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« Je me suis dit que ça serait drôle d'aller chercher ma première médaille mondiale en battant le mec qui m'a sorti aux JO » : Maxime Pauty, bronzé au fleuret à Tbilissi

« Je me suis dit que ça serait drôle d'aller chercher ma première médaille mondiale en battant le mec qui m'a sorti aux JO » : Maxime Pauty, bronzé au fleuret à Tbilissi

L'Équipe23-07-2025
Multi-médaillé par équipes, le fleurettiste de 32 ans s'est offert un premier podium mondial en individuel mercredi en Géorgie. Une troisième place qui récompense la patience et la prise de maturité du Parisien.
La scène date de la semaine dernière. Et elle a plutôt bien vieilli. Pas peu fier de s'avancer comme le grand vainqueur incontestable et incontesté du quiz de culture sportive de l'équipe de France pendant le stage terminal de préparation en Normandie, Maxime Pauty s'était fait gentiment tacler par son coach Émeric Clos, d'un subtil « ça vous classe un homme et un palmarès ». Il n'en fallait pas plus. Une semaine plus tard, le manager du fleuret hommes était le premier à tirer « un sacré coup de chapeau » au Parisien mercredi soir, qui peut ajouter la réponse « Maxime Pauty » à la question « qui a ouvert le compteur des Bleus aux Mondiaux de Tbilissi en 2025 avec une médaille de bronze ? » pour le prochain quiz.
Alors que son CV comptait déjà, quand même, un titre olympique par équipes à Tokyo en 2021 et une médaille de bronze collective à Paris l'été dernier, le 14e tireur mondial a longtemps tourné autour des récompenses individuelles. En saison de Coupe du monde, il n'y avait pas de problème, avec cinq podiums dont une victoire. Mais en grands Championnats, il manquait souvent un petit quelque chose. Sa troisième place européenne en 2024 avait ouvert la voie, et cette nouvelle médaille de bronze, cette fois-ci mondiale, vient valider ce nouveau cap franchi.
«Je ne suis pas du genre à regarder derrière, je suis à un moment de ma carrière où je ne suis plus là pour me rassurer et combler des doutes. Je ne me prends pas la tête, je fais juste mon escrime.»
Maxime Pauty
Même en étant malade depuis deux jours, même en se sentant « vraiment pas bon sur la piste par moments », Pauty est allé chercher un podium courageux et mérité, imprimant un sacré rythme à chacun de ses passages. Dès son entrée en lice toujours délicate à négocier face à son compatriote Rafael Savin (15-11) et par la suite face à l'Australien Joseph Glasson (15-9) et au Chinois Zhaoran Zeng (15-12), le leader des Bleus en l'absence d'Enzo Lefort n'a jamais cessé de dicter les débats, sans jamais déroger à son style agressif et imprévisible. Même en quarts de finale, où il y avait pourtant de quoi cogiter face au Japonais Kazuki Iimura (15-13), qui l'avait battu d'une petite touche en quarts de finale des Jeux de Paris il y a tout juste un an.
« Je ne l'ai pas pris comme une revanche ou un truc qui me faisait peur mais comme un truc drôle, racontait-il juste avant de monter sur le podium. Je me suis dit que ça serait drôle d'aller chercher ma première médaille mondiale en battant le mec qui m'a sorti 15-14 aux JO. Je ne suis pas du genre à regarder derrière, je suis à un moment de ma carrière où je ne suis plus là pour me rassurer et combler des doutes. Je ne me prends pas la tête, je fais juste mon escrime. »
Vanryssel échoue d'un rien en quarts
Une philosophie qui sautait aux yeux mercredi, le Pauty de Tbilissi n'ayant strictement rien à avoir avec l'ombre de Pauty aperçue aux Championnats d'Europe de Gênes le mois dernier, où il était arrivé « cramé », à côté de ses pompes tant mentalement que physiquement. « Depuis le temps, je commence à le connaître le garçon, mais ce qui m'impressionne le plus chez lui, c'est qu'il est capable en l'espace d'un mois de passer d'un bas très très bas à un haut monstrueux en termes d'énergie, d'escrime et d'engagement, détaille Clos. Par rapport à Gênes, ce n'est pas le même homme et il a assumé de bout en bout son idée. Quand il décide quelque chose et qu'il s'y tient, il est vraiment très très dangereux et ça vient récompenser tout son travail. »
« J'ai gagné en stabilité et ça paie, avec cette médaille maintenant c'est d'assez loin ma meilleure saison individuelle. »
Tireur entier, à la personnalité affirmée, Pauty a payé pour apprendre comment gérer les aléas d'une saison et d'une carrière, passant notamment par une petite traversée du désert en ayant voulu reprendre bien trop tôt après le titre olympique de Tokyo. De son propre aveu « plus mature », le Parisien avait cette fois-ci décidé de revenir en douceur après le bronze par équipes décroché au Grand Palais, mettant le curseur désormais sur les rendez-vous qui comptent double, les Mondiaux en tête. « Ce n'est pas un hasard si c'est la première année où je ne quitte pas le top 16 mondial et où je n'ai jamais perdu au premier tour. J'ai gagné en stabilité et ça paie, avec cette médaille maintenant c'est d'assez loin ma meilleure saison individuelle. »
Si les Mondiaux en saison post-olympique sont toujours particuliers et propices aux percées, Pauty a eu le mérite hier de ne pas se cacher, là où les Italiens et Américains, pourtant au complet et programmés pour le podium, se sont tous plantés. Il lui manquait sans doute un peu d'essence dans le moteur dans le money-time de la demi-finale pour renverser le Russe Kirill Borodachev (12-15), mais l'étape est cochée et ne demande qu'à être dépassée. Pauty à petit.
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