Avenir incertain à Chelsea, Coupe du monde dans le viseur : Nkunku, un été à ne pas rater
Il faudra, dimanche soir, guetter les jolies retrouvailles. Celles de deux titis qui ont passé des années sur les terrains de Saint-Germain-en Laye et ailleurs à se chambrer. Sur les coupes de cheveux, la peur de l'avion, les goûts musicaux parfois douteux : Presnel Kimpembe et Christopher Nkunku, entre deux câlins, ont adoré gentiment se chahuter.
L'attaquant de Chelsea ne croisera pas beaucoup d'autres personnages de son époque parisienne à l'occasion de cette finale de Coupe du monde des clubs contre le PSG. En six ans, le paysage a changé. Le statut de « Christo » aussi. Parti discrètement en 2019, l'attaquant a eu le temps de devenir le meilleur joueur de Bundesliga en 2022 avec Leipzig, puis de connaître, la même année, ses premières sélections en bleu.
Une relation sinueuse avec Maresca
Son transfert - pour 60 M€ - à l'été 2023 à Chelsea aurait dû le faire entrer dans une autre dimension. Celle d'un 9 capable de porter sur ses épaules ce (peu clair) projet de Chelsea. En deux saisons, freiné par des blessures, souvent ballotté à différents postes, « Christo » n'y est pas parvenu. Et au bout d'une année inaboutie (15 buts, dont 3 en Premier League en 47 matches) où, derrière Nicolas Jackson, il a été, au mieux, perçu comme une deuxième ou troisième option, la question de son avenir se pose.
À 27 ans, l'ambitieux Nkunku sait que le temps presse. La Coupe du monde des clubs dessine l'idée d'un rebond : cinq matches joués, 275 minutes disputées, un but. Un bilan comptable consistant doublé d'une impression : celle, aperçue ponctuellement, notamment en demi-finales contre Fluminense (2-0), que Nkunku peut redevenir un attaquant mobile, si juste techniquement, doté d'une créativité peu commune. èEt ce, quelle que soit son utilisation (comme dans ce nouveau rôle à droite en demi-finales). Mais sur la durée, en attendant l'arrivée de recrues et dans un système où Enzo Maresca privilégie devant les Nicolas Jackson, Liam Delap et maintenant Joao Pedro, peut-il vraiment se trouver une place ? Difficile de percevoir la lumière...
La relation entre Nkunku et son entraîneur n'a pas toujours été limpide. Au point que le technicien italien oblige parfois son « Frenchy » à évoluer en séance en tant que numéro 6. Une manière, sans doute, de tester sa force de caractère... Maresca n'a jamais réellement perçu l'ex-Parisien comme un numéro 9 adapté à son projet de jeu. Et dans la position de meneur, il a toujours donné sa préférence à Cole Palmer.
En Premier League, les quelques titularisations de Nkunku en février/mars n'ont jamais alimenté l'idée d'une installation durable. Décidé à quitter Chelsea l'hiver dernier - le Bayern Munich s'était positionné -, Nkunku s'imaginait encore loin de Londres récemment. Conscient, malgré l'évolution de son temps de jeu lors de ce tournoi US, qu'il ne deviendrait pas une première option dans cette position axiale qu'il préfère. Partir, oui. Mais pas n'importe où.
Un choix déterminant pour la Coupe du monde 2026
Alors que le transfert devrait se situer autour de 35 M€-40 M€, les clubs où le Français aimerait évoluer se comptent sur les doigts de deux mains. Arsenal, Bayern Munich, Manchester United ou Liverpool pour en citer quelques-uns. Mais il n'y a pas aujourd'hui d'échanges concrets. Ces dernières semaines, des clubs comme MU ou l'Inter Milan ont pu prendre des renseignements. Sans que cela n'aille plus loin.
Le Bayern Munich reste attentif, mais a d'autres priorités. Le Liverpool de Jürgen Klopp, qui aimait Nkunku, avait choisi Darwin Nunez en 2022. Avant de revenir cet été ? Ce n'est pas la tendance aujourd'hui. Le mercato va s'étirer. Le marché de Nkunku prendra sans doute du temps. Et le Français, s'il veut se donner une chance pour la Coupe du monde américaine, ne devra pas se tromper. Depuis ses performances remarquées avec les Bleus à l'automne, des joueurs - Michael Olise, Désiré Doué, Rayan Cherki... - se sont fait une place. Il faudra un Nkunku royal pour faire bouger la hiérarchie.
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