L'ex-femme de l'enseignant de l'université de Berkeley, « assassiné de sang-froid » à Athènes, interpellée avec son compagnon
l'assassinat en Grèce de Przemyslaw Jeziorski
, brillant universitaire, professeur de marketing à l'école de commerce de l'
Université de Californie à Berkeley
, l'enquête se concentre sur la sphère familiale. Cinq personnes ont été interpellées, dont l'ex-compagne de l'enseignant et son compagnon,
selon des informations de la chaîne nationale grecque ERT
, ce mercredi.
Ce professeur associé de marketing de 43 ans à la Haas School of Business, une école réputée aux États-Unis, a été abattu à Athènes le 4 juillet près du domicile de ses deux enfants de 10 ans, Zoe et Angelo, à qui il venait rendre visite.
Surnommé « PJ », Przemyslaw Jeziorski se trouvait, comme chaque été, en Grèce pour voir ses enfants, des jumeaux âgés de 10 ans. Mais cette fois-ci avec l'espoir cette année d'obtenir une modification de ses droits de garde,
selon CNN
.
Le 4 juillet, dans l'après-midi, alors que l'enseignant se dirigeait vers le domicile de son ex-femme, dans le quartier résidentiel d'Agia Paraskevi, à quelques kilomètres d'Athènes, un homme masqué lui aurait tiré dessus à plusieurs reprises, à bout portant, le laissant pour mort avant de prendre la fuite à pied. Il a été touché par cinq balles à la poitrine et au cou, selon l'agence de presse polonaise TVP World.
Selon nos confrères d'ERT, deux ressortissants grecs - l'ancienne compagne de l'universitaire, âgée de 43 ans, et son compagnon actuel de 35 ans -, ainsi que deux Albanais et un Bulgare ont été interpellés. Ils doivent être présentés à la justice ce jeudi.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le meurtre de Przemyslaw Jeziorski aurait été planifié par son ex-compagne, après une décision de justice attribuant la garde de leur enfant à l'enseignant. Cette dernière craignait que son ancien conjoint n'emmène leurs deux enfants aux États-Unis, selon nos confrères de la télévision grecque.
Elle aurait alors monté un plan avec son actuel compagnon, un homme âgé de 35 ans. Ce dernier aurait pris contact avec un homme de nationalité bulgare « pour le convaincre d'effrayer ou de frapper » Przemyslaw Jeziorski, qui a refusé, mais l'a mis en contact avec deux Albanais, affirme ERT.
Mais là encore, les deux hommes auraient refusé, acceptant seulement de fournir une aide logistique au nouveau compagnon de l'ex-femme du professeur et un alibi. Devant les enquêteurs, les deux Albanais ont reconnu avoir été payés entre 1 500 et 2 000 euros par le couple après avoir transporté en voiture l'agresseur dans le quartier résidentiel d'Agia Paraskevi, à quelques kilomètres d'Athènes, où il a exécuté l'enseignant.
Selon les deux Albanais, l'homme de 35 ans, qui a pris la fuite à pied, a jeté son arme et sa veste dans une poubelle de la ville, avant de prendre plusieurs moyens de transport pour brouiller les pistes. Quant à son téléphone, il l'aurait laissé à l'un de ses complices à Athènes pour solidifier son alibi. Mais quelques jours après le meurtre, les deux Albanais ont finalement décidé de faire chanter l'homme de 35 ans, lui réclamant près de 50 000 euros pour qu'ils gardent le silence.
D'autant que, selon les enquêteurs, le couple avait mis au point une technique bien rodée pour échanger des informations sur leur plan, sans craindre d'être écouté. L'ex-femme de l'enseignant et son nouveau compagnon s'appelaient sur le téléphone du fils de ce dernier, âgé de 14 ans, qui transmettait ensuite l'appareil.
« Je n'aurais jamais pensé qu'une telle chose arriverait à ma famille », a déclaré Lukasz Jeziorski, le frère de Przemyslaw Jeziorski,
dans un communiqué
. « Il a été victime d'un crime horrible, et l'auteur de ce crime court toujours. Notre famille est dévastée, et nous faisons tout notre possible pour que justice soit faite », a-t-il écrit en description de la
cagnotte en ligne
qu'il a créée pour rapatrier le corps de son frère en Pologne, et pour financer « les procédures judiciaires à venir en Pologne et aux États-Unis ». Plus de 55 000 euros ont déjà été collectés ce jeudi.
L'enseignant était un spécialiste reconnu et publié en sciences du marketing, en organisation industrielle et en analyse de données. Selon son frère,
il avait prévu, après l'audience, de venir avec ses enfants dans sa ville natale de Gdynia, en Pologne, « comme chaque année », et qu'il avait aussi programmé un voyage à Disneyland Paris. « Il s'est battu pour eux jusqu'au bout », a déclaré son frère à ABC News.
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