
Quand les scénaristes suisses sortent de l'ombre
Longtemps éclipsé, le métier de scénariste gagne en reconnaissance et en visibilité. À Locarno, jeunes talents et professionnels se rencontrent. Publié aujourd'hui à 09h51
Romane Demidoff a fait ses études à la Sorbonne (Paris 4), où elle s'est prise de passion pour la critique de cinéma.
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En bref:
Tandis que le Festival du film de Locarno bat son plein, les scénaristes font peu à peu leur place au-devant de la scène. Ce métier, longtemps méconnu et mal rémunéré, gagne en reconnaissance. «Pendant trop longtemps, les auteurs de scénario ont été invisibilisés, écrasés par la figure de l'auteur-réalisateur typique de la Nouvelle Vague, estime Nicole Borgeat, scénariste et réalisatrice. Ça a donné envie à plusieurs d'entre eux de défendre leur vraie place au sein de l'industrie. Il en manque, car la formation a longtemps été insuffisante.» Elle-même a débuté en tant que réalisatrice, avant d'étudier l'écriture de scénario au moyen de formations continues. Une lutte pour de meilleurs salaires
L'évolution de la profession se reflète aussi dans les négociations entre producteurs et scénaristes, amorcées en 2023, pour tenter d'améliorer les conditions salariales de ces derniers. Communiquées le 5 août 2025, elles fixent désormais un salaire minimal de 75'000 francs pour l'écriture d'un scénario de long métrage, soit entre un an et demi et deux ans de travail. Un montant appelé à évoluer selon l'expérience, la notoriété ou la complexité du projet.
En tant que membre du comité de l'Association suisse des réalisateurs et scénaristes (ARF), Nicole Borgeat a participé aux négociations. «Cet accord instaure une fourchette de tarifs, ce qui va aider les professionnels du domaine, et notamment les jeunes scénaristes, à savoir combien ils peuvent demander, explique-t-elle. C'est une étape nécessaire, car notre travail est à la base de celui de tous les autres métiers du cinéma. Il est indispensable pour convaincre des partenaires et lever des fonds, et pourtant, nous restons paradoxalement les moins bien rémunérés de la chaîne de production», ajoute-t-elle.
Stéphane Mitchell est la scénariste de «Quartier des banques», une série diffusée sur la Radio Télévision Suisse (RTS).
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Pour Stéphane Mitchell , scénariste reconnue pour son engagement dans le cinéma et la télévision suisse, c'est l'essor de la série qui a transformé la profession. «Les séries nécessitent souvent plusieurs cerveaux pour produire de nombreuses heures de création de qualité. Cela a renforcé le rôle et le pouvoir des scénaristes: on peut y développer son univers, raconter ses propres histoires», affirme-t-elle.
La profession gagne aussi en reconnaissance auprès des médias. «Les budgets pour l'écriture télé ont augmenté et le métier est désormais plus visible, notamment grâce à l'influence de scénaristes étrangers qui font figure de stars en Angleterre, en France ou aux États-Unis. L'envie de créer des œuvres audiovisuelles est très forte, et tant mieux si des Suisses y participent», se réjouit Stéphane Mitchell. Et pour cause, jamais autant de films helvétiques n'ont été produits que ces dernières années, avec un record de 680 productions en 2023, selon Swiss Films. Se faire une place grâce au réseau
Elle constate également un intérêt croissant des jeunes pour le métier: chaque année, environ quinze d'entre eux la sollicitent pour se former au scénario. Mais le talent ne suffit pas. «Les jeunes scénaristes doivent connaître les auteurs et autrices suisses, ainsi que leurs œuvres, pour comprendre le paysage dans lequel ils évoluent et se faire une place», souligne-t-elle. S'ils sont de plus en plus nombreux à vouloir se lancer, beaucoup ignorent comment rencontrer les bonnes personnes ou financer un premier projet. Les opportunités existent, mais elles restent parfois difficiles à identifier. Pour ceux qui viennent d'un milieu éloigné du cinéma ou dont les parents disposent de peu de moyens, le parcours est particulièrement ardu.
Or le réseau est essentiel – et pas seulement entre pairs: il faut aussi aller chercher des mentors ou des professionnels plus expérimentés. «C'est un métier fait de relations humaines, à 100%. Ici, le CV n'existe pas, tout se fait par le bouche à oreille», explique la scénariste. Selon elle, la Suisse a l'avantage d'être un petit pays, avec des gens accessibles et peu de snobisme. On n'a pas l'élitisme qu'on peut trouver à Paris: «Ici, vous allez au Festival du film de Locarno en tongs et vous pouvez rencontrer des scénaristes reconnus sans problème», sourit-elle.
Un sentiment partagé par Romane Demidoff, étudiante en écriture de scénario dans le cadre d'un master conjoint entre l'École cantonale d'art de Lausanne (ECAL) et la Haute École d'art et de design de Genève (HEAD). Les élus sont rares. Dans sa promotion, ils ne sont que trois à se destiner au scénario, et le master n'est proposé qu'une année sur deux. Locarno, une école pour les jeunes talents
Encouragée par son université, la Genevoise participe au BaseCamp , un programme du Festival du film de Locarno qui rassemble, pendant dix jours, une sélection de 200 étudiants en art et en cinéma, venus du monde entier. Chaque jour, de jeunes scénaristes, réalisateurs et curateurs ont l'opportunité de participer à trois ou quatre activités ensemble: l'endroit idéal pour élargir son réseau.
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C'est la première participation de l'étudiante au Festival de Locarno comme spectatrice… et comme scénariste. Le court métrage qu'elle a coécrit, «Sous la table», réalisé par Mariam Bitsadze, est projeté dans la section Film Foundry, mettant en lumière des œuvres d'étudiants suisses. Son projet a été produit en partenariat avec l'école roumaine de Cluj-Napoca et supervisé par le scénariste et réalisateur Radu Jude, qui présente cette année son « Dracula » en compétition. Pour Romane Demidoff, l'expérience est à la fois intimidante et exaltante: «J'espère que c'est le premier film d'une longue série», confie-t-elle.
Le passage d'un film à un festival ne rapporte pas forcément d'argent directement. «Ce n'est pas un endroit pour gagner de l'argent, c'est davantage un endroit pour gagner de la visibilité», explique-t-elle, sauf si un prix est décerné. Pour elle, le cinéma suisse représente une véritable opportunité, par sa qualité d'abord, mais aussi parce qu'il offre un terrain favorable pour se faire remarquer. «L'industrie helvète est différente des industries états-unienne ou française. C'est l'occasion de faire sa place», estime la jeune femme.
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