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« La mort de Warenn a tout accéléré » : à Meaux, le combat d'une mère endeuillée pour préserver la jeunesse des rixes

« La mort de Warenn a tout accéléré » : à Meaux, le combat d'une mère endeuillée pour préserver la jeunesse des rixes

Le Parisien06-08-2025
Vêtue de son tee-shirt créé à la mémoire de son fils Warenn, Géraldine Mornet parle d'une voix posée mais déterminée. À 39 ans, cette maman de trois enfants et directrice d'un centre de loisirs à Meaux (Seine-et-Marne) a décidé de ne plus subir. Depuis la mort de son fils aîné, tué à 19 ans lors, de ce qui semble être un règlement de comptes, elle s'est lancée dans un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps : créer sa propre association socioculturelle.
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Cadavres retrouvés dans la Seine : un deuxième homme placé en garde à vue
Cadavres retrouvés dans la Seine : un deuxième homme placé en garde à vue

Le Figaro

timea minute ago

  • Le Figaro

Cadavres retrouvés dans la Seine : un deuxième homme placé en garde à vue

Mercredi, un premier individu a été placé en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle. On ignore pour l'heure les liens qui existent entre les deux hommes. Un second homme a été placé en garde à vue ce jeudi dans l'enquête sur les quatre cadavres découverts dans la Seine, indique le parquet de Créteil au Figaro, confirmant les informations du Parisien . Mercredi matin, un premier homme a été placé en garde à vue pour «meurtres en concours». On ignore pour l'heure les liens qui existent entre les deux hommes. Le 13 août, un corps flottant dans la Seine avait été repéré par un passant près du pont de Choisy, qui relie cette ville de banlieue à Créteil. En inspectant la zone, les sapeurs-pompiers et les forces de l'ordre avaient découvert trois autres corps immergés. «La découverte de quatre corps immergés dans la Seine dans un périmètre restreint pourrait s'expliquer par la configuration du fleuve à cet endroit», avait précisé samedi le parquet dans son communiqué. Publicité État de décomposition Le fleuve coule plus lentement à ce niveau, ce qui accroît les risques de noyade mais pourrait également expliquer que des corps noyés en amont soient charriés par le courant jusqu'à cette zone, estimait alors une source proche du dossier qui n'excluait aucune hypothèse. Un premier corps, resté immergé moins longtemps, est désormais identifié. Il s'agit d'«un homme, âgé d'une quarantaine d'années et domicilié dans le Val-de-Marne». Quant aux trois autres cadavres, y compris celui pour lequel la deuxième enquête a été ouverte, «eu égard à l'état très dégradé des corps retrouvés, du fait de leur immersion dans l'eau, il était seulement possible de déterminer que les défunts étaient trois hommes, adultes, sans plus de précision», précisait encore le parquet dans son communiqué. «De nombreux examens techniques (notamment médico-légaux) et investigations sont en cours afin notamment d'établir l'identité des trois défunts non identifiés, mais aussi les circonstances et la date de décès de l'ensemble des corps retrouvés», ajoutait le ministère public.

François Bayrou sera en danger dès le premier jour de la rentrée parlementaire
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Le HuffPost France

timea minute ago

  • Le HuffPost France

François Bayrou sera en danger dès le premier jour de la rentrée parlementaire

POLITIQUE - Pas de temps à perdre. La France insoumise veut faire tomber François Bayrou au plus vite, et elle le fait savoir. Le coordinateur du parti Manuel Bompard a annoncé ce jeudi 21 août que LFI déposerait une motion de censure « dès le premier jour » de la rentrée parlementaire, prévue pour le moment le 22 septembre. Sans surprise, le député a expliqué au micro de RTL que cette censure était motivée par le budget 2026 présenté mi-juillet par le Premier ministre. « Les propositions qui sont contenues dans ce plan Bayrou sont des propositions qui, si elles étaient mises en œuvre, feraient beaucoup de mal au pays », a-t-il estimé. « Nous la déposerons avec tous les parlementaires à gauche qui souhaitent faire tomber le gouvernement, » a-t-il ajouté. Au Parti socialiste, faire tomber le gouvernement avant même le budget semble aussi séduire. Le député Arthur Delaporte estime ainsi auprès du Parisien que la chute du Premier ministre n'est « qu'une question de semaines ». « Ça ne sert à rien de donner du sursis à des gens qui sont dans l'erreur et qui veulent persévérer », juge-t-il. Une rentrée aux multiples dangers Même dynamique chez les Écologistes, dont la colère a été ravivée par la loi Duplomb cet été. « Chaque jour qui passe, ce gouvernement nous a donné de nouvelles raisons de le censurer », explique Marine Tondelier dans un entretien à Libération, mercredi 20 août, sans préciser si cette censure pourrait intervenir avant même le vote du budget. Quoi qu'il en soit, la séquence budgétaire sera à très haut risque pour François Bayrou, notamment si le Rassemblement national met sa menace à exécution et que ses députés décident eux aussi de voter la censure. D'ici là, c'est la contestation populaire appelant à « tout bloquer » le 10 septembre pour protester contre les annonces budgétaires de François Bayrou qui devrait concentrer l'attention du gouvernement. De premières turbulences avant une rentrée parlementaire explosive.

Gérard Chaliand, l'écrivain-baroudeur, grand penseur de la guerre, est mort à 91 ans
Gérard Chaliand, l'écrivain-baroudeur, grand penseur de la guerre, est mort à 91 ans

Le Figaro

timea minute ago

  • Le Figaro

Gérard Chaliand, l'écrivain-baroudeur, grand penseur de la guerre, est mort à 91 ans

DISPARITION - Auteur d'une quarantaine d'ouvrages, ce géopolitologue de renommée mondiale, a suivi, sur le terrain, de nombreuses insurrections armées, notamment en Afghanistan, en Syrie et en Irak. Gérard Chaliand, l'infatigable baroudeur, est parti pour son dernier voyage. L'aventurier, poète et penseur de la guerre est mort ce mercredi à Paris à l'âge de 91 ans, a appris Le Figaro. Il laisse derrière lui une œuvre vaste - plus de quarante livres - à l'image de son rôle de témoin privilégié des conflits de ce dernier demi-siècle. Son terreau a été la décolonisation, les guérillas, l'aspiration des peuples à l'indépendance. Témoin et parfois plus puisqu'il faisait partie de cette petite troupe d'«observateurs participants». Mais son attirance pour le tiers-monde émergent ne s'est jamais convertie en «ismes» réducteurs. Radicalement libre et indépendant, il rejetait viscéralement les idéologies, jetant son regard cru et intense sur les duretés du monde. «C'était un homme très lucide mais aussi poète et drôle. Son ironie triste était réconfortante», salue l'une de ses proches au Figaro. La planète, il l'a parcourue de large et en travers. Après un premier voyage seul en Algérie à l'âge de 18 ans - il venait d'être recalé au «bac» -, le jeune homme né en 1934 et dont la famille avait des origines arméniennes s'en va côtoyer bon nombre d'insurgés armés en Guinée-Bissau portugaise (1964), dans le delta du fleuve Rouge au Nord-Viêt Nam (1967), en Colombie (1968), en Jordanie et au Liban (1970) en Afghanistan (1980)... Il acquiert ainsi une expertise majeure en matière de guerres asymétriques, ces «petites guerres» comme les appelait Clausewitz, dans lesquelles un partisan peut faire plier un adversaire bien plus fort que lui s'il sait profiter du terrain, le sien, et attendre patiemment que portent les fruits de l'usure. Autant dire que cette expérience était précieuse pour comprendre les défis militaires et géopolitiques de ces dernières années. Dès octobre 2023, il mettait en garde dans Le Figaro à propos de Gaza : «Tout combat rapproché est un piège pour les Israéliens car à partir du moment où vous êtes à pied, vous êtes vulnérable. Pour le Hamas, il faut entraîner les troupes israéliennes dans des guet-apens, où ils vont saigner». Publicité Grand défenseur des Kurdes Gérard Chaliand avait le physique sec et musclé de sa vie, austère et courageuse. À plus de 80 ans, il en paraissait quinze ans de moins. De ces aventures hors des sentiers battus de l'Occident, il n'a pas seulement vu et raconté les tactiques de guérilla, il a aussi compris et anticipé les grands bouleversements géostratégiques qui éclatent aujourd'hui au grand jour. Il se méfiait des révolutions idéologiques qui renversent les belles aspirations populaires, cadenassent la liberté et finissent en dictature implacable. Sa thèse de doctorat, parce qu'il avait fini par faire des études supérieures à l'INALCO et à Paris-8 malgré son échec à la fin du secondaire, a été publiée en 1977 au Seuil sous le titre : Mythes révolutionnaires du tiers-monde : guérillas et socialisme. Il s'était notamment jeté à corps perdu dans le combat pour la reconnaissance des Kurdes, ce peuple sans État morcelé entre quatre pays (Iran, Syrie, Irak, Turquie). À travers l'Institut kurde de Paris, qu'il a participé à créer dans les années 80, il joue un rôle crucial d'aiguilleur et de passeur pour cette nation meurtrie. Mais il n'était pas dupe. À travers ses écrits, il décrivait un monde de rapports de force, brutal, où l'Occident, souvent las et parfois arrogant, pesait chaque jour un peu moins dans les affaires de la planète. «L'Europe n'est plus le centre de gravité de la tension mondiale», tranchait-il en novembre 2022 au Figaro. Homme de gauche ou homme de droite ? Il était à l'origine à gauche, mais l'a aussi beaucoup critiquée. Il était d'abord libre et donc souvent politiquement incorrect. Au sujet de la guerre en Ukraine, il défendait l'indépendance des Ukrainiens, saluait leur combat héroïque, mais n'hésitait pas à juger que l'Otan avait tenté de «dépouiller les Russes de leur glacis» dès la fin de la guerre froide et que la guerre actuelle en était aussi la conséquence. «On a transformé l'Ukraine en quelque chose de merveilleusement blanc alors que c'était un État et ça reste encore un État corrompu. On a transformé la Russie en principe du mal absolu : tout ce qu'ils font est mauvais», expliquait-il dans une interview sur YouTube à l'automne 2023. Et de poursuivre, et l'avenir ne lui donne pas complètement tort : «La question n'est pas : les Russes peuvent-ils gagner ? La question correcte, c'est : les Russes peuvent-ils perdre ? À mon avis, les Russes ne peuvent pas perdre. (...) Les Russes sont déterminés à rien lâcher en s'accrochant au terrain. Pour finir, tout dépend des États-Unis, où il y a des signes que la guerre commence à fatiguer. Quant aux Européens, ça ne les amuse pas de se saigner pour aider l'Ukraine». À lire aussi Afghanistan: «Ce type de guerre se perd lorsqu'elle s'éternise» Dire non pas ce que l'on souhaite, mais ce que l'on voit : là étaient aussi la dureté et la droiture, mêlées de mélancolie, de Gérard Chaliand. Cette rigueur lui a valu d'enseigner dans les meilleures universités de la planète, à l'ENA et à l'École de guerre en France, mais aussi à Harvard, à UCLA et à Berkeley aux États-Unis. En 2017, il a reçu le prix «maréchal-Foch» de l'Académie française pour son livre Pourquoi perd-on la guerre ?. Son dernier essai, paru aux Belles lettres en 2025 et préfacé par Hubert Védrine, était titré : Le Grand Tournant géopolitique. Ce grand tournant, il n'en verra pas la fin, mais il l'aura dessiné avant bien d'autres penseurs de son temps. Désormais, le «feu nomade», titre de l'un de ses poèmes, s'est éteint.

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