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L'éditeur de bandes dessinées Jacques Glénat suspendu de la Légion d'honneur pour six ans

L'éditeur de bandes dessinées Jacques Glénat suspendu de la Légion d'honneur pour six ans

Le Parisien10-07-2025
La sanction tombe près de quatre ans après. L'éditeur Jacques Glénat, condamné en 2021 à 18 mois de prison avec sursis pour
évasion fiscale
, a été suspendu pour six ans de l'ordre de la Légion d'honneur et de celui du Mérite, selon deux décrets parus ce jeudi au Journal officiel.
Le fondateur des Éditions Glénat,
spécialisées dans la BD
, ne peut plus, « pour une durée de six ans », exercer ses « droits et prérogatives attachés à sa qualité de chevalier de la Légion d'honneur », précise le premier décret présidentiel, daté du 8 juillet. Il est, en outre, privé du droit de « porter les insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d'honneur ».
Également daté de mardi, l'autre décret lui retire, pour la même durée, « l'exercice des droits et prérogatives attachés à sa qualité de chevalier de l'ordre national du Mérite ».
Le code de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite prévoit la suspension du port des décorations ou l'exclusion de ces ordres à la suite d'une condamnation. Jacques Glénat a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 2018 sous la présidence d'Emmanuel Macron.
Jacques Glénat, 73 ans, a été
condamné en 2021 par le tribunal correctionnel de Paris
pour de l'évasion fiscale révélée par les «
Panama Papers
», un scandale qui a éclaté au printemps 2016.
Le Grenoblois y figurait pour avoir notamment possédé une société domiciliée aux Seychelles servant à acheter des œuvres d'art. Il l'avait fermée quand les
îles Vierges britanniques
avaient obligé, en 2014, les sociétés à renseigner les noms de leurs actionnaires.
En 2021, il a « tout à fait » reconnu sa culpabilité pour ces faits de « blanchiment de fraude fiscale aggravée », lors d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Il a également accepté la peine proposée par le parquet national financier (PNF), chargé de l'enquête, à savoir 18 mois de prison avec sursis, 200 000 euros d'amende et la confiscation de 470 000 euros.
Selon le PNF, cette fraude a permis la dissimulation de 9,9 millions d'euros, la perception « illégale » de quatre millions d'euros de dividendes, qui ont notamment permis à Jacques Glénat d'acquérir sous couvert de ces sociétés pour plus de 3,5 millions d'euros d'œuvres d'art.
Le ministère public avait, à l'époque, évoqué le « schéma frauduleux » et le « montage sophistiqué » mis en place en 1997 par M. Glénat, via « l'interposition de plusieurs sociétés en Belgique puis dans des paradis fiscaux », pour un préjudice total fiscal évalué à 2,2 millions d'euros.
Au moment de sa condamnation, Jacques Glénat et ses trois enfants avaient entièrement régularisé leur situation auprès de l'administration fiscale, via des redressements et des pénalités.
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Classement Sigem 2025: zéro admis pour l'une des écoles de commerce
Classement Sigem 2025: zéro admis pour l'une des écoles de commerce

Le Figaro

time24 minutes ago

  • Le Figaro

Classement Sigem 2025: zéro admis pour l'une des écoles de commerce

Les écoles de commerce françaises font l'objet d'un classement chaque année. Pour autant, les étudiants des classes préparatoires peuvent avoir leur préférence pour telle ou telle école, indépendamment de son rang. Ce vendredi 18 juillet, le Sigem donne à voir ces préférences en publiant ses résultats 2025. En d'autres termes, les choix d'écoles effectués par les élèves des classes préparatoires économique voie générale (ECG), technologique (ECT) et littéraires (lettres ou B/L) à l'issue des concours des écoles de commerce. Le Sigem est la procédure par laquelle les candidats sont affectés dans les grandes écoles de management à l'issue des concours. Le classement éponyme s'appuie donc sur le nombre de «duels» remporté par chaque établissement. En clair, lorsqu'un candidat choisit une école plutôt qu'une autre, celle-ci descend dans le classement quand celle-là grimpe. Un palmarès qui ne saurait se substituer au classement annuel des écoles de commerce du Figaro, mais se révèle très instructif et s'illustre généralement par sa grande constance. Comment le classement SIGEM a-t-il évolué cette année ? Cette année encore, l'immuable podium est dominé par les trois Parisiennes (HEC, Essec et ESCP). Les élèves admis partout choisissent en priorité HEC, puis l'Essec et enfin l'ESCP. Dans le détail par exemple, sur 373 candidats reçus à HEC et à l'Essec, 372 ont choisi la première école de management française. Le top 5 reste lui aussi inchangé, avec l'Edhec qui continue de devancer l'EM Lyon : sur les 339 admis aux deux écoles, 90,9% ont choisi l'Edhec. Autrement dit, l'Edhec a encore la préférence des candidats, quand bien même l'école lyonnaise est passée devant son éternelle rivale lilloise dans notre dernier palmarès. Cette avance se renforce même : en 2023 et 2024, la part des admis communs qui optaient pour l'école lilloise était de 86% et 87%. Autre changement notable dans le top 10, Neoma prend la 7e place au détriment d'Audencia qui passe 8e. Neoma gagne l'emporte de peu, avec 51% de ses duels gagnés face à sa concurrente nantaise. Skema conserve sans mal sa 6e position. Le match, en revanche, est plus serré entre l'EM Grenoble (9e) et Kedge (10e) : la Grenobloise remporte 68,5% de ses duels contre la Bordello-Marseillaise. La suite du classement évolue elle aussi légèrement. L'EM Normandie disparaît en 2025 puisque l'école a quitté la BCE et ne recrute désormais plus via la voie post-prépa. En revanche, l'IMT BS (13e), seule école publique du tableau, qui s'était hissée au niveau de Rennes SB l'an dernier, retombe une place en dessous. ICN perd également une place. En revanche, l'EM Strasbourg et l'ISC enregistrent une belle progression : en gagnant chacune deux places, elles pointent respectivement au 18e et 20e rang. La réalité, de fait, est moins rose pour les écoles hors top 10. Cette année, 9 écoles du milieu et du bas du tableau n'ont pas réussi à recruter suffisamment d'étudiants. «Le paysage est un peu meilleur si on s'arrête seulement sur le nombre d'écoles», note positivement la présidente du Sigem Anne Rivière, qui précise que c'est quatre écoles de moins que l'an passé. Il n'en reste pas moins que ces écoles peinent à attirer des étudiants issus des classes préparatoires. Mieux informer les littéraires Clermont School of business, par exemple, ne remplit que 20% de ses places disponibles en 2025. Moins dramatiques, les chiffres d'autres écoles comme Excelia (38,9%) ou BSB (47,7%) restent inquiétants. Fait inédit de la mémoire des observateurs du Sigem, South Champagne BS n'a réussi à faire venir aucun étudiant en 2025 : zéro élèves intégrés ! «Rennes School remplit ses effectifs, IMT BS également», souligne cependant Anne Rivière, qui cite volontairement deux écoles aux prises avec des difficultés de recrutement les années précédentes. Mais ces écoles, précise-t-elle font aussi partie de celles qui ont réduit le nombre de places disponibles année après année pour parvenir, de nouveau, à faire le plein. Les effectifs prévisionnels de l'IMT BS par exemple, sont passés de 95 en 2023 à 60 en 2024 et 50 en 2025. De son côté, Rennes school of business ne proposait plus que 300 places en 2025, contre 335 en l'année précédente via ECRICOME. Elles ne sont pas les seules. BSB est passée de 250 en 2024 à 220 en 2025, ICN de 225 en 2024 à 175 en 2025 et l'Inseec de 110 en 2023 à 70 en 2024 et 60 en 2025. Pour autant, leurs taux de remplissage ne sont pas totalement rassurants. «Concernant le recrutement d'élèves issus de classes préparatoires littéraires, il y a un peu plus d'écoles, 10 au total, qui ne remplissent pas», signale par ailleurs Anne Rivière. À noter que certaines écoles réservent des places spécifiques à ces élèves. «Il y a encore un enjeu de communication pour informer ces élèves des possibilités de recrutement qui leur sont offertes», insiste Anne Rivière. Comment expliquer ces places non pourvues ? Principalement en raison du fait que beaucoup d'élèves préfèrent «khûber» - redoubler leur deuxième année dans le jargon prépa - que d'intégrer une école moins reconnue. Le nombre de ces élèves démissionnaires a en plus augmenté en 2025 : ils étaient 455 cette année (5% des inscrits), contre 384 l'année dernière (4,7% des inscrits). Bonne nouvelle cependant, le nombre d'élèves affectés dans les écoles de commerces post-prépa est en légère hausse (+ 0,8% : 7127 affectés, contre 7067 en 2024). En revanche, la part de boursiers, elle, a légèrement baissé : de 26% en 2024, elle est passée à 24,8% cette année. Méthodologie du classement Les écoles de commerce accessibles via le concours BCE ou Ecricome sont classées en fonction du nombre de duels (directs et indirects) gagnés. Le duel entre deux écoles A et B est « gagné directement » par A lorsque davantage de candidats admis simultanément aux deux écoles ont choisi A plutôt que B, avec toutefois un seuil minimal de 3 étudiants admis en commun. Si les écoles n'ont pas attiré au moins 3 admis communs ou s'il y a égalité entre les deux écoles, A peut encore gagner « indirectement » contre B. Le duel est « gagné indirectement » par A si elle bat directement au moins une école battant B, mais qu'il n'existe pas d'école gagnant directement contre A et perdant directement contre B.

« Grosse vache ! » : une jeune mariée accusée d'avoir insulté le maire et sa secrétaire finit en garde à vue
« Grosse vache ! » : une jeune mariée accusée d'avoir insulté le maire et sa secrétaire finit en garde à vue

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« Grosse vache ! » : une jeune mariée accusée d'avoir insulté le maire et sa secrétaire finit en garde à vue

Une fin de mariage mémorable, mais pas pour les bonnes raisons. Une jeune femme de 25 ans a terminé en garde à vue ce mardi 15 juillet à Bart (Doubs) après une plainte du maire et de sa secrétaire pour insultes, rapporte l' Est républicain . Selon le quotidien, la mariée avait rendez-vous à 11 heures ce mardi pour rendre les clés de la salle municipale qu'elle avait loué avec son époux. Mais la secrétaire de mairie n'a trouvé personne sur place et est repartie après 20 minutes d'attente selon ses déclarations. C'est après que les choses auraient dégénéré : la jeune mariée aurait débarqué à la mairie à 11h30, avec sa sœur, pour s'insurger de l'absence de la secrétaire sur les lieux. Le ton serait rapidement monté au point que la jeune femme aurait insulté son interlocutrice : « Ferme ta g*****, grosse vache ! » Alerté, le maire de la commune de 2000 habitants est intervenu, avant d'écoper d'un « bouffon » à son encontre. Le premier édile et l'employée de mairie ont déposé plainte, et la mariée, domiciliée dans le Territoire de Belfort, a été placée en garde à vue pendant 24 heures au sein de la gendarmerie de Bavans. Auprès de nos confrères , elle a cependant réagi et nie une partie des faits : « J'admets avoir été trop loin envers elle, mais je conteste avoir insulté le maire », a-t-elle précisé ce jeudi. Enceinte, elle affirme que sa grossesse à risque n'était pas compatible avec une garde à vue , ce que conteste l'examen médical effectué en marge de sa courte détention. Le procureur Paul-Édouard Lallois a balayé ces accusations et indique qu'elle a reçu à boire, à manger et a été accompagnée en extérieur pour fumer à plusieurs reprises. La jeune épouse et future maman a été renvoyée devant un délégué du procureur de la République de Montbéliard en septembre pour « outrage envers une personne dépositaire de l'autorité publique » et « outrage envers une personne chargée d'une mission de service public ». Elle encourt 300 euros d'amende et un stage de citoyenneté, sans compter d'éventuels dommages et intérêts envers les victimes.

Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes parlent d'un «projet» et non d'un «accord définitif»
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes parlent d'un «projet» et non d'un «accord définitif»

Le Figaro

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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes parlent d'un «projet» et non d'un «accord définitif»

Les représentants du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ont assuré vendredi à Nouméa que le texte signé sur l'avenir du territoire était «une étape» et un «projet» à discuter, face aux critiques d'une partie des indépendantistes. Les représentants du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ont assuré vendredi 18 juillet à Nouméa que le texte signé à Bougival (Yvelines) sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie devait être considéré comme «une étape» et un «projet» à discuter, alors qu'une partie des indépendantistes ont émis des critiques. «Nous avons signé un projet, pas un accord définitif», a affirmé au cours d'une conférence de presse le député Emmanuel Tjibaou, le chef de la délégation du FLNKS à Bougival, évoquant «une étape dans le processus (...) qui nous amène vers la souveraineté». Il a ajouté, disant citer les mots du ministre des Outre-mer Manuel Valls, que le texte était encore «susceptible d'être amendé». Publicité Des négociations «horriblement difficiles» Le projet d'accord sera soumis dans les jours à venir aux différents mouvements indépendantistes qui composent le FLNKS et sera présenté mardi au bureau politique du Front puis, de manière plus large, lors d'un congrès du FLNKS le 2 août. «Tout compromis a un prix», a ajouté Emmanuel Tjibaou, estimant que le projet comporte «des éléments qui sont positifs, d'autres moins bons». Parmi les avancées, il a cité la création d'un État de la Nouvelle-Calédonie, le transfert immédiat d'une compétence régalienne (les relations extérieures) et la possibilité d'en transférer d'autres, la reconnaissance internationale et l'instauration d'une double nationalité française et calédonienne. Roch Wamytan, membre de la délégation et signataire en 1998 des accords de Nouméa qui avaient instauré une autonomie progressive pour la Nouvelle-Calédonie, a évoqué un projet d'accord «pas tout à fait équilibré» et qualifié les négociations de Bougival d'«horriblement difficiles». Des spécialistes consultés au cours des négociations Pour «vérifier la pertinence de ce qui nous est proposé» et s'assurer que le projet respecte «le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes», des spécialistes nationaux et internationaux, dont ceux des Nations unies et du Comité spécial de décolonisation de l'ONU, seront sollicités. Au cours de la conférence de presse, plusieurs membres de la délégation ont souligné la nécessité de «clarifier les termes du débat» et mis en garde contre «les lectures partisanes» du texte. «Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïté sur l'engagement des uns et des autres», a prévenu Emmanuel Tjibaou. Publicité Cette prise de parole, la première depuis le retour de la délégation en Nouvelle-Calédonie, intervient dans un climat tendu et était très attendue alors que de nombreux militants indépendantistes se disent en colère. Des menaces de mort ont visé les signataires, et un dispositif de protection policière a été mis en place.

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