
Guerre en Ukraine : Poutine affirme vouloir «une paix durable», Zelensky demande une rencontre
Le président russe Vladimir Poutine a assuré ce vendredi 1er août vouloir une «paix durable» en Ukraine, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rappelé son souhait d'une rencontre directe entre les deux dirigeants pour mettre fin à la guerre.
Un jour avant, les frappes de la Russie contre l'Ukraine ayant touché Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi ont été qualifiées d'«écœurantes» par le président des États-Unis, alors que 31 personnes ont perdu la vie.
Publicité
Par ailleurs, l'Allemagne a annoncé ce vendredi la livraison imminente de batteries antimissiles Patriot à l'Ukraine. Le Figaro fait le point sur la situation.
Poutine dit vouloir «une paix durable» en Ukraine, sans changer ses conditions
Le président russe Vladimir Poutine a assuré ce vendredi vouloir une «paix durable» en Ukraine, tout en affirmant que les conditions de paix proposées par Moscou, notamment l'annexion de cinq régions ukrainiennes, restaient «inchangées».
«Nous avons besoin d'une paix durable, stable, sur de bonnes bases qui satisferaient à la fois la Russie et l'Ukraine», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko. «Les conditions (de paix de la Russie) restent bien sûr inchangées», a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a également déclaré que Moscou avait lancé la production en série de l'Orechnik, son missile hypersonique de dernière génération qui peut porter une charge nucléaire. L'année dernière, la Russie avait utilisé l'Orechnik, sans charge nucléaire, pour frapper une usine militaire dans la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine.
Zelensky veut rencontrer le chef du Kremlin en personne pour négocier la paix
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répété vendredi sa volonté de rencontrer en personne Vladimir Poutine pour tenter de faire avancer les discussions, une proposition pour l'heure écartée par le Kremlin.
Publicité
«Nous comprenons qui prend les décisions en Russie et qui doit terminer cette guerre», a affirmé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que l'Ukraine était prête «à tout moment» à une «rencontre au niveau des dirigeants».
Les dernières frappes russes ont fait 31 morts à Kiev
Au moins 31 civils, dont cinq enfants, ont été tués dans les bombardements russes sur Kiev commis dans la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré ce vendredi 1er août le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
«Les opérations de recherche et de secours sont terminées», a déclaré le président de l'Ukraine sur les médias sociaux. «Malheureusement, 31 personnes ont été confirmées décédées, dont 5 enfants. Le plus jeune n'avait que deux ans», a-t-il ajouté.
Il s'agit de l'une attaques les plus meurtrières dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe à grande échelle, en février 2022.
Donald Trump condamne les dernières frappes russes en Ukraine
La colère de Donald Trump contre le Kremlin semble se confirmer. Le président américain a qualifié jeudi 31 juillet d'«écœurante» la dernière vague d'attaques russes sur l'Ukraine, ayant visé la capitale, Kiev. Le locataire de la Maison-Blanche a confirmé qu'il allait bien prendre des sanctions contre la Russie, déclarant: «Je ne sais pas si cela va avoir un impact, mais nous allons le faire.»
À lire aussi Otages israéliens, Ukraine, Iran... Steve Witkoff, l'« émissaire à tout faire » de Donald Trump
Publicité
Donald Trump a donné jusqu'à la fin de la semaine prochaine à la Russie pour cesser les hostilités en Ukraine, sous peine de dures sanctions économiques. Le président américain envisage en particulier des sanctions dites «secondaires», c'est-à-dire infligées aux pays qui achètent notamment du pétrole russe, dans le but de tarir cette source de revenus essentiels pour la machine de guerre russe. Donald Trump a en particulier critiqué l'Inde pour ses achats d'hydrocarbures et d'armement russes.
L'Allemagne va livrer des batteries antimissiles à l'Ukraine
Berlin a annoncé ce vendredi 1er août la livraison imminente de deux batteries antimissiles Patriot à l'Ukraine, cible de violents bombardements russes ces derniers jours. Au terme d'un accord trouvé avec Washington, l'armée allemande pourra livrer «dans les prochains jours des lanceurs Patriot à l'Ukraine, puis dans un deuxième temps d'autres composants du système au cours des deux à trois prochains mois», a indiqué le ministère allemand de la Défense dans un communiqué.
Considérés comme l'un des meilleurs dispositifs de défense pour leur capacité à abattre des drones et des missiles meurtriers, les Patriot sont fabriqués par l'entreprise américaine d'aéronautique et de défense Raytheon. «Avec la solution qui vient d'être convenue, l'Allemagne prend les devants afin de répondre rapidement aux besoins actuellement très urgents de l'Ukraine», ajoute Boris Pistorius. Après les États-Unis, l'Allemagne est le principal pourvoyeur d'aide militaire à Kiev.
L'armée russe accélère sa progression en juillet pour le quatrième mois consécutif
L'armée russe a accéléré sa progression en Ukraine pour le quatrième mois d'affilée, réalisant en juillet ses plus larges avancées depuis novembre 2024, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).
En un mois, les forces de Moscou ont pris 713 km2 de territoire ukrainien, contre 79 km2 récupérés par Kiev, soit une progression nette de 634 km2. Ce dernier chiffre dépasse les 588 km2 gagnés en juin, 507 km2 en mai, 379 km2 en avril et 240 km2 en mars, après un ralentissement durant l'hiver.
Un nombre record de frappes de drones russes en Ukraine
La Russie a lancé davantage de drones contre l'Ukraine en juillet que lors de n'importe quel autre mois depuis le début de l'invasion en 2022, selon une analyse par l'AFP révélée vendredi, montrant une intensification des bombardements en dépit des ultimatums de Donald Trump.
L'analyse, qui se base sur des chiffres fournis par les autorités ukrainiennes, montre que l'armée russe a tiré 6297 drones à longue portée contre l'Ukraine en juillet, un chiffre en augmentation pour le troisième mois consécutif. Cela constitue une hausse de 16% par rapport au mois de juin.
La Russie a également lancé 198 missiles sur l'Ukraine au cours du mois de juillet, soit plus que pendant n'importe quel autre mois cette année à l'exception de juin, selon les données analysées par l'AFP. Ces attaques aériennes ont lieu toutes les nuits, poussant les habitants à se réfugier dans un abri ou dans les couloirs d'un métro, sous le vacarme des sirènes d'alerte.
Des négociations au point mort
Le président américain Donald Trump a donné en juin un délai de 50 jours à son homologue russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre sous peine de sanctions, avant de le réduire cette semaine à dix jours - soit jusqu'à vendredi prochain.
La Russie et l'Ukraine ont tenu trois sessions de pourparlers directs, sans parvenir à de réelles avancées vers un accord de paix. Le Kremlin a rejeté l'idée d'un cessez-le-feu durable en Ukraine, qu'il voit comme un cadeau fait aux troupes de Kiev, malgré la frustration exprimée par Donald Trump face à ce refus. L'Ukraine réclame de son côté depuis des mois des systèmes de défense antiaérienne à ses alliés européens et espère notamment pouvoir acheter des batteries modernes Patriot aux États-Unis, qui seraient payées par les Européens.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, se rendra à Moscou mercredi pour rencontrer les dirigeants russes
Steve Witkoff est attendu à Moscou alors que le président américain a donné à la Russie jusqu'à vendredi pour qu'elle cesse son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. L'émissaire spécial du président Donald Trump, Steve Witkoff, se rendra mercredi à Moscou pour y rencontrer le leadership russe, a-t-on appris mardi auprès d'une source proche, qui n'a fourni aucune autre précision. Steve Witkoff a déjà rencontré à Moscou le président russe, Vladimir Poutine, à plusieurs reprises, mais ce déplacement intervient alors que le président américain a donné à la Russie jusqu'à vendredi pour qu'elle cesse son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.


Le HuffPost France
7 hours ago
- Le HuffPost France
« Des missiles nucléaires » : la blague provoc de Trump sur le toit de la Maison-Blanche
ÉTATS-UNIS - Un tacle de plus à son homologue russe. Depuis le toit de la Maison Blanche, le président Trump a ironisé ce mardi 5 août sur l'installation possible de « missiles nucléaires », au moment où la tension avec la Russie ne cesse de grimper. Le président américain, flanqué de gardes du corps et sous la protection de tireurs d'élite, a déambulé pendant une vingtaine de minutes sur le toit de la salle de presse. Il a inspecté le site de la future salle de bal qu'il va faire construire, sous les yeux de dizaines de journalistes agglutinés en contrebas, à bonne distance. Les travaux pour ce bâtiment, financés par Trump et d'autres donateurs privés, sont estimés à plus de 200 millions d'euros. Interrogé sur ce qu'il comptait bâtir, il a répondu, certainement pour plaisanter : « Des missiles » puis « des missiles nucléaires », avant de mimer avec son bras, semble-t-il, le lancement d'un tel engin. L'ancien promoteur immobilier a déclaré qu'il « faisait une petite promenade ». « C'est juste un autre moyen de dépenser mon argent pour le pays », a encore lancé le milliardaire, assurant qu'il finançait lui-même les travaux de rénovation entrepris à la Maison Blanche à sa demande. Escalade rhétorique Les États-Unis et la Russie sont engagés dans une escalade rhétorique depuis plusieurs jours. Donald Trump a annoncé récemment qu'il avait ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires à proximité de la Russie, en réaction à des déclarations jugées provocatrices de l'ex-président Dmitri Medvedev, qui multiplie depuis 2022 les commentaires martiaux envers les Occidentaux sur les réseaux sociaux. Moscou a de son côté levé un moratoire sur le déploiement d'armes à portée intermédiaire, accusant Washington d'attiser la course aux armements. Ancien animateur de téléréalité, Trump est spécialiste des apparitions mi-cocasses, mi-provocatrices, qui réjouissent ses partisans et fournissent aux chaînes de télévision des images dont elles sont friandes. En 2015, il avait annoncé sa candidature à la présidentielle après avoir lentement descendu un escalator doré, une scène restée dans toutes les mémoires. Pendant la dernière campagne présidentielle, il s'est mis en scène dans la cabine d'un camion poubelle ou servant des frites dans un restaurant McDonald's.


Le Figaro
8 hours ago
- Le Figaro
L'éditorial de Philippe Gélie : « Face à Vladimir Poutine, les cartes de Donald Trump »
Réservé aux abonnés Le moment d'abattre ses cartes approche pour le président américain. La première puissance mondiale n'en manque pas, pour peu qu'elle veuille les utiliser. Si Donald Trump veut vraiment être pris au sérieux par Vladimir Poutine, c'est maintenant. Il s'est lui-même enfermé dans un ultimatum qui expire cette semaine. Son émissaire personnel doit tenter ce mercredi une troisième négociation directe avec le président russe, dans l'espoir d'obtenir au moins un cessez-le-feu temporaire en Ukraine. L'occupant de la Maison-Blanche a, depuis quelque temps, manifesté son impatience et durci le ton, tout en restant flou sur le prix d'un refus. Par tous les canaux – de l'accélération des frappes contre les civils à la rhétorique nucléaire –, le Kremlin a montré son indifférence et son rejet des pressions. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Le rugueux président américain, qui a su imposer sa loi à l'Europe et à la plupart de ses partenaires commerciaux, ne semble toujours pas avoir trouvé la façon de s'y prendre avec le sphinx de Moscou. Voilà six mois que ces deux fauves se tournent autour, se flairent, se cajolent ou se toisent, tantôt patte de velours, tantôt toutes griffes dehors. À…