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Mondiaux de natation : qui est Yu Zidi, la « petite fille d'acier » chinoise qui bat des records de précocité

Mondiaux de natation : qui est Yu Zidi, la « petite fille d'acier » chinoise qui bat des records de précocité

Le Parisien19 hours ago
À côté d'elle, Summer McIntosh,
qui vise du haut de ses 18 ans cinq médailles d'or à Singapour
(elle a déjà en poche le 400 m nage libre depuis dimanche), ferait presque figure de grand-mère. La nouvelle pépite de la natation s'appelle Yu Zidi. Elle est Chinoise et elle a… 12 ans !
Après avoir éclaboussé de son jeune et très prometteur talent les Championnats de Chine en mai (et fait la une de tous les journaux du régime), la préadolescente n'a pas tardé à se faire remarquer à l'échelon planétaire en se qualifiant pour la finale du 200 m 4 nages… où elle retrouvera lundi soir (14h19 à Paris) l'étoile canadienne.
La « petite fille d'acier » est également engagée sur 200 m papillon et 400 m 4 nages, une épreuve qu'elle a carrément survolée pour se qualifier aux Mondiaux. Son temps de 4′35′'53 lui aurait même permis de prendre la quatrième place
aux JO de Paris
… « Comme je ne suis pas compétitive dans les épreuves de sprint, je dois choisir le 400 m quatre nages individuel et le 200 m papillon comme mes épreuves préférées », lance-t-elle avec la candeur de sa jeunesse.
Si elle venait à monter sur un podium durant sa semaine à l'OCBC Arena, Yu Zidi mettrait fin à un record vieux de 89 ans lorsque la Danoise Inge Sorensen, 12 ans également, avait arraché un bronze sur 200 m brasse aux JO de Berlin… « Je n'ai jamais vu une fille de douze ans nager de cette façon, s'est enthousiasmé l'entraîneur australien de l'équipe chinoise Michael Bohl sur la CCTV, la télévision d'état. Si elle continue sur cette lancée, elle deviendra un pilier de la natation chinoise. »
La collégienne, qui a commencé dans l'eau à six ans, explique qu'elle a découvert la discipline par hasard, en cherchant à se rafraîchir dans un été torride. « Il faisait vraiment super chaud, alors je suis allée au parc aquatique avec mon père, a-t-elle raconté. J'ai apprécié la fraîcheur de l'eau et j'ai passé beaucoup de temps dans différents petits bassins pour enfants. Un jour, un entraîneur s'est approché de moi et m'a demandé si je voulais nager plus vite. »
Yu Zidi impressionne le staff de l'Empire du Milieu par son sens tactique et sa capacité à rester concentrée malgré son jeune âge. En zone mixte, elle ne semble guère s'enflammer devant les médias de son pays.
« Je suis contente et je vais continuer de travailler plus dur, lâche celle qui partage ses journées entre études et lignes d'eau. J'espère faire une percée lors de ces Championnats du monde et montrer mon potentiel. Je me sens bien. J'essaie de ne pas trop penser et de me donner à fond. »
Il n'est pas rare dans les bassins de voir éclore des jeunes filles qui alignent les performances à un âge où les autres remisent à peine leurs jouets d'enfance. Surtout dans l'un des rares sports qui n'impose toujours pas de barrière minimale dans les catégories adultes (14 ans minimum pour les juniors…) même si la question est souvent revenue sur le tapis de bain depuis la présence d'une enfant de 10 ans originaire de Bahreïn
venue faire une figuration gênante
aux Mondiaux de Kazan en 2015.
À 14 ans, McIntosh faisait les Jeux de Tokyo. La légende du demi-fond
Katie Ledecky
n'avait qu'un an de plus lorsqu'elle a vu pour la première fois des anneaux à Londres en 2012. L'âge qu'aura Yu Zidi pour les prochains JO de Los Angeles en 2028. À ce rythme, ses concurrentes ont du souci à se faire. « Mon âge est actuellement un avantage, glisse-t-elle. Et j'espère grandir et développer plus de force à l'avenir… »
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time5 hours ago

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Malgré la déception d'une lourde défaite en finale face aux Américaines, les fleurettistes terminent leur saison en ayant plus que réussi leurs grands Championnats, un an seulement après l'échec olympique. Il y avait forcément un petit « mais » qui traînait ici et là, référence à cette finale mondiale manquée dans les grandes largeurs face aux Américaines (24-45). Mais, justement, une fois la frustration de cette dernière note au goût amer passée, les fleurettistes bleues avaient « énormément de positif » à retenir en descendant du podium avec la médaille d'argent autour du cou, lundi soir à Tbilissi. Parce que si l'addition était on ne peut plus salée face aux intouchables championnes olympiques et leur terreur Lee Kiefer, elle ne reflétait pas à sa juste valeur le parcours des Françaises sur les pistes géorgiennes. « On est passées à côté, on a pris le match à l'envers, c'est clair, mais il ne faut pas oublier qu'on a fait une très belle compète », insiste notamment Anita Blaze. Le fleuret doublement argenté sur ces Mondiaux Arrivé à Tbilissi avec confiance et certitude mais sans prétentions démesurées non plus, le groupe mené par Yann Detienne et son adjoint Guillaume Pitta en repartira avec la satisfaction du travail accompli, doublement argenté après la finale individuelle de Pauline Ranvier vendredi. Mieux encore, le fleuret femmes sera le seul collectif à avoir réussi le quatre à la suite sur les deux rendez-vous qui comptent en fin de saison, avec le titre européen d'Éva Lacheray et l'argent par équipes ramenés le mois dernier de Gênes (Italie). Le tout sans l'habituelle leader Ysaora Thibus, innocentée dans son affaire de dopage et qui fera son retour en début de saison prochaine. Une réussite assez inattendue pour une troupe en reconstruction, qui a marché sur des oeufs en 2025 après l'échec olympique du Grand Palais, toujours en cours de digestion. « On était hyper revanchardes, on n'a fait aucun cadeau (...). Ce n'était plus à nous de galérer. » Eva Lacheray, médaillée d'argent par équipes en fleuret Et rien de mieux qu'une belle leçon donnée aux meilleures ennemies italiennes en demi-finale mondiale (45-34) pour panser les plaies, encore plus quand Ranvier peut se permettre de coller un 12-3 à la légende Arianna Errigo sur le dernier relais. Ça ne fait jamais de mal, surtout quand ces mêmes Italiennes les avaient privées du titre européen le mois dernier à la mort subite. « Gênes, on ne l'a pas oublié, on en a beaucoup parlé avant la demie, raconte Lacheray. Là, on était hyper revanchardes, on n'a fait aucun cadeau, elles ont douté et n'ont jamais réussi à revenir. Ce n'était plus à nous de galérer. » Beaucoup de travail pour digérer l'échec des JO « C'est une grande satisfaction parce que ça vient récompenser beaucoup de travail, pose de son côté Ranvier, insistant sur l'effort collectif. Ça a bien souri pour nous en cette fin de saison, ça a tourné par rapport à l'année dernière. On a énormément bossé pour ça et c'est cool de voir que ça bascule de notre côté. On s'est toujours accrochées, on y a cru et c'est une belle revanche. » Très fiers de voir leur troupe sur le podium, Detienne et Pitta insistent fortement sur un point, le plus important : il y a eu du boulot pour en arriver là, beaucoup de boulot. « L'après-JO a été extrêmement dur à gérer, tant émotionnellement que psychologiquement, explique Detienne. Elles ont pris leur temps, on a individualisé le plus possible, on les a vraiment laissées souffler, et ça a marché. Ce sont des filles qui ont une histoire, un niveau technique, mais ce qui a souvent manqué, c'est cette rigueur pour tenir le fil tactiquement et aussi la gestion des émotions. On a insisté là-dessus, on a bossé, bossé, et ça porte ses fruits sur ces deux derniers rendez-vous de l'année. C'est plus que mérité. » Toute l'actualité de l'escrime

Gestion des émotions, laisser-aller, visualisation : comment le yoga a aidé Maxime Grousset à performer
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L'Équipe

time8 hours ago

  • L'Équipe

Gestion des émotions, laisser-aller, visualisation : comment le yoga a aidé Maxime Grousset à performer

Depuis plusieurs années, Maxime Grousset utilise le yoga comme préparation mentale. Le champion du monde sur 50 m papillon explique en quoi cette pratique l'a aidé à bien rebondir après sa déception des JO et à canaliser ses émotions pour être performant. Quand on voit Maxime Grousset, on ne l'imagine pas spontanément dans la salle de danse de l'Insep en train de faire du yoga et de vivre une introspection constructive. Si les préjugés ont encore la vie dure, le sprinteur n'en a cure. Il va même plus loin, en estimant que ses cours de yoga lui servent de préparation mentale. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que ce n'est pas seulement du yoga... Il l'a bien compris. En 2018, le Néo-Calédonien s'est rendu pour la première fois dans l'atelier « Yoga et Performance » d'Armelle Cornillon, danseuse et chorégraphe, et il a vite compris l'intérêt de ces deux séances hebdomadaires d'une heure. Sensibilisé par sa mère, coach de fitness, Pilates et danse, Grousset y a vu un triple objectif : travail de sa souplesse, prévention pour ses épaules fragiles et préparation mentale. « On discute beaucoup de ce qui va et de ce qui ne va pas, de ce qu'on voudrait améliorer, et comment le faire, explique le double champion du monde. C'est une approche complètement différente de la natation, ça me recentre sur moi-même, sur mes émotions, sur des frustrations que j'arrive à comprendre. C'est un plus, ça éveille ma curiosité, des choses que je ressens. » Maxime Grousset médaillé d'or pour la première fois sur 50 m papillon aux Mondiaux Partir du corps pour aider la tête Comme souvent avec les sportifs et leur staff, ça commence par le « bon vieux » saint Thomas et son « je crois ce que je vois ». Traduction : il faut des résultats concrets et rapides. On est loin des préceptes vaseux. Pour Grousset, c'est d'abord parti du physique avant de remonter au cerveau. Comment réduire ses problèmes d'épaule ? À ses rendez-vous chez sa kiné, il a ajouté du yoga. « À cette époque, Maxime n'avait pas la même posture physique, donc pas la même posture ni mentale ni émotionnelle, se souvient la spécialiste. Il avait le sternum un peu rentré, comme ont souvent les nageurs, et un problème de respiration et de diaphragme. On a replacé les omoplates, la tête de l'humérus de nouveau dans l'axe vertical, et il ne fait plus de tendinites. Ça lui a fait du bien. Il a tout de suite accroché. » « On abat les croyances. Sinon tu ne peux pas être dans le présent » Armelle Cornillon, professeure de yoga de Maxime Grousset Comme le corps ne va pas sans la tête, Grousset a aussi travaillé la gestion des émotions. Assis face à face sur le tapis avec sa prof, les fesses ancrées sur sa brique de yoga, la colonne vertébrale droite, il a échangé, parlé, s'est ouvert. « On abat les croyances, complète l'intervenante à l'Insep, qui a accompagné de nombreux champions dans diverses disciplines. Sinon tu ne peux pas être dans le présent, être ici et maintenant. » Le sprinteur a trouvé refuge dans cette bulle où il travaille autant sa souplesse musculaire que spirituelle, avec des postures à tenir et des phrases à bannir comme « je dois », ou le « ou pas » ajouté au « il faut que ». Des mots, des images, des mouvements. Maxime Grousset parle de « routines », de « visualisation », de « laisser-aller », de « piocher certaines énergies », « d'aller chercher du plaisir dans des petites choses ». Lui, c'est souvent les copains, faire la course avec ses potes dans l'eau, ou cuisiner un plat qui lui rappelle son île, la Nouvelle-Calédonie. Dans ce processus où on ne perçoit plus les émotions et la sensibilité comme ennemies, Armelle Cornillon raconte toujours à ses élèves l'histoire du homard qui doit changer de carapace pour survivre. Après les JO, Maxime Grousset a changé de carapace pour grandir. « J'ai su rebondir » : comment Maxime Grousset a réagi après des JO décevants

« Il n'est pas venu pour barboter » : comment le roi du papillon Maxime Grousset a rebondi après les Jeux de Paris
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Le Parisien

time10 hours ago

  • Le Parisien

« Il n'est pas venu pour barboter » : comment le roi du papillon Maxime Grousset a rebondi après les Jeux de Paris

Tout sourire en haut du podium du 50 m papillon, Maxime Grousset savoure la « Marseillaise » après une course folle remportée sur le fil face au Suisse Ponti, en signant la quatrième meilleure performance de l'histoire (22″48). Un an après son échec individuel aux JO de Paris (5e sur 100 m nage libre et sur 100 m papillon), le Néo-Calédonien, 26 ans, a frappé fort pour son entrée en lice à Singapour et offert à l'équipe de France sa première médaille de la compétition. « C'est un peu comme quand Léon Marchand gagne le 400 m 4 nages ( d'ordinaire en début de programme ) et qu'on dit ça y est, c'est parti pour le compteur des médailles , savoure le sprinteur de l'Insep. Pour une fois c'est moi, ça fait plaisir. » Et ça fait surtout du bien, même si le champion du monde du 100 m papillon en 2023 et son coach Michel Chrétien n'aiment pas du tout employer le mot de revanche dans un sport qu'ils appréhendent comme un jeu.

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