Ça se complique pour les Bleus, cinquièmes après la 2e journée des Championnats d'Europe
Il fallait regarder le ciel pour suivre, ce jeudi, la deuxième journée des Championnats d'Europe de saut d'obstacles. Après une reconnaissance dans le brouillard et un début d'épreuve sous la bruine, le soleil est réapparu avec l'arrivée des cadors dans la campagne de La Corogne pour voir enfin le suspense poindre. Sur un parcours de 1,60 m sans difficultés majeures, c'est la pression du classement par équipes qui est venu pimenter la journée.
Du côté français, Kevin Staut a parfaitement assuré en réalisant un sans-faute pour lancer son équipe et avait prévenu que la cascade de sans-faute n'était qu'un leurre en début d'après-midi. « Dès que la pression arrive, les fautes sont là. Vous n'avez pas besoin de mettre plus gros, plus difficile. Le but d'un Championnat est d'avoir ce facteur intensité/pression qui va jouer quel que soit le parcours. » L'ancien numéro 1 mondial avait vu juste.
Pour Jeanne Sadran et Nina Mallevaey, bizuths dans un tel Championnat, elles ont connu une faute chacune. Passée en deuxième position, la Toulousaine a voulu ajouter une foulée au dernier moment, ce qui lui a coûté une petite erreur. « Mon cheval (Dexter) était vraiment bien. Je le sentais encore mieux qu'hier (mercredi). C'est ma faute, je me suis retrouvée beaucoup trop près, j'ai voulu mettre une 8e foulée mais je l'ai fait beaucoup trop tard. Le reste du parcours, il était vraiment bien. Kevin (Staut) et Julien (Épaillard) nous ont bien aidés aujourd'hui (jeudi). Et demain, ce sera à nous de venir aider l'équipe. »
À ses côtés en zone mixte, sa grande copine Mallevaey faisait le même constat et regrettait d'avoir un peu trop « anticipé le virage », ce qui a causé une faute rageante. Mais elle se disait que l'équipe « n'était pas si loin (5e), que rien n'était fini, et qu'il fallait se reconcentrer pour demain (vendredi, dernier jour de l'épreuve par équipe) ».
« On est à cinq points du podium malheureusement, un peu plus d'une faute, mais il peut se passer des choses »
Julien Epaillard
Comme souvent, Épaillard a conclu en beauté avec un sans-faute devant un public très discret. « Donatello était bien. Hier (mercredi), je l'ai trouvé très sur le recul, un peu impressionné par l'environnement ici. Il était beaucoup plus relax, bien avec moi, il sautait vraiment bien, analysait-il. Il y a eu pas mal de sans-faute. C'était assez délicat mais pas énorme. Je pense que demain (vendredi), ça va être un peu différent. On est à cinq points du podium malheureusement, un peu plus d'une faute, mais il peut se passer des choses. »
Cette dernière journée s'annonce beaucoup plus compliquée en termes de parcours, de météo (pluie) et de fraîcheur des chevaux mais l'équipe de France peut encore aller chercher une « petite » médaille.
Dans l'épreuve individuelle, le vainqueur de la finale de Coupe du monde se retrouve 3e et le jeune Antoine Ermann a réalisé une belle deuxième journée en signant un sans-faute qui lui permet de poursuivre l'aventure et d'encore rêver à une finale dimanche.
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