Tour de France femmes : «Un rêve de petite fille», Pauline Ferrand-Prévot savoure après son récital
Pauline Ferrand-Prévot (FRA, victorieuse de la huitième étape du Tour de France femmes et détentrice du maillot jaune ) : «C'était incroyable… Cette montée était vraiment incroyable. Sincèrement, je ne savais pas comment j'allais être par rapport aux concurrentes, mais quand j'ai vu que Sarah y allait, je me suis dit : je suis encore bien, donc je vais essayer de la suivre. Et après, je savais qu'il fallait gérer cet effort sur 1h20, 1h30 de montée. C'était un peu comme un effort de VTT, avec la zone rouge, il faut se mettre à ce niveau mais ne pas dépasser cette zone rouge. Je sais le faire, je sais assez bien gérer ce genre d'effort. Après, on avait lancé Marion un peu plus tôt sur le devant de la route et elle m'a attendue pour faire le train dans la montée. J'ai pu récupérer à ce moment et ça m'a servi de rampe de lancement pour partir seule. C'est génial car c'est un travail d'équipe, comme toute la semaine d'ailleurs. Finir comme ça, c'est aussi pour elles. J'ai hâte de les retrouver parce que cette victoire, c'est aussi pour elles.
La victoire finale ? Ce n'est pas gagné d'avance, il reste la dernière étape demain (dimanche), il faudra finir le travail. Ce sera une étape difficile. Mais il faut profiter de ce que j'ai fait aujourd'hui. Je ne suis pas trop du genre à profiter, mais il faut que je me force à le faire (sourire). Un an après les Jeux, revenir sur route et gagner sur ce col mythique, c'est assez incroyable. J'arrive à me mettre des challenges, me motiver pour les réussir et c'est ce que j'adore dans mon sport, tout donner pour arriver prête le jour J en sachant que je me suis donné les moyens de réussir. Le Maillot jaune ? C'est un rêve de petite fille. Ce sera plein d'émotions… Je vais pleurer parce que ça veut dire beaucoup pour moi. La famille ? C'est aussi pour eux. Ils sont là au quotidien. Mon ami est en stage à Tignes mais il est venu me voir ce matin à l'hôtel juste pour me faire un petit coucou. C'est pour eux, pour papa et maman qui m'ont donné le dernier bidon à 5 km de l'arrivée. Je ne voulais pas les regarder, sinon j'allais pleurer… Mais c'était un moment fort.» (sur France 2)
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