
« Se persuader qu'on en est capables » : Franck Haise, l'entraîneur de Nice, veut y croire avant la confrontation contre Benfica
« Vous allez entrer dans votre saison par un match de Coupe d'Europe, éliminatoire. Cela change quoi dans la préparation ?C'est assez singulier de commencer comme ça, car au bout de deux matches il y aura une décision. Et une orientation va se prendre. En Championnat, après le match de la 1re journée contre Toulouse (16 août), il y en aura toujours 33 autres derrière. Est-ce qu'on prépare différemment ce genre de matches ? De toute façon, on sait bien que personne ne peut être à 100 % après cinq ou six semaines de préparation.
Que représente ce troisième tour préliminaire : est-ce que vous vous dites que la qualification est obligatoire ou qu'il y aura des choses plus importantes cette saison ?Toute la vie est plus importante, sans vouloir faire de la philosophie. On a juste envie de montrer notre meilleure image, ce qu'on n'avait pas réussi à faire la saison passée en Coupe d'Europe. Rien que par rapport à cela on a envie de montrer notre meilleur visage. C'est une certitude. La seule chose obligatoire sera de donner le meilleur de nous-mêmes.
Abdelmonem, Bombito et Ndayishimiye gravement blessés : quelles solutions pour Nice en défense centrale avant de défier Benfica ?
Que se dit-on lorsqu'on affronte un adversaire comme Benfica aussi habitué à jouer la Coupe d'Europe ?On se dit que tous les matches sont des opportunités de les gagner. Je n'ai jamais commencé un match - même contre un adversaire plus fort - en me disant qu'on allait le perdre et ça ne changera pas demain parce que Benfica est favori et habitué à ces matches de Ligue des champions. J'ai eu la chance de diriger des matches de Ligue des champions contre des adversaires qui étaient tous plus forts que l'équipe que j'entraînais (Lens) et pourtant on en a battu.
« Globalement, il y a eu plein de bonnes choses dans la préparation. Et ça, il faut l'ancrer et le dire. On doit tous en être conscients. On a bien travaillé depuis qu'on est ensemble »
Les deux équipes ont eu des préparations très différentes : Nice a repris l'entraînement le 23 juin alors que Benfica n'a repris que le 14 juillet après avoir disputé la Coupe du monde des Clubs. Que faut-il en déduire ?On peut penser que comme on a eu une préparation plus longue, on a un avantage sur cet aspect. Après, il y a un autre aspect à ne pas oublier, Benfica a joué des matches de haute compétition, à la fois pendant la Coupe du monde des clubs et très rapidement par la suite quand le groupe a repris l'entraînement.Son match de préparation contre Fenerbahçe (victoire 3-2 le 26 juillet) était bien plus qu'un match amical. C'était dans un stade plein et le Fener avait vraiment besoin de cette préparation avant son tour préliminaire de C1. Et, jeudi dernier, Benfica a joué remporté la Supercoupe du Portugal en battant le Sporting (1-0). On a eu des jours en plus, c'est vrai, mais eux ont eu la possibilité de jouer des matches de haute compétition, ce qui n'a pas été notre cas puisqu'on a eu que des matches de préparation classiques. Il est difficile de dire de quel côté penche la balance.
Vous allez jouer sans vos deux meilleurs buteurs de la saison passée (Evann Guessand et Gaëtan Laborde), cela rend-il la tâche plus difficile ?Toutes les équipes changent d'effectif chaque année. C'est rare de recommencer une saison avec le même groupe de vingt que la saison d'avant. Parfois, ce sont les buteurs qui s'en vont, parfois ce sont les défenseurs. On ne s'apitoie pas sur nous. C'est une adaptation qu'on doit avoir.
Le jour où... Jean-Pierre Rivère : « Tu vas perdre ton argent, tu vas te faire laminer »
Votre équipe est-elle là où vous vouliez qu'elle soit le 6 août ?On verra demain (mercredi) où on en est. Globalement, il y a eu plein de bonnes choses dans la préparation. Et ça, il faut l'ancrer et le dire. On doit tous en être conscients. On a bien travaillé depuis qu'on est ensemble.
« Nous aussi on sera là, avec nos forces »
Quel tableau dressez-vous de cette équipe de Benfica ?Benfica, rien que son histoire, ancienne et récente, rien que son palmarès suffisent à dire ce qu'est ce club. Benfica a été capable de battre le Bayern durant la Coupe du monde des clubs et n'a perdu qu'en prolongation face au futur vainqueur (Chelsea). Ils ont ensuite gagné la Supercoupe du Portugal contre le Sporting, qui est une super équipe. Pas besoin d'en parler très longtemps pour comprendre. C'est une grosse équipe.Mais ce qui compte c'est ce qu'on va faire nous. On a fait des belles choses contre des grosses équipes françaises la saison passée (victoire au Paris SG, 3-1) et il faut d'abord être tous persuadés qu'on en est capables. Bien sûr, il y a des top joueurs dans cette équipe, comme dans toutes les grandes équipes. Mais on ne va pas être effrayés. Si on commence à être effrayés, on n'a plus qu'à rester chez nous. Nous aussi on sera là, avec nos forces.
Le troisième tour préliminaire de Ligue des champions entre Nice et Benfica diffusé uniquement sur une plateforme de pay-per-view
Vous n'avez pas réussi à recruter d'avant-centre et Moffi sera le seul n°9 d'envergure à votre disposition. Cela peut-il être un souci ?On a le petit Bernard Nguene qui est capable de donner un vrai coup de main. Il l'a montré sur des entraînements et sur ses entrées en jeu. Je suis sûr qu'il fera les choses à fond, avec coeur et détermination. Terem revient aussi d'une longue blessure. Il n'a pas été titulaire en compétition depuis 15 mois et il va lui falloir des automatismes. Il se rapproche chaque jour des 100 %. Je fais confiance à ces joueurs et je fais confiance au club pour renforcer le poste. Ça aurait dû être le cas mais ça ne l'a pas été. Ce ne sera pas pour demain mais pour après. Alors demain, je compte sur Terem, Bernard et les autres. »

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
an hour ago
- L'Équipe
Les médaillés oubliés de Paris 2024 - Camille Jedrzejewski : « Le retour à la vie normale a été compliqué »
La pistolière Camille Jedrzejewski, médaillée d'argent à 25 m, recevait encore des félicitations en cascade plusieurs mois après les JO. Une surprise pour la championne d'un sport peu habitué à cette reconnaissance. C'est une histoire de chaud-froid. Presque de bouillant-glacial. Le bouillant, c'était la ferveur, un public jamais vu en France pour le tir, à Châteauroux il y a un an. Pour Camille Jedrzejewski, 23 ans, il y eut donc la médaille d'argent en pistolet 25 m, puis Paris, le Parc des champions, le Club France, des rencontres avec ses idoles, et ce double statut, troublant, de médaillée olympique et de groupie. L'euphorie. Et le coup de froid, quand l'orgie de félicitations, sollicitations médiatiques et des partenaires vint à se raréfier. Quand son plus gros sponsor, Decathlon, après quelques années de soutien sur le chemin des Jeux, se retira. « J'ai vu Camille en pleurs devant d'autres champions, raconte Walter Lapeyre, son entraîneur, évoquant les quelques jours parisiens qui ont succédé à son séjour castelroussin. Il y avait Marie-José Pérec, Renaud Lavillenie, qu'elle admire et qui lui disaient que ce qu'elle avait fait était fantastique. Ils la tutoyaient, elle avait l'impression que les rôles étaient inversés. » Deux mois ainsi, les yeux ronds, à rencontrer des gens qui paraissaient la connaître depuis toujours, à être appelée par son prénom par la ministre des Sports, échanger avec Djokovic et comparer leurs médailles. « Décembre a été dur mentalement. J'ai repris l'entraînement, je suis tombée malade et j'étudiais » Camille Jedrzejewski Le tout sans trop toucher au pistolet, sachant que l'après-Paris 2024 était tourné vers ses études de kinésithérapie, délaissées le temps de la prépa olympique. « À l'automne, le retour à la vie normale a été compliqué, avec aussi ces désillusions niveau sponsor, ajoute Lapeyre. C'était''je me retrouve dans mon appart et je révise''. Mais je crois qu'elle avait besoin de ça, de ses études pour combler le vide. » Mission accomplie, deuxième année validée, « mais c'est vrai, confie Jedrzejewski, que décembre a été dur mentalement. J'ai repris l'entraînement, je suis tombée malade et j'étudiais. Le souvenir des Jeux a commencé à devenir plus lointain en janvier, en reprenant la compétition. Et là, hop, des athlètes que je n'avais pas vues depuis longtemps m'ont encore félicitée. Alors, là, j'ai dit''Eh les gars, faut arrêter, c'était il y a six mois !'' » Camille Jedrzejewski, une tireuse argentée et fan des Jeux Mais on ne se refait pas, elle n'avait pas abdiqué ses ambitions, malgré un entraînement technique et physique allégé. Des Championnats d'Europe de pistolet 10 m en mars (6e), une Coupe du monde à Munich (2e à 10 m) et des Championnats d'Europe en juillet à Châteauroux, où elle a moins brillé, à 25 m, qu'un an auparavant (11e). Avec, à la fin, des yeux très humides assez raccords avec ce mélange d'ambition et d'émotions qui la caractérise. Mais surtout une nouvelle cible : les Mondiaux au Caire, en novembre.

L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
À Nantes, l'enjeu du jeu avec plus de jeunes et moins de moyens
Après une saison anxiogène, Nantes ouvre un nouveau chapitre avec Luis Castro à sa tête et l'espoir de renouer avec le jeu. Mais son budget est drastiquement revu à la baisse. C'est sympa, l'été à Nantes. Le Voyage, une déambulation culturelle surprenante, s'invite en ville et le musée d'arts accueille l'expo « Electric Op », qui propose des oeuvres de Vasarely. Les spectateurs sont quand même avertis pendant la visite : des effets visuels peuvent affecter certaines personnes sujettes aux vertiges. Le conseil ne serait peut-être pas de trop, non plus, pour les supporters nantais car leur FCN est un spécimen difficile à identifier en cette période agitée. D'un côté, il pourrait presque séduire. Luis Castro, entraîneur qui a épaté à Dunkerque (L2), a succédé à Antoine Kombouaré pour tenter de raviver un semblant de jeu à la Beaujoire. Et après quelques semaines seulement, ce que le Portugais souhaite mettre en place dans ses animations est déjà perceptible, avec plus de tenue du ballon, quitte à mettre à contribution le gardien dans le jeu au pied. Un but a même été inscrit contre Rennes après une minute de possession, en amical (2-3, le 26 juillet). Les premiers pas de Castro On observe aussi plus de risques pour récupérer le ballon, avec l'envie de défendre haut, parfois jusqu'à la médiane, en travaillant les hors-jeu et en laissant des espaces dans le dos. À cela, il faut ajouter une politique consistant à travailler avec les jeunes. « Beaucoup de bonnes surprises », en a dit Castro. Une douzaine a été lancée en cette pré-saison, comme Tylel Tati ou Bahmed Deuff, et au moins quatre prétendent au 11, avec Louis Leroux et Dehmaine Tabibou en étendard. Ce n'est pas pour déplaire au centre de formation, lequel voit les fruits de son travail trouver une continuité. Et cela n'a évidemment rien d'anodin à Nantes, car c'est ce que le public local, qui avait fini par exprimer sa lassitude au mois de mai, réclame : l'alliage jeunes et jeu. Le défi de la succession des cadres La légère ombre au tableau est que les Canaris disposent de moyens drastiquement en baisse. Leur budget passe de 80 à 50 M€ et, comme beaucoup de clubs français privés de droits télé, le FCN a été contraint de vendre. Beaucoup. Par besoin de renouvellement ou nécessité, il a déjà cédé ses actifs pour plus de 40 M€, un record. Nathan Zézé, formé au club, a par exemple été acheté 20 M€ par Neom, un montant jusque-là jamais atteint par les Canaris, et il n'est pas impossible que Matthis Abline, meilleur buteur du FCN lors du précédent exercice (11 buts toutes compétitions confondues), soit à son tour attaqué d'ici à la fin du mercato. L'octuple champion de France parvient ainsi à souffler économiquement et à flirter avec l'équilibre, ce qui est déjà une petite victoire en cette période d'austérité, mais son vestiaire est donc amputé de plusieurs cadres. Si certains paraissaient essoufflés, leur succéder s'apparentera parfois un défi, à l'image de la place d'ailier laissée par Moses Simon (parti au Paris FC), prépondérant pour arracher le maintien la saison écoulée. Pour le moment, Nantes s'est lancé dans un marché d'opportunités, à bas coût, sans doute intelligent, mais parfois dénué de références en Ligue 1, ce qui n'offre pas beaucoup de garanties et peut, cette fois, instiller le doute chez les amoureux du FCN. À peine arrivé, le Serbe Uros Radakovic est, par exemple, déjà invité à partir... « Le terrain va parler », promet-on de concorde à la Jonelière. Pour une heureuse surprise ou un trompe-l'oeil ? De la capacité à se montrer patient avec Castro et les jeunes joueurs dépendra possiblement la qualité du millésime 2025-2026. Les fans, eux, n'ont pas baissé les bras. Malgré les derniers exercices éprouvants, ils seront encore plus de 13 000 abonnés.


L'Équipe
7 hours ago
- L'Équipe
« On est tombés sur plus fort que nous » : la réaction de Melvin Bard après la défaite de Nice face au Benfica
L'OGC Nice s'est incliné 0-2 face au Benfica Lisbonne mercredi soir au 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions. Melvin Bard revient sur cette défaite qui met les Niçois en mauvaise posture. « Il faut toujours y croire, ça va être dur mais il faut y croire, sinon autant ne pas y aller. » Melvin Bard se montre fataliste suite à la défaite de l'OGC Nice face au Benfica 0-2 mercredi soir au 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. L'arrière gauche sait parfaitement que son équipe doit l'emporter mardi prochain à l'Estadio da Luz si elle souhaite rejoindre les barrages de C1. « Aujourd'hui, on est tombés sur plus fort que nous. On va aller là-bas avec des ambitions. On veut faire quelque chose, affirme le Français de 24 ans. Les blessés ? On va voir, on va faire avec, c'est comme ça, ça fait partie de la vie. La différence sur ce match ? Ils mettent beaucoup de mouvements, ils courent beaucoup, donc c'est très dur, mais c'est comme ça, c'est le foot. On doit élever aussi notre niveau de jeu, donc on va essayer de l'élever et essayer de faire quelque chose là-bas. »