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Bezos, Musk et l'indécence des riches

Bezos, Musk et l'indécence des riches

La Presse06-07-2025
Dahlia Namian, professeure de travail social à l'Université d'Ottawa et autrice de La société de provocation
S'il y a un enseignement à tirer du récent mariage somptueux de Jeff Bezos à Venise, au-delà des diverses controverses suscitées par cet évènement délirant, c'est que les provocations des milliardaires ne sont pas terminées.
L'évènement nous a fait oublier pendant un bref moment celles d'Elon Musk. Mais nous ne perdions rien pour attendre. Car le grand patron de Tesla a trouvé de nouvelles façons de faire la manchette, notamment en continuant de tenir tête à Donald Trump et en promettant de créer un nouveau parti politique.
J'ai sollicité l'avis de Dahlia Namian sur les récents développements dans l'univers des milliardaires. Car cette professeure de travail social à l'Université d'Ottawa a publié il y a deux ans un petit essai lapidaire sur « l'obscénité des riches », intitulé La société de provocation.
À son avis, le mariage du fondateur d'Amazon est « un cas exemplaire » de ce qu'elle a tenté de démontrer avec son livre.
« On est dans une ère où les 1 % des mieux nantis, au lieu de dissimuler leurs privilèges, ce qui serait une marque d'un minimum de décence, vont au contraire les exhiber de façon complètement ostentatoire, sans complexe », explique-t-elle.
Au bout du fil, elle rappelle brièvement tout ce que ce mariage a impliqué.
Elle évoque par exemple le déferlement de yachts (dont celui de Jeff Bezos, qui fait 127 mètres et qui vaut 500 millions de dollars américains), d'hélicoptères et de jets privés (environ un pour deux personnes) utilisés par les mariés et leurs invités de prestige.
PHOTO MARCO BERTORELLO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Kris Jenner prend une photo de ses filles Khloé et Kim Kardashian (elle-même milliardaire) sur un bateau-taxi à Venise.
L'évènement aurait coûté plusieurs dizaines de millions de dollars.
« C'est vraiment une mise en scène de la puissance. Une démonstration que l'argent achète tout et qu'on peut aujourd'hui s'afficher sans retenue », dit-elle.
Ce qui est d'autant plus choquant, c'est qu'on est dans une période frappée par tout un ensemble de crises.
Dahlia Namian, autrice de La société de provocation
Ce mariage spectaculaire est, résume-t-elle, « un message qui nous dit : regardez ce qu'on peut faire, rien ne nous est interdit, peu importe nos folies et les conséquences ! ».
L'évènement, lui dis-je, m'a rappelé les résultats d'une étude sur les émissions de CO 2 des milliardaires publiée l'an dernier par Oxfam. L'organisme a calculé que 50 d'entre eux « produisent plus de carbone par leurs investissements, leurs avions privés et leurs yachts en 90 minutes qu'une personne moyenne ne le fait pendant toute sa vie ».
La professeure réplique du tac au tac, avec un exemple précis. Le yacht de Jeff Bezos génère à lui seul 7000 tonnes de CO 2 par année, dit-elle. Soit l'équivalent « de plus de 400 voitures à essence et l'empreinte carbone de plusieurs villages ».
PHOTO STEFANO RELLANDINI, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le yacht du milliardaire américain Bill Miller, l'Arience, à son arrivée à Venise, fin juin
« L'élite économique, c'est l'élite pollueuse. De par son mode de vie, elle contribue grandement au péril climatique », souligne la sociologue.
Mais revenons un instant à Elon Musk, puisqu'il aura occupé une place démesurée dans l'actualité au cours de la dernière année. D'abord en s'acoquinant avec Donald Trump et ensuite en obtenant une place de choix au sein de l'appareil gouvernemental américain, pendant quelques mois.
Ça, Dahlia Namian ne l'avait pas prédit. Mais elle n'a pas non plus été étonnée outre mesure par la tournure des évènements.
C'est une suite logique. La conséquence d'une accumulation extrême de la richesse. Une démonstration que l'argent achète le pouvoir.
Dahlia Namian, autrice de La société de provocation
« Mais c'était plus une alliance stratégique de part et d'autre qu'un mariage vraiment idéologique », estime-t-elle.
« Ce qu'il voulait, c'était acheter le pouvoir pour que ça puisse profiter à ses propres intérêts. Derrière sa philosophie et celle d'autres gens très riches qui proviennent de la Silicon Valley, il y a cette utopie un peu libertarienne de dire : on veut vivre dans un monde où il n'y a pas de règles, rien qui puisse empêcher notre accumulation [de richesses] », ajoute cette experte, qui s'intéresse depuis longtemps aux inégalités sociales.
J'avance une hypothèse : et si, ces derniers mois, certains milliardaires étaient allés trop loin ?
La popularité d'Elon Musk, aux États-Unis, est en baisse. Le mariage de Jeff Bezos, comme je le soulignais, a soulevé la polémique. Et le cynisme fut aussi au rendez-vous quand l'une des fusées de ce milliardaire a fait grimper six femmes dans l'espace, en avril dernier, dont sa conjointe et la chanteuse Katy Perry.
« Personne ou presque ne se scandalise outre mesure de leurs lubies. On en redemande, même », a écrit Dahlia Namian dans son essai.
Mais si, depuis, on avait atteint un point de bascule ?
C'est possible, reconnaît-elle.
« Je pense que, depuis, ce discours critique envers les riches est plus présent dans l'espace public. Et la colère aussi », affirme celle qui participe actuellement au développement d'une série documentaire inspirée de La société de provocation.
Mais ni les hommes les plus riches du monde ni les politiciens qui les soutiennent n'ont dit leur dernier mot, ajoute-t-elle.
Elle fait remarquer que les solutions potentielles, comme taxer davantage les plus riches et lutter contre les paradis fiscaux, sont « extrêmement difficiles à mettre en place ».
Le gouvernement canadien vient d'ailleurs d'annuler la taxe sur les services numériques, qui visait justement des géants comme Amazon. Et on apprenait au même moment que l'impôt minimal mondial de 15 % sur les multinationales, adopté par les pays de l'OCDE pour favoriser la justice fiscale, ne s'appliquera plus aux entreprises américaines.
Des reculs majeurs et décevants.
Il reste que le discours public semble en train de changer au sein de nos sociétés. Ce qui rend possible le succès de politiciens comme Zohran Mamdani, socialiste et candidat démocrate à la mairie de New York, qu'elle évoque en entrevue.
« On a pu dire jusqu'ici qu'au Québec ou ailleurs, on devrait être fiers du fait qu'on a des milliardaires parce qu'ils contribuent de diverses façons à l'économie, à la société. Mais il y a un autre discours qui dit que c'est le symptôme d'un échec politique s'il y a des milliardaires. Un échec de l'État qui, clairement, ne répond pas à son rôle de redistribution des richesses », explique Dahlia Namian.
Et ce discours est désormais jugé plus « légitime dans l'espace public » et n'est donc « plus réservé à une espèce de marxistes grabataires de l'UQAM » !
Qui est Dahlia Namian Née à Toronto en 1979.
Elle obtient son doctorat en sociologie à l'UQAM en 2011.
Elle devient professeure à l'École de travail social de l'Université d'Ottawa en 2012.
Elle publie son essai La société de provocation en 2023, récompensé un an plus tard par le Prix des libraires du Québec dans la catégorie essais.
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