
Des rugbymen seraient prêts à se mettre en grève face au contrôle élargi du salary-cap
Ce mercredi matin se tenait l'assemblée générale de la Ligue nationale du rugby (LNR), durant laquelle différentes mesures ont été adoptées. Parmi elles, la mise en place, dès la saison prochaine, de sanctions sportives - allant du retrait de points à une relégation - en cas de dépassement du salary-cap ou de manquement à l'obligation de transparence et de coopération.
Une décision actée en comité directeur de la Ligue le 20 juin et adoptée en réaction à l'affaire du transfert de Melvyn Jaminet, dans laquelle le Stade Toulousain, après une médiation avec la LNR, avait accepté de payer fin mars une amende d'1,3 millions d'euros pour avoir cherché à contourner le salary-cap au moment de débaucher l'arrière international à Perpignan en 2022.
Depuis, de nombreux dirigeants appellent à plus de transparence et la LNR a également décidé, dans cette optique d'un contrôle plus rigoureux des masses salariales des clubs, d'élargir dans ses textes le pouvoir du salary-cap manager pour mieux contrôler les sources de revenus des joueurs. Ce qui ne plairait pas à ces derniers, des menaces de grèves en début de saison ayant même été relayées par nos confrères de Rugbyrama. On en est encore loin mais Provale, le principal syndicat de joueurs, va, selon nos informations, transmettre ce jeudi un courrier à la LNR et son président Yann Roubert pour partager quelques inquiétudes.
Du côté des joueurs, qui ont désormais une plateforme à leur disposition pour déclarer directement leurs revenus, on craindrait une atteinte à la vie privée. « La LNR ouvre un spectre qui permet au salary-cap manager d'aller dans la vie privée des joueurs en touchant tout ce qui concerne son revenu, nous a-t-on expliqué sous couvert d'anonymat. Il va pouvoir fouiller dans les comptes des joueurs, tout savoir de leurs dépenses, de leurs investissements, de leurs placements, etc. Donc des joueurs montent dans les tours. Il faut trouver une limite à ce qu'on peut déclarer. »
« On ne va pas leur demander leurs relevés bancaires ou leurs feuilles d'imposition. On a essayé de trouver une solution équilibrée, pour éviter les salaires déguisés, mais on se concentre uniquement sur les revenus sportifs. »
La Ligue nationale du rugby
Contactée, la LNR, sans vouloir s'exprimer officiellement, a tenu à calmer le jeu, évoquant un « malentendu ». « On ne va pas du tout dans la vie privée, on ne parle que des revenus qui sont liés à l'activité sportive. Cela concerne donc les salaires et les droits à l'image. Avant, les joueurs ne déclaraient que les droits à l'image ''directs'', c'est-à-dire liés à des partenaires de leur club. La seule chose qui change, c'est qu'ils devront déclarer aussi les droits ''indirects'', ce qui permettra au salary-cap manager de vérifier s'il n'y a pas un lien, même très lointain, avec le club. Mais on ne va pas du tout sur la situation patrimoniale, les revenus tirés de placements. On ne va pas leur demander leurs relevés bancaires ou leurs feuilles d'imposition. On a essayé de trouver une solution équilibrée, pour éviter les salaires déguisés, mais on se concentre uniquement sur les revenus sportifs. »
Reste à voir si les prochains jours permettront d'éclaircir un sujet qui a visiblement l'air complexe et sensible.
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