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Cinq morts dans des attaques nocturnes russes

Cinq morts dans des attaques nocturnes russes

La Presse24-07-2025
Des voitures en feu sont visibles sur le site d'une frappe aérienne russe à Kharkiv, en Ukraine, le 24 juillet 2025.
(Kyiv) Deux personnes ont été tuées et 14 autres blessées jeudi dans des frappes russes à Kostiantynivka, dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales, au lendemain de nouvelles négociations peu fructueuses entre Kyiv et Moscou.
Agence France-Presse
« Les Russes ont largué quatre bombes sur la ville et l'ont bombardée avec de l'artillerie », a déclaré sur Telegram Vadym Filachkine, le gouverneur de la région de Donetsk, où se concentrent les combats, qui a fourni le bilan des victimes.
Auparavant, dans la nuit de mercredi à jeudi, une frappe russe sur un village près d'Izioum (Nord-Est) a causé la mort d'un couple et de son fils de 36 ans à leur domicile, a fait savoir le parquet de la région de Kharkiv, dans laquelle se trouve la localité.
Cette famille avait fui son village pris par les forces russes au début de l'invasion de l'Ukraine en 2022 et libéré plus tard par l'armée ukrainienne, pour se réfugier dans celui de Pidlyman où elle a péri, a-t-il ajouté.
Kharkiv, la capitale régionale, a elle aussi été visée jeudi par des bombardements, qui ont fait 37 blessés, selon son maire Igor Terekhov.
L'attaque a touché « un quartier très peuplé de Kharkiv avec deux bombes aériennes planantes de 250 kg chacune […]. C'est un miracle qu'il n'y ait eu aucun mort », a-t-il dit sur Telegram.
Le gouverneur régional Oleg Synegoubov a précisé qu'« une fillette de dix ans, deux adolescents de 17 ans et un bébé de 28 jours » figuraient parmi les blessés.
La Russie poursuit ses attaques aériennes quotidiennes, plus de trois ans après le début de l'invasion de l'Ukraine et malgré l'ultimatum que lui a adressé le président américain Donald Trump en vue de mettre fin au conflit, sous peine de sanctions sévères.
Dans la ville côtière d'Odessa (Sud), des drones russes ont fait quatre blessés et endommagé des bâtiments civils, dont le légendaire marché municipal Pryvoz, a annoncé le parquet régional.
PHOTO NINA LIASHONOK, REUTERS
Un immeuble endommagé par une frappe de drone russe à Odessa, en Ukraine, le 24 juillet 2025.
« Des bâtiments historiques du centre-ville, dont des monuments architecturaux protégés par l'UNESCO », ont été touchés, a-t-il déploré.
Sur des photos prises par l'AFP, on peut voir des immeubles résidentiels éventrés et des étalages du marché en ruines.
La région de Tcherkassy (Centre) a, pour sa part, été visée par quatre missiles de croisière qui ont fait 12 blessés dans des zones d'habitation, a dit le gouverneur régional.
PHOTO TETIANA DZHAFAROVA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
L'Ukraine a prévenu qu'elle intensifierait ses frappes en Russie en réponse à la multiplication ces dernières semaines des attaques russes contre son territoire, qui ont tué des dizaines de civils.
« La Russie continue sa terreur et entrave la diplomatie, c'est pourquoi elle mérite des sanctions à grande échelle », a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur le réseau social X.
Russes et Ukrainiens ont conclu mercredi soir une troisième session de négociations à Istanbul en constatant l'« éloignement » de leurs positions et ne s'accordant au final que sur un nouvel échange de prisonniers.
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Quatre morts dans les frappes israéliennes sur le Liban
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La Presse

time11 hours ago

  • La Presse

Quatre morts dans les frappes israéliennes sur le Liban

De la fumée s'élève de la zone d'al-Dimashqiyeh à la suite d'une frappe aérienne israélienne, le 31 juillet 2025. Quatre morts dans les frappes israéliennes sur le Liban (Beyrouth) Quatre personnes ont été tuées dans la série de frappes israéliennes qui ont visé jeudi soir le sud et l'est du Liban, a annoncé vendredi le ministère libanais de la Santé. Agence France-Presse Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, avait affirmé que « les infrastructures » du Hezbollah pro-iranien, dont un « important site de production de missiles », avaient été visées. Le ministère n'a pas précisé où les quatre personnes avaient été tuées. Les frappes ont notamment visé la plaine orientale de la Békaa, frontalière de la Syrie, où le Hezbollah est fortement implanté, ainsi que le sud du pays. Malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024, Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, affirmant viser le Hezbollah qui s'abstient de riposter. L'armée israélienne accuse le Hezbollah, sorti affaibli de la guerre avec Israël, de chercher à reconstituer ses forces. L'armée israélienne a indiqué jeudi que « parmi les cibles frappées figuraient des sites de fabrication d'explosifs, utilisés pour développer l'arsenal du Hezbollah, ainsi qu'un site souterrain dédié à la production et au stockage d'armes stratégiques ». Elle a affirmé que « le Hezbollah a tenté de réhabiliter ces sites et ces capacités, en violation des accords entre Israël et le Liban ». Les frappes sont intervenues alors que les autorités libanaises sont sous forte pression, notamment de la part des États-Unis, pour désarmer le Hezbollah. Son chef, Naïm Qassem, a affirmé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à « servir le projet israélien ».

L'Ukraine rétablit l'indépendance d'instances anticorruption
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timea day ago

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Le projet de loi rétablissant l'indépendance d'instances anticorruption a été approuvé un peu plus tôt par le parlement, avec un total de 331 députés. (Kyiv) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ratifié jeudi une loi rétablissant l'indépendance d'instances anticorruption, revenant sur un précédent texte décrié par la société civile et l'Union européenne qui a salué le rétablissement de « garde-fous ». Vadym TOMASHEVDKY avec Camille CAMDESSUS à Bruxelles Agence France-Presse « Je viens de signer le document et le texte sera publié immédiatement », a-t-il dit dans un message publié sur Telegram, se félicitant que cette législation garantisse « le travail normal et indépendant » de ces instances. Le projet de loi, proposé par le dirigeant ukrainien, a été approuvé un peu plus tôt par le parlement, avec un total de 331 députés pour, le minimum requis étant de 226, au cours de la session plénière retransmise en direct. La première ministre Ioulia Svyrydenko a aussitôt salué le vote, assurant que la nouvelle loi « élimine le risque d'ingérence dans le travail des organismes de lutte contre la corruption ». PHOTO ANDRII NESTERENKO, AGENCE FRANCE-PRESSE Des législateurs ukrainiens manifestent avec des pancartes sur lesquelles on peut notamment lire « Tolérance zéro pour la corruption en Ukraine ». « Il s'agit d'une réponse claire aux attentes de la société et de nos partenaires européens », a-t-elle ajouté sur les réseaux sociaux. Le précédent document voté le 22 juillet plaçait l'agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP) directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l'État. Très critiquée par la société civile ukrainienne et par l'UE, soutien clé de Kyiv face à la Russie, la loi avait aussi provoqué les premières manifestations d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en 2022. L'initiative avait été qualifiée de « sérieux recul » par l'Union européenne. Après le vote, Guillaume Mercier, porte-parole de la Commission européenne, a estimé que le parlement a « rétabli les garanties essentielles pour l'indépendance des organismes de lutte contre la corruption ». « Efforts continus » Il a toutefois souligné que la Commission européenne devait « examiner le texte final » de loi. L'adhésion à l'Union européenne « exigera des efforts continus pour garantir une forte capacité à lutter contre la corruption et à respecter l'État de droit », a-t-il prévenu. Réunis près du parlement ce jeudi, une centaine de personnes étaient venues manifester pour enjoindre les députés à voter ce texte. PHOTO VIACHESLAV RATYNSKYI, REUTERS Réunis près du parlement, une centaine de personnes étaient venues manifester pour enjoindre les députés à voter ce texte. « En réalité, la plupart des gens ne sont pas venus ici pour la NABU et la SAPO ; ils sont venus pour montrer aux autorités qu'elles doivent nous craindre, et non l'inverse », a expliqué Vitalina à l'AFP, manifestante d'une trentaine d'années qui n'a pas donné son nom de famille. Pendant que l'armée défend notre pays contre ces maudits russes, nous à l'arrière sommes là pour faire pression sur nos dirigeants, pour que le pays pour lequel les soldats se battent en vaille la peine. Anastasia, une manifestante Confronté à la première crise politique grave depuis le début de son mandat il y a six ans, Volodymyr Zelensky a d'abord tenté de défendre le texte en accusant les structures concernées d'inefficacité et d'être sous « influence russe ». Il a fini par assurer jeudi avoir « écouté » les manifestants et proposé un nouveau texte, salué par le NABU et le SAP, et qui vient d'être voté par les députés : cette nouvelle loi renouvelle la plupart des dispositions assurant l'indépendance de ces deux instances. Elle introduit cependant des vérifications supplémentaires, notamment des tests réguliers au détecteur de mensonges pour leurs employés avec accès aux informations classifiées, afin d'éviter toute « action au profit » de la Russie, selon le texte publié sur le site du Parlement.

Ultimatum et illusions perdues
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timea day ago

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Ultimatum et illusions perdues

Des gens passent, à Moscou le 14 juillet, devant les bureaux de l'agence TASS où est affichée la menace de Donald Trump d'imposer des droits de douane de 100 % à la Russie. Dans un mouvement qui rappelle le désenchantement progressif au cœur des Illusions perdues de Balzac, Donald Trump s'emploie à défendre un ordre international que l'histoire est en train de dépasser. Zach Battat Titulaire d'un doctorat en histoire du Moyen-Orient La récente intervention de Donald Trump dans la diplomatie mondiale – menaçant d'imposer des droits de douane de 100 % à la Russie si un accord de paix n'est pas conclu d'ici quelques jours1 et promettant des sanctions contre tout pays commerçant avec Moscou – se veut un acte de force. Mais il faut plutôt y voir le reflet d'une époque révolue. Associée à son plan consistant à fournir des armes américaines à l'Ukraine par l'intermédiaire de l'OTAN – où les alliés paient pendant que les industriels de l'armement américains empochent les bénéfices –, cette politique illustre non pas le renouveau du leadership américain, mais sa fragmentation. Les menaces de Trump risquent de renforcer le monde multipolaire qu'il a passé des années à vouloir empêcher. En tant qu'historien du Moyen-Orient, je reconnais là un schéma familier. Le XXe siècle regorge d'exemples d'empires ayant surestimé la portée de la coercition économique. De la politique de blocus2 de la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale aux embargos imposés3 par les États-Unis à l'Égypte de Nasser, ces outils ont souvent entraîné des effets pervers : réorientation économique, raidissement politique et formation d'alliances nouvelles au-delà de la sphère d'influence du pouvoir sanctionnant. La stratégie tarifaire de Trump ne fait pas exception. Un ordre post-américain L'idée d'utiliser les droits de douane pour contraindre les puissances étrangères à se soumettre n'a rien de nouveau. Au début des années 1930, le droit de douane Smoot-Hawley visait à protéger l'industrie américaine pendant la Grande Dépression – il a en réalité provoqué des représailles commerciales mondiales et aggravé la crise4. Pendant la guerre froide, les États-Unis ont imposé des restrictions commerciales massives à l'Union soviétique et à ses alliés. Mais même à l'apogée de leur puissance, ces sanctions exigeaient une diplomatie multilatérale complexe et donnaient rarement des résultats rapides5. Aujourd'hui, l'économie mondiale est bien plus décentralisée. Demander à des États souverains comme l'Inde, la Turquie ou le Brésil de rompre leurs relations commerciales avec la Russie sous peine de sanctions n'est pas seulement irréaliste – cela accélère leur basculement vers un ordre post-américain. En réalité, cette posture pourrait renforcer la Russie. Après 2022, les sanctions ont poussé Moscou à se tourner vers d'autres circuits commerciaux, à renforcer ses liens énergétiques avec la Chine, et à utiliser d'autres monnaies comme solutions de rechange au dollar6. L'idée que des droits de douane de 100 % ou des sanctions secondaires isoleront aujourd'hui la Russie – alors qu'une grande partie du Sud global refuse de prendre parti dans la guerre en Ukraine – témoigne d'une mauvaise compréhension de la répartition du pouvoir en 2025. Elle ignore aussi le rejet croissant, dans de nombreuses régions du monde, des conditionnalités imposées par les États-Unis. Le plan d'armement de Trump est tout aussi révélateur. Plutôt que de fournir directement des armes à l'Ukraine, son administration propose que les alliés de l'OTAN achètent des systèmes américains – comme les batteries Patriot – et les transfèrent à Kyiv, permettant aux États-Unis de reconstituer leur stock par de nouveaux contrats. La logique est d'ordre politique : éviter une aide directe, faire bénéficier l'industrie nationale et faire payer le Canada et l'Europe. Mais historiquement, cela relève d'un transfert de responsabilité par procuration. Les États-Unis ont déjà utilisé ce genre de modèle avec la doctrine Nixon, et plus tard en soutenant des alliés régionaux comme l'Arabie saoudite, Israël ou le Pakistan – souvent avec une instabilité durable à la clé. Déléguer ainsi ne mène que rarement à des résultats stables. Fondamentalement, toute cette posture – droits de douane, aide militaire indirecte, ultimatums – traduit une volonté de préserver une domination unipolaire dans un monde qui a déjà changé. Une politique réellement stratégique reconnaîtrait que nous vivons dans un système multipolaire, où le pouvoir est diffus, transactionnel, et où le Sud global joue un rôle de plus en plus important dans la définition des normes internationales. 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Une voie plus sage consisterait à accepter la multipolarité – et non à la combattre – en favorisant la diplomatie régionale, en partageant les responsabilités, et en abandonnant l'illusion que les outils punitifs peuvent, à eux seuls, façonner le monde. Comme dans le roman de Balzac, c'est parfois l'illusion de puissance elle-même qui précipite la chute. 1. Lisez « Trump threatens tariffs targeting Russia without deal to end Ukraine war in 50 days » (en anglais) 2. Lisez « A Forgotten Front ? The Mediterranean Blockade in the First World War » (en anglais) 3. Lisez « We Don't Give a Dam – The Feud Over Financing the Aswan High Dam » (en anglais) 4. Lisez « Le brouillard de la guerre (commerciale) » 5. Lisez « Commentary – Can Export Controls Win a New Cold War : A Historical Case Study » (en anglais) 6. Lisez « Markets call Trump's bluff on Russian oil sanctions in increasingly risky game » (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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