
Aube : le Val des Vignes à Ailleville, une randonnée au riche passé historique
La plupart de ces maisons ont été construites en 1814, à la suite d'un drame. Dans la nuit du 25 au 26 janvier de cette année, les cosaques, à la poursuite de l'empereur Napoléon 1er, massacrent la population et incendient le village. L'un des rares vestiges de cette tragique nuit est la partie sud de la maison du 10, rue de l'Abreuvoir. Cette politique de la terre brûlée a donné un sobriquet au village, « Le Petit Moscou ». Les maisons ont alors été rapidement reconstruites à l'identique, comme l'attestent les dates de construction gravées en façade.
La randonnée « Le Val des Vignes », longue de 8 km, se décompose en deux parties. D'abord un périple dans le village pour découvrir quelques-unes de ses maisons les plus typiques. On s'en éloigne ensuite pour parcours les parcelles de vignes des alentours.
Réputé pour ses vins blancs sous Louis XIV, Ailleville dispose d'une quarantaine d'hectares de vignes, du pinot noir à 90 %, produisant exclusivement du champagne. Labellisé Promenades et randonnées, le périple a un dénivelé positif de 177 m. Méfiance toutefois : l'essentiel de ce dénivelé est concentré sur une pente raide de quelques hectomètres après les premières parcelles de vignes. Rien d'insurmontable, mais il faut avoir de souffle pour ne pas s'arrêter en route.
Du haut de la colline
Un vaste parking, à quelques mètres de l'hôtel de ville, marque le point de départ. On traverse quelques rues qui permettent de découvrir, outre les maisons typiques, l'église Saint-Martin et son chœur de style roman datant du XIIe siècle, et le lavoir. Rue de l'Abreuvoir, on découvre le fameux vestige de la nuit du 25 au 26 janvier 1814.
Les maisons d'Ailleville ont été reconstruites en 1814, après la destruction du village par les cosaques. LP/Stéphane Magnoux
Puis, après un passage à niveau, changement d'ambiance. On quitte temporairement le cœur du village pour longer un ancien marais, avant de revenir sur Ailleville en traversant une forêt de peupliers. On effectue un petit tour à proximité du lavoir et devant le bas-côté de l'église, pour admirer un sarcophage mérovingien et un bout du château, avant de se diriger vers les premiers pieds de vignes du secteur.
Après avoir longé la D619 sur quelques dizaines de mètres, on approche à grands pas des parcelles de vignes. Passé un virage à droite, pas de doute, on est bien dans la principale difficulté de la balade. La pente est raide. Pas très longue, mais bien raide !
Ce qu'il y a de l'autre côté du coteau se mérite cependant et vaut le détour. On distingue parfaitement à droite Bar-sur-Aube et sa célèbre colline Sainte-Germaine. Perchée à 349 m de hauteur, elle tient son nom de sainte Germaine, martyrisée par les Vandales pour s'être refusée à eux.
On peut aussi apercevoir, au loin, la Croix de Lorraine de Colombey les Deux Églises (Haute-Marne), haute de 43,5 m. Une vingtaine de kilomètres séparent Ailleville de l'ancien fief du Général de Gaulle, où il a été inhumé.
Plus loin sur le sommet du coteau, près d'une maisonnette de vignerons, on découvre un autre point de vue. On admire la vallée de l'Aube et l'étendue du site baralbin de Lisi Aérospace, spécialisé dans les pièces métalliques de haute qualité pour l'aéronautique.
Le plus beau village de l'Aube ?
Passée une forêt de pins, on amorce la descente par la traversée d'un bosquet avant de renouer avec les vignes. On rejoint un vallon et on sillonne un chemin bordé de prairies. On retrouve bientôt une partie du tracé de l'aller. C'est celui qui précédait cette satanée montée…
Renouer avec le cœur d'Ailleville, c'est admirer à nouveau quelques-unes de ces maisons qui font la renommée du village. Ce n'est pas un hasard si l'association « Maison du folklore de Champagne » y a son siège. Elle veut faire d'Ailleville le plus beau village de l'Aube. Elle multiplie les opérations pour promouvoir le territoire.
Il y a un peu moins d'un an, elle a publié la première édition d'un album de Tintin en champenois, « Los oreries d'lai Castafiore » (Les bijoux de la Castafiore) et un second est en préparation. Elle s'est aussi lancée dans la rénovation d'une maison du village qui tombait en ruine pour en faire un clos viticole où une petite parcelle de vigne sera cultivée comme autrefois.
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