
Malgré des records de fréquentation, l'hôtellerie suisse réclame une TVA réduite contestée
Cette année encore, la Suisse et sa région des Quatre-Cantons se dirigent vers un record de nuitées.
URS FLUEELER/KEYSTONE
En bref:
De nombreux secteurs traversent actuellement une période difficile en Suisse. Les entreprises exportatrices vers les États-Unis s'interrogent sur leur capacité à survivre face aux droits de douane élevés de 39% . Quant aux magasins traditionnels, ils doivent relever le défi de rester rentables malgré un climat de consommation difficile et la concurrence du commerce en ligne . Et ce, jusqu'à présent, sans aucune subvention, comme le relèvent les représentants des associations professionnelles avec un brin de sarcasme à peine voilé.
Et cela concerne aussi l'hôtellerie. Depuis 1996, l'hébergement bénéficie temporairement d'un taux de TVA réduit de 3,8% au lieu de 8,1%. Cette mesure temporaire visait à aider l'hôtellerie à rester compétitive face aux établissements des pays voisins. Depuis, ce taux spécial a été reconduit à plusieurs reprises. Il court jusqu'à fin 2027.
Sur proposition de la conseillère aux États Esther Friedli (UDC/SG), le parlement a demandé sa prolongation au Conseil fédéral, malgré l'opposition de ce dernier. Le gouvernement préconise de maintenir le taux d'imposition spécial jusqu'en 2035. Il a ouvert une procédure de consultation mercredi dernier. Comparé au plan financier actuel, le Conseil fédéral prévoit une baisse des recettes d'environ 300 millions de francs par an.
Le secteur fait notamment valoir que ses prestations sont souvent utilisées par des personnes qui ne résident pas en Suisse. C'est pourquoi la branche présente un caractère exportateur et devrait, selon elle, bénéficier d'une exonération de TVA , à l'instar des exportations. Le taux réduit pour la place touristique suisse ne constitue pas un traitement de faveur, mais un élément central pour faire face à la concurrence internationale, explique l'association HotellerieSuisse .
Dans son rapport, le Conseil fédéral refuse de négliger l'argument des exportations. Certes, ces marchandises seraient exonérées d'impôt en Suisse, mais elles resteraient soumises à une taxe à l'importation ou à la consommation dans le pays de destination. Ce taux spécial ne reviendrait pas à assimiler les prestations d'hébergement aux exportations, mais créerait un avantage fiscal pour un secteur d'activité.
La Confédération doit réaliser des économies dans les années à venir et prévoit de réduire diverses prestations. En revanche, l'hôtellerie se porte à merveille. L'année dernière, elle a enregistré un nombre record de nuitées. Le Conseil fédéral a justifié son refus en se basant notamment sur l'évolution positive du tourisme . Une potentielle très belle année pour l'hôtellerie suisse
Une année record est également en vue pour le tourisme suisse en 2025. Rien qu'en juin, 4,15 millions de nuitées ont été enregistrées, soit 1,8% de plus qu'il y a un an.
La clientèle internationale apprécie la Suisse pour ses beaux paysages, ses hébergements de qualité et son haut niveau de sécurité. Elle ne se laisse pas décourager par la force actuelle du franc. Même les Américains, qui subissent la dévaluation du dollar, ont augmenté de 8% leurs nuitées au premier semestre par rapport à la même période de l'année précédente. Sur l'ensemble de l'année, ils devraient enregistrer une hausse d'environ 5% par rapport à l'année précédente.
À l'échelle mondiale, l'évolution tend également vers la croissance. Selon le cabinet de conseil Boston Consulting Group, le secteur du tourisme comptera parmi les marchés mondiaux à plus forte progression dans les années à venir, malgré les incertitudes économiques. Les voyages sont devenus les nouveaux symboles de statut social. Les jeunes, en particulier, privilégient désormais les expériences mémorables aux biens matériels.
Ainsi, dans de nombreux pays asiatiques, le tourisme gastronomique représente la principale motivation d'un séjour. Selon le cabinet de conseil, le marché du voyage pourrait tripler d'ici à 2040 et atteindre 15 milliards de dollars américains.
Autant de conditions nécessaires à une nouvelle augmentation des nuitées. Mais c'est un paramètre que les représentants de l'hôtellerie n'aiment guère entendre. Ils préfèrent se référer à d'autres chiffres clés, comme le taux d'occupation des chambres. Ils veulent ainsi montrer que, malgré le boom touristique, il y a encore beaucoup de marge de progression.
Le taux d'occupation net des chambres a atteint environ 54% de janvier à juin de cette année, en tenant compte de toutes les chambres effectivement disponibles durant cette période. Toutefois, on observe d'importantes disparités entre les cantons. Alors que le canton de Berne affichait un taux moyen de 60% l'année dernière, d'autres régions peinent davantage dans le secteur touristique. Le Jura, par exemple, n'atteignait que 30%. Force est de constater que, malgré la diminution du nombre d'établissements, le nombre de chambres d'hôtel en Suisse a légèrement progressé depuis plusieurs années. Le nombre de lits disponibles a même nettement augmenté.
Cette évolution s'explique notamment par l'implantation croissante de grandes chaînes hôtelières dans les destinations touristiques les plus prisées. Leur offre étoffée peut également peser sur le taux d'occupation moyen des chambres. Reconduction du taux spécial de TVA
Les hôteliers estiment néanmoins qu'ils ont besoin d'un soutien particulier. Après l'annonce de la première proposition du Conseil fédéral, HotellerieSuisse a réclamé une baisse durable de la TVA pour le secteur. C'est le seul moyen pour que les établissements obtiennent une sécurité de planification à long terme.
Quelle que soit l'issue de l'affaire, son déroulement confirme l'analyse du groupe de réflexion Avenir Suisse. Dans un article, ce dernier a qualifié la politique touristique suisse et ses mesures, comme la TVA réduite en 2024, d'exemple parfait d'une politique industrielle difficilement réversible une fois mise en place.
Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan
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Christopher Gilb écrit en tant que journaliste économique sur la gastronomie, les voyages et le tourisme ainsi que sur le commerce de détail. Il coordonne régulièrement les reportages de la rubrique. Auparavant, il a notamment travaillé pour la «Luzerner Zeitung». Il est lauréat du prix zurichois du journalisme. Plus d'infos
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