
Châteaudun : le maire alerte sur une « situation grave » face à la mortalité liée au cancer dans sa commune
Fabien Verdier partage le cas d'un Dunois atteint d'un cancer du poumon : « Le 1er février, sa tumeur faisait 5 cm. Le 15 mars, elle en faisait 7. En six semaines, elle a pris 2 cm. Si on n'agit pas vite, on laisse les patients sans chance », regrette Fabien Verdier.
En parallèle, il déplore également le manque d'équipements sur place, obligeant les malades à se rendre à Chartres ou Orléans pour leurs soins. « Un Dunois m'a raconté que son père faisait deux heures de route par jour pour ses séances. Et que cela l'avait tué », se souvient-il, encore marqué par ce témoignage.
Un défaut de dépistage et des soins trop éloignés
Selon lui, cette situation résulte de la dégradation progressive de l'hôpital de Châteaudun : « Des services tels que la chirurgie et la maternité ont été supprimés entre 2012 et 2015. On a aussi retiré des bouts de laboratoire, des services ici et là, petit à petit. Et aujourd'hui, on en paie le prix », accuse l'élu.
Selon les données de l'Observatoire régional de la santé, l'Eure-et-Loir présente un taux de mortalité par cancer légèrement supérieur à la moyenne régionale, notamment chez les hommes. Le taux standardisé de mortalité prématurée (décès avant 65 ans) y est pour l'année 2023, de 194 décès pour 100 000 habitants, contre 161 dans le Loir-et-Cher ou 175 dans l'Indre-et-Loire. Mais le département reste moins touché que le Cher ou l'Indre, où l'on observe une surmortalité de plus de 15 % chez les hommes.
Pour l'Eure-et-Loir, une analyse territoriale de l'Agence régionale de santé indique : « Le taux standardisé de mortalité prématurée par cancer est particulièrement élevé dans certaines zones, notamment le sud-ouest du département. » Une observation qui semble recouper les inquiétudes Fabien Verdier.
Le maire de Châteaudun demande la mise en place d'un véritable pôle de cancérologie dans sa ville : « Nous avons besoin d'un service avec dépistage, prévention et chimiothérapie. » L'élu souhaite également couper court à certaines rumeurs qui circulent localement, laissant entendre que l'agriculture serait en cause : « Je n'ai aucune information à ce sujet. Ce que je vois, c'est un défaut de dépistage. C'est mon hypothèse. »

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