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«Au plus tard en septembre» : à Lyon, la candidature d'Aulas se précise pour les municipales

«Au plus tard en septembre» : à Lyon, la candidature d'Aulas se précise pour les municipales

Le Figaro11 hours ago
Jean-Michel Aulas a expliqué jeudi soir qu'il annoncera sa décision de se présenter ou non aux municipales à Lyon «au plus tard en septembre». Mais sa candidature ne fait aujourd'hui plus vraiment de doute.
Beaucoup parlent à sa place, mais Jean-Michel Aulas, lui, reste plutôt discret pour l'instant. Ce jeudi, en marge de la remise de la légion d'honneur à l'ancien élu lyonnais Yann Cucherat, il a cependant levé un peu le voile sur son avenir politique. Comme attendu, l'ancien président de l'Olympique lyonnais a expliqué qu'il annoncerait sa décision «au plus tard en septembre», à l'ouverture officielle de la campagne, pour éviter d'alimenter la chronique politique «pendant les vacances». Son calendrier est aussi influencé par les incertitudes liées à la loi PLM et la situation de l'Olympique lyonnais, relégué administrativement en attente de l'appel devant la DNCG le 10 juillet prochain.
Il ne fait toutefois guère de doute que JMA sera candidat aux municipales. «Les premières évaluations montrent que dans tous les cas de figure, il y a la possibilité de bien faire les choses», a-t-il indiqué, en référence aux différents sondages commandés par ses soins, qui pour certains le placent en tête au 1er tour, selon les configurations politiques.
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Après avoir évoqué, en février, «réfléchir» à se présenter aux municipales, certains proches de l'actuel président la ligue féminine professionnelle de football avaient fait allusion à de possibles «freins familiaux» mais ceux-ci semblent désormais levés. «J'avais imaginé avec ma famille que ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire (d'être candidat aux municipales, NDLR) mais aujourd'hui j'ai envie de rendre à Lyon ce que la ville m'a apporté», a déclaré Aulas. «J'ai envie de rendre ce bien-être aux Lyonnais qui ont envie de bienveillance dans les actes publics. Lyon est une ville fantastique».
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Aulas consulte, certains partis s'impatientent
En coulisses, Jean-Michel Aulas travaille donc toujours en rencontrant les différentes formations politiques allant du centre gauche à la droite, ainsi que des membres de la société civile. «Nous sommes en pleine réflexion. L'union de toutes les forces politiques lyonnaises autour de ce que nous souhaitons construire est importante. Maintenant, Il faut que l'ensemble des gens qui vont m'accompagner, si j'y vais, ce qui se précise de jour en jour, soient d'accord sur le fond», a détaillé JMA. Selon les informations de Lyon Mag, ses proches ont d'ores et déjà récupéré les clés de l'ancien micro-parti de Gérard Collomb, créé pour les municipales de 2020, «Prendre un temps d'avance» et sa trésorerie d'environ 60.000 euros.
Cependant, la longueur de cette période de non-candidature commence à lasser certains. Du côté du parti présidentiel, des mesures annoncées sans concertation, comme la gratuité des transports en commun pour les Lyonnais gagnant moins de 2500€ par mois, ont été reçues plus que fraîchement. «Il ne se passe rien, personne n'a été mis autour de la table sur rien. Il n'y a pas de discussion sur le programme. Ça crée pas mal d'incompréhension dans les familles politiques», confie une élue centriste. D'autres reprochent une campagne «pilotée depuis Paris». «Ça ne sert pas Jean-Michel qui est quelqu'un de direct. Là, on voit des messages écrits façon technocrate qui utilise ChatGPT et ça ne lui ressemble pas», tacle un élu local. La situation se tend tellement entre les équipes d'Aulas et certains partenaires politiques que le ministre François-Noël Buffet a été missionné par ces derniers pour jouer les casques bleus.
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Vers un accord électoral avec LR
Pour d'autres soutiens d'Aulas, cette fronde n'inquiète pas plus que ça. «JMA a bien raison de ne pas se mettre entre les mains des partis. C'est un homme libre et c'est sa force de ne pas être attaché à telle ou telle boutique. Je vois parmi ceux qui critiquent des gens qui craignent de perdre leur place», tranche un élu Horizons. «À partir du moment où certains ont fait le choix de se mettre dans sa roue sans conditions, il n'y a rien de surprenant... Quand vous vous vendez sans avoir fixé votre prix, il ne faut pas s'étonner de ne pas être considéré», cingle un observateur de la vie politique locale.
Enfin, côté LR, Pierre Oliver, toujours candidat, poursuit sa campagne contre la majorité écologiste mais a adouci son discours vis-à-vis de JMA. En coulisses, sous le patronage de Laurent Wauquiez, un accord pourrait être trouvé pour que le maire du 2e arrondissement de Lyon et l'ancien patron de l'OL annoncent leur association «d'une manière qui ait un peu de gueule», selon un élu LR. Réponse en septembre.
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La police française lacère au cutter un bateau rempli de migrants, Londres se félicite d'un « durcissement » de ses pratiques
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Le Parisien

time4 hours ago

  • Le Parisien

La police française lacère au cutter un bateau rempli de migrants, Londres se félicite d'un « durcissement » de ses pratiques

Les félicitations de Downing Street . Le gouvernement britannique a salué ce vendredi un « durcissement » dans les pratiques des forces de l'ordre françaises pour intercepter les migrants embarquant sur des bateaux dans le nord de l'Hexagone à destination de l'Angleterre , après la diffusion d'un reportage télévisé. Des images diffusées vendredi sur la BBC , tournées sur une plage proche de Boulogne-sur-Mer, montrent des membres des forces de l'ordre françaises se diriger dans l'eau peu profonde vers un bateau pneumatique contenant de nombreux migrants en son bord, parmi lesquels des enfants, et le crever à coups de cutter. Selon la préfecture des Hauts-de-France, vendredi à 8h30, un taxi-boat est venu embarquer des passagers sur la plage de Saint-Étienne-au-Mont (Pas-de-Calais). L'embarcation transportait déjà 30 personnes « lorsqu'une cinquantaine de migrants (hommes, femmes et enfants) s'est présentée sur la plage », a-t-elle précisé. Six militaires « sont restés en sécurisation lors de l'embarquement, en application des ordres ». À l'occasion de l'embarquement, « les personnes situées à l'eau à l'arrière du small-boat couraient un danger immédiat », ce qui a conduit les gendarmes à intervenir afin d'éviter une « prise de risque aux passagers d'un esquif d'évidence très fragile », a poursuivi la préfecture. « Aucune personne n'a été blessée ou a nécessité une prise en charge par les secours », a-t-elle ajouté. « Ce que nous avons vu ce matin était un moment important », a réagi un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer . « Nous saluons l'action des forces de l'ordre françaises pour intervenir dans les eaux peu profondes, et ce que vous avez vu ces dernières semaines est un durcissement de leur approche », a-t-il ajouté. « Nous voyons de nouvelles tactiques utilisées pour perturber ces bateaux avant qu'ils ne commencent leur voyage », a poursuivi le porte-parole. « Avec tous les autres leviers que le gouvernement active, nous pensons que cela peut avoir un impact majeur pour mettre fin aux tactiques utilisées par ces gangs » de passeurs, a-t-il poursuivi. Le Royaume-Uni fait pression sur la France pour que celle-ci modifie la « doctrine » d'intervention des policiers et gendarmes en mer afin de pouvoir intercepter jusqu'à 300 mètres des côtes les taxi-boats. Ces derniers embarquent des migrants directement dans la mer pour éviter les contrôles sur les plages. Conformément au droit international de la mer, une fois qu'une embarcation navigue, les autorités ne doivent faire que du sauvetage et ne sont pas supposées intervenir pour intercepter les migrants, afin d'éviter des noyades . En avril 2024, des journalistes de l'AFP avaient déjà été témoins d'une scène où un policier, avec de l'eau jusqu'aux genoux, avait planté son couteau dans le boudin d'une embarcation, sous les jurons d'un migrant en larmes. Ce dernier était finalement parti une heure plus tard à bord d'une autre embarcation de fortune surchargée. Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir il y a un an et sous la pression de l'extrême droite qui progresse, a promis de « reprendre le contrôle des frontières » . Mais plus de 20 500 personnes ont traversé la Manche sur les six premiers mois de l'année 2025 , un record sur cette période. Cela représente une augmentation de près de 48 % par rapport à la même période de l'année dernière. Un record annuel avait été atteint en 2022 avec 45 774 arrivées de migrants.

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