
Onze ans après la dernière victoire de l'Autriche, l'Eurovision de retour à Vienne en 2026
« La réputation de Vienne, considérée comme l'une des villes les plus importantes au monde sur le plan de la musique, et sa situation au cœur de l'Europe en font la ville hôte idéale » pour ce 70e concours, a commenté dans un communiqué Martin Green, le directeur de l'Eurovision, après l'annonce du lieu sur les antennes d'ORF.
Un événement extravagant avec son lot de polémiques
Vienne avait aussi accueilli l'Eurovision en 1967, un peu plus de dix ans après sa création. Mais l'événement n'a plus rien à voir avec ses débuts : désormais extravagant, spectaculaire et souvent kitsch, il est suivi par 166 millions de téléspectateurs dans 37 pays, et séduit les nouvelles générations sur les réseaux sociaux.
Avec chaque année, son lot de polémiques : s'il s'est par la suite excusé pour ses propos, Johannes Pietsch, alias JJ, a regretté après sa victoire la participation d'Israël au concours malgré l'offensive meurtrière menée à Gaza, espérant que le pays en serait exclu en 2026.
VidéoL'Autriche et JJ remportent l'Eurovision 2025
Il avait aussi appelé à « une plus grande transparence » concernant le vote du public, qui a propulsé au second rang cette année à Bâle la chanteuse israélienne et survivante de l'attaque sanglante du 7 octobre 2023, Yuval Raphael. Et dans les rues de Suisse, comme en Suède un an plus tôt, des manifestants propalestiniens avaient fait le déplacement pour faire entendre leur voix.
Des pays ont déjà été exclus du concours, à l'instar du Bélarus en 2021 après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko. La Russie l'a été un an plus tard, après avoir envahi l'Ukraine.
« Spectacle queer et woke »
L'Eurovision est aussi une grande fête pour la tolérance, offrant une importante visibilité à la communauté LGBT +. En clin d'œil au concours, Vienne avait installé en 2015 des feux piétons de signalisation mettant en scène des couples gays au lieu du petit bonhomme solitaire. Plébiscités par le public, ces pictogrammes ont perduré et essaimé dans plusieurs villes d'Autriche.
De quoi déplaire au parti d'extrême droite autrichien FPÖ. Vainqueur l'an dernier des législatives même s'il a échoué à former un gouvernement, il a dénoncé « un spectacle queer, gauchiste et woke », et pointé « l'irresponsabilité » d'une telle organisation au moment où l'Autriche, visée par une procédure de la Commission européenne pour déficit excessif, croule sous « une montagne historique de dettes ».
À lire aussi Eurovision 2025 : comment la langue française est (re)devenue bankable au concours
En Suisse, la facture de l'événement a été estimée à plusieurs dizaines de millions d'euros. Malgré ce coût non négligeable, le maire social-démocrate Michael Ludwig s'est dit « prêt » à relever le défi, vantant une capitale « cosmopolite » habituée des événements internationaux, aux « énormes capacités d'hébergement » et extrêmement bien reliée au reste de l'Europe par l'avion et le train. L'Eurovision aura lieu, comme en 2015, dans la Wiener Stadhalle, salle de concerts pouvant accueillir jusqu'à 16 000 personnes.
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