
Trump annule le financement du train à grande vitesse
(Los Angeles) Donald Trump a annoncé mercredi l'annulation de plusieurs milliards de dollars de financements fédéraux prévus pour la construction en Californie de la ligne à grande vitesse entre Los Angeles et San Francisco, projet lancé il y a plus de 15 ans et qui accumule les retards.
Agence France-Presse
« Plus un seul centime des fonds fédéraux ne sera consacré à cette arnaque », a lancé le président américain sur son réseau Truth Social.
« Il s'agissait d'un projet mal conçu et inutile, et d'un gaspillage total de l'argent des contribuables, mais c'est désormais terminé », a-t-il ajouté.
Le rêve d'un train reliant Los Angeles et San Francisco en seulement 2 h 40 a pris énormément de temps à se concrétiser. Lancé en 2008, le projet a commencé la pose des premiers rails seulement début 2025, après de multiples retards et dérives budgétaires.
Pendant son premier mandat, Donald Trump avait déjà annulé les financements fédéraux en sa faveur. La Californie avait contesté cette décision en justice, mais l'ex-président Joe Biden avait rétabli les fonds après son élection.
Début juin, la nouvelle administration Trump a menacé d'annuler quatre milliards de dollars de financements alloués au projet, après un rapport de l'autorité fédérale du transport ferroviaire (FRA) concluant qu'il n'y avait pas de « chemin viable » pour compléter le tronçon initial de la ligne avant la date limite fixée à 2033.
« Nous mettons fin dès AUJOURD'HUI au financement fédéral de ce train qui ne mène nulle part », a confirmé mercredi le ministre des Transports Sean Duffy sur X.
« Le coût est passé de 33 milliards de dollars à 135 milliards de dollars, sans date d'achèvement en vue », a-t-il dénoncé.
« La Californie envisage toutes les options possibles pour lutter contre cette action illégale », a réagi le gouverneur de Californie Gavin Newsom dans un communiqué.
L'annulation des fonds est un coup dur pour le projet, car elle se traduira nécessairement par de nouveaux délais et une nouvelle envolée des coûts à cause de l'inflation.
Contrairement à l'Europe ou l'Asie, le train est le parent pauvre des transports aux États-Unis. Les infrastructures sont la plupart du temps inexistantes, et les rares lignes en service sont souvent lentes et peu fréquentes.
La première LGV du pays, prévue entre Los Angeles et Las Vegas, doit néanmoins voir le jour d'ici 2028, à temps pour les Jeux olympiques.
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Le nouvel ambassadeur de la marque adopte une architecture modulaire inédite (connue sous l'appellation SPA2 en interne). Celle-ci s'habille d'une carrosserie avenante, plutôt lisse et apparemment aussi robuste que le suggère la représentation du Mjolnir (nom donné au marteau de Thor) dans le dessin des phares. En levant les yeux, on remarque immédiatement le couvercle posté au haut du pare-brise. Il s'agit d'un lidar (light detection and ranging), un équipement qui permet de balayer en temps réel l'environnement du véhicule pour prévenir tout risque de collision. Pour une « vision » encore plus globale, celui-ci est assisté par deux autres caméras et radars latéraux. Ces « surveillants » contribuent aussi au bon fonctionnement d'un dispositif de conduite semi-autonome qui équipe l'EX90. En dépit de tout cet arsenal technologique, l'EX90 mis à l'essai ne parvenait pas à lire correctement les panneaux de limite de vitesse, tandis que sa capacité à se conduire tout seul manque de fluidité. Du moins, pour le moment. Qui sait ce que les mises à jour nous réservent. PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO L'habitacle du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO La rangée médiane de sièges du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le coffre avant du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Les phares du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO La troisième rangée de sièges du Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 PHOTO FOURNIE PAR VOLVO Le Volvo EX90 1 /8 Ordinateur sur roues Comme un certain nombre des véhicules électriques, l'EX90 n'a pas de clé, même de secours. Seulement un boîtier de la taille d'un carton d'allumettes. Au cours de l'essai, il a fallu attendre huit minutes avant d'être en mesure de « monter » à bord… À un autre moment, c'est l'écran d'infodivertissement qui prend un coup de chaleur et se met à défiler toutes les pages de son arborescence sans qu'on le lui demande. Tous ces dysfonctionnements ne seront sans doute que passagers grâce aux mises à jour à distance (OTA ou Over The Air), mais tous les propriétaires ne veulent pas forcément jouer aux cobayes. Ces défaillances évanescentes ne doivent pas cependant dissimuler les éléments positifs de ce véhicule. Et ce, même si l'EX90 n'exploite pas pleinement l'espace intérieur que devrait normalement lui procurer la propulsion électrique (plancher plat, batterie au sol et moteurs compacts, etc.). Le nouveau Volvo n'est pas véritablement plus logeable ou plus utilitaire que l'ancien (lire XC90). Il est en revanche tout aussi confortable, plus silencieux et plus écologique avec ses matériaux recyclés. Il est offert en deux configurations (six ou sept places), et les passagers se font une joie de voyager à bord. Ils apprécieront tout particulièrement la luminosité provenant du toit en verre panoramique et les sièges arrière individuels coulissants. Celui ou celle qui se trouve au volant esquissera aussi un large sourire, mais seulement dès qu'il ou elle aura mis le doigt (au sens propre et figuré) sur le bon bouton. Comme celui pour régler sa position de conduite, cet autre pour diriger les flux d'air, celui-là pour ajuster les rétroviseurs extérieurs. Une période d'apprentissage est nécessaire. Lutteur de sumo grimpé sur des escarpins N'en déplaise à ses mensurations extérieures et à son poids, ce véhicule se révèle étonnamment maniable. Les près de trois tonnes s'évanouissent presque dès que l'on prend le volant tant la direction est douce. Pas de sensation d'inertie ni de pesanteur au freinage et de belles accélérations linéaires. Silencieux, confortable – une suspension pneumatique est offerte dans un groupe d'options –, l'EX90 fait preuve d'une imperturbable stabilité sur les voies rapides et d'une singulière aisance sur les petites routes, où son rouage intégral le colle littéralement au bitume. Un dispositif à quatre roues directrices l'aurait sans doute rendu plus agile encore et plus facile à garer (diminution du diamètre de braquage). La conduite de l'EX90 se veut rassurante, à l'image des Volvo, d'ailleurs. En revanche, l'efficacité énergétique déçoit. Même si elle n'est pas une concurrente directe, l'Ioniq 9 présentée dans nos pages la semaine dernière offre une meilleure autonomie, une plus faible consommation et un temps de recharge plus court. Le Volvo risque d'avoir du souci à se faire et pas seulement le jour où Genesis, la filiale de luxe, proposera sa version de l'Ioniq 9. Cadillac aussi fait déjà mieux dans ce domaine avec la Vistiq.