
Inaugurée le jour de la fête nationale algérienne, la baignade dans la Seine dénoncée comme une provocation sur TikTok
Après l'inauguration de trois sites de baignade dans la Seine à Paris ce samedi, plusieurs messages d'internautes, certains étant même devenus viraux sur les réseaux sociaux, dénoncent une atteinte à la mémoire des manifestants algériens jetés dans le même fleuve lors de la sanglante répression policière d'une manifestation pro-FLN le 17 octobre 1961, en pleine guerre d'Algérie. Le parallèle fait par les internautes s'appuie sur une coïncidence de dates : l'Algérie fêtait ce 5 juillet son indépendance, comme chaque année depuis le 5 juillet 1962, devenu le jour de la fête nationale algérienne qui commémore la fin de la guerre contre la France.
«J'ai trop la haine», s'emporte ainsi une militante propalestinienne sur X : «Les gens se baignent dans la scène (sic !) sans savoir qu'on y a noyé des algériens et en plus ils l'inaugurent le 5 juillet». «C'est juste de la provocation envers les algériens, gloire à nos martyres» écrit une vidéaste sur TikTok, engagée au sein de la France insoumise, dans un contenu liké des centaines de fois. «En ce jour d'indépendance pour l'Algérie, les parisiens n'ont pas trouvé meilleure idée que de se baigner dans l'eau dans laquelle nos martyrs ont été tués», écrit une autre, quand un dernier renchérit, plus explicitement encore : «Honte à la mairie de Paris d'avoir choisi cette date où l'on fête la mémoire de nos martyrs pour ouvrir la baignade dans la seine c'est juste un symbole de provocation et de haine». Et d'ajouter : «Hier ils noyaient les algériens dans la seine aujourd'hui ils veulent nous apprendre à nager dedans comme si leur eau était saine».
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Célébrée chaque année le 5 juillet, la fête nationale algérienne est marquée par l'organisation de cérémonies glorifiant l'histoire du peuple algérien et son combat décolonial contre la France. Au cœur des célébrations, la figure des «martyrs» morts pendant la guerre, dans les affrontements armés avec les soldats français ou dans les manifestations, notamment à Alger et à Paris, revêt une grande importance aux yeux des Algériens.
À lire aussi Guillaume Perrault: «Manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, ce qui s'est vraiment passé»
Le 17 octobre 1961, une manifestation interdite par le préfet de police de Paris et préparée en secret par le FLN a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de la capitale française. La répression policière fut très violente et plusieurs dizaines (les estimations varient selon les historiens) de manifestants furent tués, et certains de leurs corps jetés dans la Seine.
Cette tragédie est vive encore dans la mémoire algérienne : lors de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques qui a vu les délégations défiler en bateau sur le fleuve, les athlètes algériens ont jeté des roses dans la Seine sous les caméras du monde entier, dans un geste mémoriel en hommage aux victimes de la manifestation du 17 octobre 1961.
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En préparation pour la suite de la Ligue des nations (16-20 juillet), l'équipe de France de volley, championne olympique, a ressorti les costumes de la cérémonie d'ouverture des Jeux pour un crochet par l'Elysée. Ils ont été décorés et félicités par Emmanuel Macron, onze mois après leur médaille d'or à Paris. « Quand le président aura terminé son discours, je vais vous inviter à me suivre en file indienne ». Si le chemin des podiums internationaux n'a plus de secret pour les Bleus du volley, le podium de l'Elysée valait bien un briefing des responsables du protocole lundi. Près d'un an après avoir cassé les compteurs de décibels dans l'Arena Paris Sud en finale olympique (3-0 contre la Pologne), l'équipe dirigée par Andrea Giani a quitté Tours et son stage de préparation pour une fin d'après-midi sous les dorures du palais présidentiel. Earvin Ngapeth et ses onze coéquipiers - Quentin Jouffroy, en rééducation à Capbreton (genou), était absent - étaient attendus par Emmanuel Macron, décorations en main, pour saluer leur deuxième titre olympique consécutif. Une session de rattrapage puisqu'ils étaient tous retenus par leurs clubs - sauf Trévor Clévenot - lors de la parade olympique et paralympique le 14 septembre dernier. Pour le dress code, pas besoin de retourner son dressing : le costume bleu roi de la cérémonie d'ouverture sur la Seine attendait son heure. « Ça fait du bien de le mettre sans être mouillé », glissait le réceptionneur-attaquant Yacine Louati en souvenir des trombes d'eau reçues lors du défilé en bateau-mouche amélioré. « C'est la première fois que je le remets, complète le central Barthélémy Chinenyeze. Quand on s'est préparés, on s'est dit que ça rappelait la cérémonie d'ouverture, qu'on repartait tous ensemble comme on était partis en mission à Paris. » Des mots pour chaque champion olympique Souvent potaches, les champions olympiques sont restés sages à l'Elysée. « C'est trop sérieux, tout est carré, il y a les familles, les dirigeants », confiait Chinenyeze. Assis au premier rang devant l'estrade, les douze volleyeurs ont été salués par le président dans un discours d'une vingtaine de minutes avec un préambule sur leur « génération soudée » qui a « crevé le plafond du volley français en mettant fin à 67 ans sans trophée majeur (avec l'Euro et la Ligue des nations 2015). Une incroyable séquence de victoires qui a culminé à Paris 2024. » Après la causerie collective, Emmanuel Macron est entré dans le détail avec des mots pour chaque médaillé d'or. Le pointu et benjamin Théo Faure, « la force tranquille », pour commencer. Puis le réceptionneur-attaquant star Earvin Ngapeth, « enfant terrible mais terriblement doué ». Un hommage ensuite au passeur Antoine Brizard et sa « technique signature : votre 'quéquette' (balle première main) qui a foudroyé les Russes (à 13-12 dans le tie-break en finale olympique 2021). » Dans le lot, quelques références à l'humour potache dans le vestiaire des Bleus. Au sujet du libéro Jenia Grebennikov ? « Avec vos origines kazakhes, on vous surnomme donc... l'Ouzbek. » Une bulle d'air avant la suite de la préparation Dernier récipiendaire des mots présidentiels, le 13e homme à Paris, Timothée Carle : « joker, mais bien plus que ça ». Privé de médaille puisqu'il n'était pas entré en jeu de la compétition, le réceptionneur-attaquant n'a pas reçu de décoration, tout comme Clévenot, déjà décoré le 14 septembre dernier lors de la parade. Faure (absent en 2021) et Ngapeth (*) ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur. Le reste de l'escouade, déjà décoré du même titre après Tokyo, a reçu les insignes d'officier de l'Ordre national du mérite. « J'ai été quatre fois au palais du président italien, après mes trois titres mondiaux et une médaille olympique. C'est spécial d'être dans la même situation dans un autre pays », observait en arrière-plan Andrea Giani. Magnanime, le sélectionneur a prévu une reprise en douceur mardi matin avec une séance de musculation. « Ça nous a fait une belle coupure de quitter le stage, de venir ici se rappeler les moments extraordinaires qu'on a vécus », approuve Louati. Avec la fin de la Ligue des nations (16-20 juillet à Gdansk puis Final 8 du 30 juillet au 3 août en Chine) et le Mondial (12-28 septembre) à l'horizon, les costumes vont vite retrouver leurs cintres. « Est-ce que je vais le remettre pour des soirées ? Je trouve que ça lui enlèverait de la valeur, se marre Chinenyeze. Peut-être qu'un jour, si je suis invité quelque part... genre la Maison-Blanche. » Pas prévu au programme, à moins peut-être de signer un fabuleux triplé olympique à Los Angeles en 2028.


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