
Haute-Savoie : une riveraine réclame l'arrêt des cloches de l'église l'été pour pouvoir dormir fenêtres ouvertes
Qu'est-ce qui cloche à Mésigny ? Depuis plus d'un siècle et demi, les cloches de cette ville ponctuent le temps comme un métronome. Leur tintement, léger le jour, feutré la nuit, fait partie du paysage sonore de cette commune de Haute-Savoie. Jusqu'à l'arrivée, il y a un peu plus d'un an, d'une nouvelle résidente, qui a saisi la mairie pour réclamer une trêve estivale nocturne : en été, fenêtres ouvertes, le tintement l'empêcherait de trouver le sommeil.
En avril, le conseil municipal a examiné la demande. Verdict : zéro voix pour le silence, unanimité pour le maintien des sonneries. La maire, Sylvie Le Roux, a déclaré à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes qu'elle restait attachée à cette tradition, soulignant que, jusqu'à présent, les cloches n'avaient jamais suscité de problème.
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«Si cela vous dérange, passez votre chemin»
L'affaire aurait pu en rester là. Mais la réaction des habitants a transformé le simple fait divers en cause patrimoniale. Une pétition en ligne, intitulée « Sauvons les cloches de l'église de Mésigny », a rapidement franchi les frontières du village, recueillant près de 9000 signatures. Les commentaires, eux, sonnent comme un manifeste rural : « Si cela vous dérange, passez votre chemin », « C'est aux néo-ruraux de s'adapter, pas l'inverse », « Ici, on vit avec les cloches, les coqs et les tracteurs ».
Au-delà du cas de Mésigny, l'histoire cristallise un affrontement plus vaste : celui entre la France des villages, jalouse de ses traditions, et des arrivants qui, venus chercher le calme, souhaitent parfois en redéfinir les contours. Pour certains, la ruralité est un tableau vivant ; pour d'autres, elle devient un décor qu'on voudrait silencieux.
Face à ce phénomène, une loi visant à protéger les bruits de la campagne avait été promulguée en 2021. Elle faisait suite à l'affaire du coq Maurice, où les habitants étaient excédés par le chant de l'oiseau. Le texte vise à «définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises». .

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