Les notes de Nouvelle-Zélande - France : Théo Attisogbe et Alexandre Fischer autoritaires
L'arrière palois s'est montré sous un bon jour. En l'air d'abord, le numéro 15 tricolore a fait preuve d'assurance et d'autorité tout au long de la partie. Il a été à l'origine du premier essai des Bleus avec une belle percée de près de cinquante mètres (17e). À mettre à son crédit un jeu au pied précis pour dégager son camp (30e) ou une interception pour soulager son équipe (15e), sans oublier une pénaltouche sauvée à cinq mètres de l'en-but du quinze de France (23e). Il réussit également deux sauvetages devant son en-but. D'abord sur un petit par-dessus de Will Jordan alors que les Bleus étaient à 14 (60e) puis sur un autre coup de pied de Beauden Barrett (72e).
Pour sa première sélection, l'ailier, d'origine néo-zélandaise par son père, n'a pas démérité. Comme les Bleus, il a réussi son début de match avec une chandelle captée (9e) et un bon retour défensif sur la première percée des All Blacks. Offensivement, il n'a pas eu beaucoup de ballons pour s'illustrer. Défensivement, il manque deux plaquages, dont un sur le 4e essai des Blacks. Mais il s'est accroché presque jusqu'à la fin du match. Touché, il a été remplacé par Tixeront (72e).
Rencontre compliquée pour le centre des Bleus. Offensivement, il a eu peu de ballons pour se mettre en évidence, mis à part ce soutien décisif sur la percée d'Attisogbe et ce point de fixation pour mettre sur orbite Fickou avant que Guillard n'aplatisse (17e). En revanche, défensivement, le Palois a galéré. Malgré une grosse activité (16 plaquages), il en a raté 4, ce qui est beaucoup trop à ce niveau de compétition et face à un adversaire comme la Nouvelle-Zélande.
Pour son premier capitanat au coup d'envoi, le centre de l'équipe de France a guidé les siens en patron de la défense. Il n'a pas été loin de marquer, mais a été repris à un mètre de la ligne avant que Guillard n'aplatisse (17e). Il s'est employé au plaquage comme souvent (16 au total), même s'il en rate un sur le premier essai néo-zélandais (20e). Un bon coup de pied de dégagement pour faire souffler les siens (69e). Offensivement, il a souvent avancé au contact. Un match plein.
Un match clair-obscur pour l'ailier. Les débuts sont prometteurs avec une belle passe au pied (5e) et une pénalité gagnée sur un contest (6e). Ensuite, il est fautif sur deux essais néo-zélandais avec un plaquage manqué (27e) et une montée kamikaze (39e). Mais il s'est bien repris en étant à la conclusion d'un essai (42e) et un grattage décisif à cinq mètres de l'en-but tricolore sur un temps fort des Blacks (45e). Malheureusement, il écope d'un carton jaune pour un en-avant volontaire (56e).
L'ouvreur de Bayonne a parfaitement lancé son match, réussissant sa première réception (1re) - sur laquelle Reece s'est blessé en tentant de le plaquer - avant de trouver une bonne touche (2e). La longueur de son jeu au pied a globalement fait du bien à l'équipe de France, et il a su être un buteur précis (2/2 dont un but de pénalité à 50 mètres). Mais le Bayonnais a également eu du déchet défensivement (deux plaquages ratés), notamment sur l'essai de Vaa'i (26e).
Le demi de mêlée n'a pas toujours été juste, comme sur ce contre de Scott Barrett sur une sortie de camp (19e) qui a abouti au premier essai néo-zélandais. Mais il a réussi à accélérer le jeu des Bleus quand il en avait l'occasion, conduisant parfaitement son équipe vers l'essai du 21-20 à la 43e minute et il a été précis face aux perches (2/2). Remplacé à la 58e par Jauneau qui a connu du déchet au pied.
Son essai à la 17e minute a concrétisé son excellent début de match, et celui de son équipe. Le numéro 8 a assumé son statut de cadre des Bleus sur cette tournée. Il a été l'une des rampes de lancement privilégiée du quinze de France, rivalisant avec les avants néo-zélandais, portant le ballon avec efficacité - dans la première demi-heure surtout - apportant sa puissance offensivement mais aussi défensivement (seize plaquages réussis) sur la seconde partie du match.
Le Clermontois s'est énormément employé en première période, faisant valoir sa mobilité et terminant les 40 premières minutes avec le meilleur total de plaquages réussis (onze). Parfois sollicité en touche, le flanker n'a cependant pas réussi à tenir le rythme néo-zélandais sur la longueur, à l'image de cette course désespérée derrière Ardie Savea (30e). Il a été remplacé dès la 48e minute par un Jacobus van Tonder tranchant et actif avant de rentrer au centre en fin de match.
À 27 ans, le flanker a vécu une première sélection en équipe de France dont il se souviendra longtemps. Au coeur du combat, il a livré une bataille épique pendant 80 minutes, terminant le match à 20 plaquages réussis. Sa puissance a permis de freiner les offensives néo-zélandaises, il a assuré quelques relais intéressants dans le jeu, comme sur l'essai de Cameron Woki (50e). Et ses deux grattages sur des ballons brûlants dans les 22 mètres des Bleus (54e, 70e) ont permis à l'équipe de France de rester en vie.
Lancé en Bleu à Dunedin, le deuxième-ligne d'origine canadienne a fait parler sa rugosité dès les premiers contacts. Il termine d'ailleurs avec onze plaquages, à 100 % de réussite, précieux notamment dans les séquences défensives dans les 22 mètres. À son débit un ballon perdu au contact (29e) mais qui pèse peu dans le bilan du Montpelliérain, prometteur pour sa première dans le registre physique dans lequel il est attendu. Remplacé par Taofifenua (48e).
Le deuxième-ligne palois a lui aussi été actif en défense (6/6 aux plaquages) et dans le travail obscur, récompensé par un ballon gratté après s'être jeté dessus sur une passe dans le vide de Roigard (30e). Il signe aussi un gros plaquage sur Beauden Barrett en début de match (9e). Il a également fait le boulot dans les airs, sous renvoi et en touche, où les Bleus ont été très propres. Remplacé par Woki (48e).
De retour en Bleu plus de cinq ans après sa dernière sélection, Slimani a dans l'ensemble fait le travail en mêlée. Plutôt solide en début de match, il a semblé fléchir physiquement en fin de première période. Il est notamment pris sur un départ de Codie Taylor derrière un maul (36e). Il rate d'ailleurs trois plaquages, pour huit réussis. Remplacé par Montagne (48e).
Membre du cinq de devant remplacé le plus tardivement (56e), le talonneur a répondu aux attentes, notamment en conquête, où les Bleus sont à 100 % en touche. La mêlée, bonne rampe de lancement sur l'essai de Guillard (17e) a aussi été solide - juste pénalisée à la 25e. Dommage qu'il soit pris à la faute deux fois coup sur coup (22, 23e), au sol puis sur maul, car son activité est remarquable, à l'image de ses seize plaquages (pour un raté). Remplacé par Bourgarit (56e).
Pour sa première sélection, le pilier gauche s'est envoyé, à l'image de ses neuf plaquages à 100 % de réussite. Il s'est d'ailleurs mis dans son match avec un bouchon sur McKenzie (16e). Du genre dynamique, il a aussi pu faire parler sa qualité ballon en main avec un gros boulot sur l'action qui mène à l'essai de Gabin Villière (43e). Si la mêlée a été pénalisée une fois (25e), il a été solide dans le secteur. Remplacé par Mallez (48e).
Si les Bleus ont fini par céder, les entrants ont clairement été à la hauteur des sortants, notamment dans l'engagement défensif. Prime aux deux piliers Paul Mallez (6), 14/16 aux plaquages, et Régis Montagne (6), 11/11, admirables d'abnégation. Et que dire de Romain Taofifenua (6), 13/13, toujours précieux en sortie de banc, même s'il perd le dernier ballon d'attaque dans les 22m néo-zélandais (77e). Pour son premier ballon en Bleu, Van Tonder (6), qui ne s'est pas économisé non plus, a failli marquer un essai sur une belle percée (49e). Pierre Bourgarit a aussi signé une belle entrée, bien que la mêlée soit pénalisée deux fois en fin de match, alors que Cameron Woki (7) a fait du bien dans les airs, s'offrant aussi un essai au ras (50e). Entrées plus contrastées à la charnière pour Baptiste Jauneau, coupable de deux coups de pied directs en touche, et Antoine Hastoy, que l'on n'a pas beaucoup vu et qui rate un plaquage en bout de ligne.
À lire aussi
Slimani : «Je riais et je pleurais en même temps»
Lio-Willie, le dentiste devenu All Black
«Essais du bout du monde» : équipe expérimentale pour dernière tournée
Les recettes de Robertson pour faire plier les Bleus
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
L'échange entre Enzo Hervé (Toulon) et Louis Carbonel (Stade Français) tombe à l'eau
L'échange entre les ouvreurs de Toulon Enzo Hervé et du Stade Français Louis Carbonel n'a finalement pas pu aboutir. Comme révélé dans L'Équipe, un échange entre les ouvreurs Enzo Hervé (26 ans, Toulon) et Louis Carbonel (26 ans, Stade Français) était à l'étude. Mais comme l'a annoncé Pierre Mignoni à Var-Matin, cet échange n'aura pas lieu. « Le Stade Français, puisqu'il faut être clair, a demandé à récupérer Enzo Hervé, a expliqué le manager du RCT. Donc logiquement, on en a parlé avec lui. Mais malgré la volonté d'un autre club, on ne peut pas dire oui comme ça. Il faut respecter le joueur. Et c'est ce qu'on fait. Ce qui est certain, c'est ce que notre côté, on n'aura pas la possibilité d'avoir quatre ouvreurs. » Carbonel sous contrat jusqu'en juin 2027 Enzo Hervé - sous contrat jusqu'en 2026 - ayant donc refusé de rejoindre le Stade Français, la possibilité d'un retour de Louis Carbonel est tombée à l'eau. « Pour moi, aujourd'hui il y a Enzo Hervé, Paolo Garbisi et Mateo Garcia qui arrivent, poursuit Mignoni. Le club comme le président n'avaient émis aucune objection à un éventuel retour de Louis. Mais pour ça il faut que les planètes s'alignent et pour l'instant ce n'est pas le cas. » La porte reste donc ouverte, mais il semblerait que Louis Carbonel, à qui il reste deux ans de contrat au Stade Français (jusqu'en juin 2027), soit dans l'obligation de poursuivre sa carrière au sein du club parisien la saison prochaine.


L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
« Je suis déçu de la tournure que les choses prennent » : Mathieu Udol, le capitaine du FC Metz, attend un bon de sortie
Dans un entretien accordé à RMC, l'actuel capitaine du FC Metz Mathieu Udol a dit « espérer que (s) on envie de partir soit respectée par le club », après que le latéral gauche de 29 ans a largement contribué à la montée des Grenats en Ligue 1. Au lendemain des déclarations du président du FC Metz Bernard Serin réaffirmant son intention de conserver Mathieu Udol dans un entretien accordé au Républicain Lorrain, le capitaine du club lorrain, promu en Ligue 1, s'est exprimé sur son avenir au micro de RMC ce samedi soir. « J'ai eu des discussions avec le club, où j'ai dit que je souhaitais découvrir autre chose à l'issue de cette saison et de la montée. Je suis en désaccord avec le président là-dessus », a déclaré Udol, courtisé par le RC Lens. « On avait eu une discussion au cours de l'été dernier sur le fait que je devais encore rester une année au club pour permettre cette remontée. La mission est accomplie et d'une belle manière (le latéral gauche a marqué à l'aller et au retour du barrage d'accession en Ligue 1 face au Stade de Reims), donc j'étais satisfait. Je suis déçu de la tournure que les choses prennent. J'ai fait part de mon envie de découvrir autre chose car j'ai de nouvelles ambitions, et on m'a laissé la porte à demi ouverte puis elle a été refermée », a complété Udol. Udol ne « sait pas » s'il sera à la reprise de l'entraînement lundi Interrogé sur sa présence potentielle à l'entraînement lors de la reprise de l'entraînement du FC Metz, lundi, Udol a indiqué qu'il ne « savait pas » s'il s'y rendrait. « Je dois respecter mes engagements envers le club, mais j'espère que mon envie de partir sera respectée également par le club », a déclaré Udol. Le natif de Metz a également réaffirmé son attachement vis-à-vis du club lorrain. « Metz c'est mon club de coeur et ça le sera encore (en cas de départ). J'attends un signal de la part du club », a conclu le joueur sous contrat avec les Grenats jusqu'au 30 juin 2027.


L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
Avec son 44e but de la saison, Mbappé égale Benzema et réalise une première historique pour un joueur du Real Madrid
Buteur en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs contre le Borussia Dortmund (3-2) samedi soir, Kylian Mbappé a inscrit son 44e but de la saison, toutes compétitions confondues. Jusqu'ici, Karim Benzema était le seul Français à avoir réalisé pareille performance au sein du Big 4 européen. Décisif, acrobatique et historique. Kylian Mbappé a eu tout bon sur tous les plans, samedi soir dans le temps additionnel, lorsqu'il a propulsé un centre d'Arda Güler dans les filets du Borussia Dortmund, téléguidant par la même occasion le Real Madrid en demi-finales de la Coupe du monde des clubs (3-2) face au PSG. L'international français (90 sélections, 50 buts) a ainsi marqué le premier but de sa carrière lors de cette compétition, à l'occasion de sa deuxième apparition après avoir manqué la phase de poules à cause d'une gastro-entérite. Surtout, le Bondynois a scoré pour la 44e fois de la saison, sa première sous les couleurs madrilènes. Résultat : l'attaquant de 26 ans égale le record de Karim Benzema version 2021-2022. Avant le Ballon d'Or 2022, aucun joueur français n'avait marqué autant de buts toutes compétitions confondues avec un club du Big 4 européen (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie). Buteur lors de 7 compétitions différentes Ils sont désormais deux bien que l'actuel avant-centre d'Al-Ittihad n'ait eu besoin que de 46 matches pour atteindre ce total, tandis que Mbappé a déjà pris part à 58 rencontres. « KB9 » avait également agrémenté le tout d'une quinzaine de passes décisives, contre 5 pour le champion du monde 2018. L'ancien Parisien a également profité de l'extension du calendrier et de la multiplication des compétitions pour réaliser une première. Jamais un footballeur du Real Madrid n'avait marqué dans sept compétitions différentes au cours d'un même exercice. Il faut dire que la Casa Blanca n'avait jamais disputé autant de tournois au cours d'une même saison, en raison de l'introduction de la Coupe intercontinentale en 2024 et du changement de formule du Mondial des clubs, comme remarqué par Opta. Seuls les joueurs actuels du Real pouvaient prétendre à pareille performance, mais seulement Mbappé l'a réalisée.