
Pour Olivia Mbala, le bon moment était arrivé
L'équipe montréalaise a annoncé lundi l'embauche de Mbala, une défenseuse centrale de 33 ans. Originaire de Toronto, elle a joué dans les rangs universitaires aux États-Unis avant de quitter pour la France, où elle a évolué au sein de diverses équipes de première et deuxième division au cours de la dernière décennie.
Elle a notamment passé les trois dernières saisons avec le Lille OSC. En 16 matchs cette année, elle a été titularisée 13 fois et a marqué trois buts.
L'intérêt des Roses envers Mbala ne date pas d'hier. Les pourparlers se sont amorcés avant même le lancement officiel des activités du club. Mais Mbala tenait d'abord à terminer son contrat avec Lille. Une fois ladite entente échue, les discussions ont pu reprendre, avec le résultat qu'on connaît.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Olivia Mbala et Latifia Abdu
Devant les reporters, la nouvelle Rose a admis que la décision de partir de France, pays où elle avait désormais « [ses] repères », a été quelque peu difficile. Mais que finalement, le désir de se rapprocher des siens, et l'argumentaire convaincant de la directrice sportive Marinette Pichon, l'ont emporté.
« Je pense que c'était un bon moment puisque je suis en fin de carrière. D'une part, j'ai envie d'être proche de ma famille. Aussi, je trouve que [le soccer] se développe un peu mieux ici qu'en France, sans dénigrer la France. Pour moi, le développement commence vraiment à monter ici, en Amérique du Nord. C'était le bon moment pour le début d'un championnat [la Super Ligue du Nord] qui est très intéressant. », a expliqué Mbala dans un français impeccable.
La joueuse s'est entraînée pour une première fois avec ses nouvelles coéquipières lundi, au stade Boréale. Et selon ses dires, cette entrée en matière n'aurait pas pu mieux se dérouler.
« Les filles sont vraiment ouvertes, a-t-elle fait valoir. Je trouve que je me suis déjà bien intégrée avec le groupe. Ça reste pro, mais en même temps, il y a beaucoup plus d'ouverture. En France, c'est très strict. Les gens aiment vraiment se concentrer sur eux-mêmes. »
Besoin de compétition
En vertu de son long parcours européen, Mbala, qui se décrit comme une « combattante » qui affectionne le jeu physique, s'amène chez les Roses à titre de vétérane qu'on greffe à un noyau de joueuses relativement jeunes. Et qui, foi de l'entraîneur-chef Robert Rositoiu, pourra « prendre le leadership » au sein du club une fois qu'elle y aura pris ses aises.
Mais surtout, sa venue suscitera une certaine compétition à l'interne pour l'obtention de postes dans la formation partante, qui était recherchée depuis longtemps par la direction du club.
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Un entraînement des Roses lundi, au stade Boréale.
« Quand on a commencé la saison, on était à 17 joueuses de champ et trois gardiennes. On est très conscients que ce n'est pas assez pour avoir de la compétition, même si on a été créatifs en bougeant les joueuses un petit peu », a indiqué le pilote.
On veut créer de la compétition à tous les postes. On cherche autant à se renforcer sur la ligne d'avant que sur la ligne médiane. Et sur la ligne arrière, ça ne change pas. Oui, on a des joueuses qui sont là, et en plus, elles font bien. C'est pour ça qu'elles seront challengées.
Robert Rositoiu, entraîneur-chef des Roses
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Robert Rositoiu, entraîneur-chef des Roses
Ne vous attendez cependant pas à voir Mbala sur le terrain samedi, lorsque les Roses affronteront les Tides d'Halifax. Déjà qu'elle n'a pas joué depuis deux mois, on veut lui laisser tout le temps voulu pour s'acclimater à son nouvel environnement avant de l'envoyer dans la mêlée.
« On a eu une bonne discussion là-dessus, de ne pas trop se presser et prendre le temps. Après, je vais la [rencontrer] en tête-à-tête [mardi] pour vraiment lui montrer notre identité de jeu et comment on joue, même si elle en a déjà une bonne idée parce qu'on a échangé avant qu'elle arrive », a fait savoir Rositoiu.
Par ailleurs, tout indique que Mbala ne sera pas le seul nouvel élément à s'ajouter aux Roses d'ici les prochaines semaines. La fenêtre des transferts est actuellement ouverte en Europe, de sorte que des joueuses dont le contrat vient à échéance pourraient devenir disponibles.
Selon Robert Rositoiu, l'équipe souhaite acquérir « au moins » une nouvelle joueuse, peut-être deux si l'occasion se présente. On veut principalement renforcer les ailes en attaque, et si possible, le milieu de terrain.
Mentionnons enfin que la guérison de la défenseuse Julia Leas, blessée à une cheville, évolue bien. Rositoiu estime qu'elle pourra revenir au jeu dans environ un mois et demi, ou deux tout au plus.
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Le succès vient en travaillant
Il n'est pas rare que des joueurs de hockey professionnels ou en voie de le devenir aient excellé dès l'enfance. Ce n'est pas le cas d'Alex Huang, qui vient d'être repêché par les Predators de Nashville. Disons que le hockey ne coulait pas dans les veines de ce Rosemèrois né de parents d'origine chinoise déménagés au Québec au début des années 2000. « C'est vraiment à cause de moi que [mes parents] ont commencé à s'intéresser au hockey », raconte Huang à La Presse. Le jeune homme avait trois ans et demi quand il a assisté à son premier match de hockey. Il était venu voir à l'œuvre le fils des amis de ses parents. « Selon mes parents – parce que moi, je ne m'en souviens pas –, je suis tombé en amour avec le sport et j'ai commencé à dribler avec un couvercle de jus d'orange. » Habitudes de travail Huang a ensuite suivi des cours de patinage avant de commencer à jouer au hockey. Comme on le disait, il n'a pas eu tout cuit dans le bec. 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À trois semaines des Championnats canadiens d'athlétisme d'Ottawa, Audrey Leduc envoie un message. La sprinteuse de Gatineau a repris seule le record national du 100 m, arrêtant le chrono à 10,94 secondes lors des préliminaires de l'Edmonton Athletics Invitational, dimanche soir. Après avoir amélioré sa propre marque à 10,95 en première ronde des Jeux olympiques de Paris, l'été dernier, Leduc avait vu sa compatriote ontarienne Sadé McCreath égaler ce chrono lors de la classique Bob Vigars de London, le 22 juin. L'athlète de 26 ans a réglé ça dès la deuxième ronde des préliminaires en dominant la vague de bout en bout pour retrancher un centième au record (vent de 0,9 m/s). Elle a dédié sa course à son grand-père Aurèle Prescott, son plus grand partisan, qui est décédé le 30 juin à l'âge de 78 ans. 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Les Canadiennes Jacqueline Madogo (11,27) et McCreath (11,28) ont suivi dans l'ordre. La Québécoise Marie-Éloïse Leclair, championne mondiale du relais mixte, a pris le huitième rang en 11,54 (11,45 en préliminaires). Après sa saison magique de l'an dernier, au début de laquelle elle avait fait tomber le vieux record canadien du 100 m de 1987 et battu celui du 200 m, Leduc n'était pas parvenue à s'approcher de ces références en 2025. Son meilleur temps précédent de 11,07 avait été inscrit à sa première sortie extérieure, le 26 avril, en Louisiane, là où elle avait claqué son 10,96 en 2024. « Ça arrive à point, c'est à un beau moment dans la saison », a commenté son entraîneur Fabrice Akué au sujet du chrono de 10,94. Après la Louisiane, Leduc a participé aux Relais mondiaux en Chine, où elle s'est classée cinquième au 4 X 100 m avec McCreath, Madogo et Leclair. 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