
Cette mission de la Nasa sur Mars devait être annulée par l'administration Trump, mais il y a du monde pour la sauver
Mais une entreprise aéronautique qui collabore régulièrement avec la Nasa pourrait finalement sauver la mission qui doit permettre l'arrivée sur Terre d'échantillons collectés sur la planète rouge. Et non, ce n'est pas SpaceX d'Elon Musk.
Pour rappel, en février 2021, les images du robot Perseverance atterrissant sur Mars faisaient le tour du monde. Débute alors une longue mission pour récupérer des échantillons de la planète rouge pour les rapporter sur Terre et les faire analyser.
Mars Sample Return est donc un projet ambitieux qui a dû cependant se confronter à la réalité. En septembre 2023, un audit réalisé par une commission d'examen indépendante a estimé que la mission a été établie « dès le départ avec des attentes irréalistes en matière de budget et de calendrier » et qu'elle a une chance « quasi nulle » de respecter les dates prévues pour son lancement.
Un investisseur bien connu de la Nasa
Depuis la publication de cet audit, les voyants étaient passés au rouge sur la faisabilité de la mission. Les restrictions budgétaires de l'administration Trump annoncée en juin étaient venues définitivement doucher les espoirs des équipes.
C'était sans compter l'intervention d'un acteur et partenaire de la Nasa : Lockheed Martin. Ce géant américain de l'aérospatiale a déjà construit 11 des 22 navettes spatiales pour l'agence spatiale américaine. « Notre dernière offre commerciale à la Nasa, est d'effectuer la mission Mars Sample Return avec un prix fixe et ferme de moins de 3 milliards de dollars », peut-on lire dans le communiqué de l'entreprise datant du 26 juin.
« Compte tenu des estimations actuelles du MSR, qui s'élèvent à 7 milliards de dollars, notre objectif est d'utiliser les conceptions existantes et de rationaliser les opérations des principaux engins spatiaux et systèmes, tout en maîtrisant les risques et en réduisant la supervision, pour un coût total nettement inférieur », ajoute-t-il.
Compétition avec la Chine
Pour effectuer cette ristourne, Lockheed Martin propose d'utiliser des engins plus petits et de s'inspirer des modèles de véhicules et de capsules qu'ils connaissent bien, comme ceux utilisés pour la mission Osiris-Rex. Cette dernière avait permis d'amener sur Terre des échantillons de l'astéroïde Bennu en septembre 2023.
Une bonne nouvelle pour la Nasa et l'ESA qui travaillent depuis plusieurs années sur ce projet. Par ailleurs, comme le souligne Space.com, Lockheed Martin n'est pas la seule entreprise à avoir proposé son aide aux agences spatiales. L'entreprise spatiale Rocket Lab a également fait une proposition pour mener à bien Mars Sample Return tout en réduisant le budget prévisionnel de la mission.
L'autre enjeu de taille reste la concurrence avec la Chine. L'agence spatiale chinoise (CNSA) travaille également sur Tianwen 3, une mission visant à collecter au moins 500 grammes d'échantillon de Mars avant de les rapporter sur Terre. Initialement prévue pour 2030, la Chine a annoncé qu'elle avançait le début de la mission de deux ans. Le rover chinois pourrait donc être envoyé sur la planète rouge en 2028 et des échantillons pourraient revenir dès 2031, au grand dam des Américains.

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