rentabilité de l'agriculture par des produits chimiques au détriment des sols, de la biodiversité et de notre santé, ce n'est pas de la rentabilité en fait, c'est de l'argent sale ».
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Une sortie qui a suscité l'agacement du monde agricole et notamment d'Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. « Savez-vous seulement de qui vous parlez ? Des femmes et des hommes qui bossent 70h/semaine pour nourrir ce pays, pendant que vous méprisez leur travail depuis un plateau télé » ,a-t-il répliqué.
« Je vous sais plus intelligents »
Face à une vague de critiques montant de plus en plus haut, Sandrine Rousseau a tenté de se justifier, ce mercredi 16 juillet, en postant sur Bluesky un extrait vidéo un peu plus long que celui circulant sur les réseaux. « Je vous sais plus intelligents », écrit-elle en légende de cette séquence, visant à démontrer que son propos est moins caricatural que ce qu'en disent ses détracteurs.
Juste avant de prononcer la phrase fatidique, l'élue confie être particulièrement « en colère » contre l'esprit qui a présidé la loi Duplomb. « Quand un enfant à un cancer, sa vie complète est perturbée, modifiée, abîmée (...) Et en fait on est en train de faire ça pour donner de l'argent à Arnaud Rousseau ? Mais non, non ! Moi ça me révolte », glisse-t-elle à la journaliste. Une manière d'expliquer pourquoi elle s'est fendue quelques instants après d'une expression plutôt vulgaire pour s'en prendre à la rentabilité ?
« La rentabilité, ce n'est pas la même question »
Dans un deuxième message sur le même réseau social, Sandrine Rousseau, accusée par ses détracteurs de mettre sous le tapis la détresse financière des agriculteurs et le fléau du suicide au sein de cette profession, tente de s'expliquer sur la notion de rentabilité. Semblant renvoyer à une polémique de forme plutôt que de fond. « La rentabilité, ce n'est pas la même question que celle du revenu des agriculteurs. C'est cette course à la rentabilité maximale qui industrialise et tue notre agriculture, menace notre santé », plaide celle qui est par ailleurs économiste de formation, tout en insistant sur la nécessité de « socialiser en partie le revenu agricole pour protéger celles et ceux qui nous nourrissent ».
Après l'adoption de la loi Duplomb, de nombreuses sociétés médicales (Ligue contre le cancer, Société française de pédiatrie, Société française de neurologie, Société française du cancer...) avait dénoncé un recul majeur pour la santé, regrettant, comme Sandrine Rousseau, que « les intérêts économique priment sur la santé publique », mais aussi sur l'expertise scientifique.
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L'homme était derrière les barreaux depuis presque vingt ans. Une juge a acquitté le Mexicain Israel Vallarta, emprisonné sans jugement pour enlèvement avec sa compagne de l'époque, la Française Florence Cassez , une affaire qui avait provoqué une crise diplomatique entre Mexico et Paris , ont annoncé ce vendredi les autorités. « Je suis encore sous le choc », a simplement reconnu Israel Vallarta, en quittant la prison fédérale d'Almoloya, dans l'État central de Mexico, après avoir embrassé sa famille. Son acquittement a été prononcé ce jeudi soir, a déclaré la ministre de l'Intérieur Rosa Icela Rodríguez. « Une juge a décidé de le libérer », a dit la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, au cours d'une conférence de presse ce vendredi matin. « Nous ne pouvons oublier comment s'est passée l'arrestation », a-t-elle ajouté, qualifiant sa diffusion en direct à l'époque de « montage télévisé ». Appréhendée en même temps que lui en 2005, Florence Cassez avait été libérée en 2013 après avoir apporté la preuve qu'il y avait eu des vices de procédure. Claudia Sheinbaum a imputé la responsabilité de cette opération à Genaro García Luna, alors directeur de l'Agence fédérale d'enquête et futur ministre de la Sécurité publique du Mexique, actuellement derrière les barreaux aux États-Unis pour ses liens avec le puissant cartel de Sinaloa. Cette affaire, emblématique des lenteurs des procédures pénales au Mexique, est l'une de celles que le gouvernement de l'ancien président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024) avait mises en avant pour promouvoir une réforme judiciaire qui a conduit à l'élection sans précédent de magistrats le 1er juin. En ordonnant la libération de Florence Cassez en 2013, la Cour suprême du Mexique avait déterminé qu'elle et son ami avaient été interpellés puis emmenés dans une ferme où il avait été procédé à « une mise en scène de leur arrestation », selon un résumé du jugement. La Française affirme qu'elle a été capturée sur une route au sud de Mexico, puis emmenée au ranch « Las Chinitas », où son arrestation aurait ensuite été simulée devant plusieurs médias. Dans une interview diffusée sur Televisa en 2006, Genaro García Luna lui-même avait reconnu que les médias étaient arrivés dans cette propriété après-coup. À l'époque, les autorités avaient affirmé que trois victimes d'enlèvements avaient été libérées de ce ranch : un garçon de 11 ans, une femme et un homme. À sa sortie de prison, Israel Vallarta a raconté avoir, pendant sa détention, rencontré Luis Cárdenas Palomino, un ancien responsable de la Police fédérale mexicaine accusé de l'avoir torturé au moment de son arrestation et qui a été arrêté en 2021 pour cette affaire. Lupita Vallarta, la sœur d'Israel, a confié être « très heureuse » de ce dénouement, tout en étant en proie à des « sentiments mitigés » après « vingt années terribles » de « combat » devant les tribunaux.

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