
Visiter la Nouvelle-Zélande vous coûtera bientôt plus cher
Milford Sound, Tongariro Alpine Crossing, l'Aoraki/Mont Cook, Cathedral Cove… Ces joyaux naturels emblématiques figurent parmi les sites concernés. À partir de 2027, leur accès sera soumis à des droits d'entrée oscillant entre 20 et 40 dollars néo-zélandais (soit environ 11 à 23 €). Les habitants, quant à eux, pourront toujours s'y rendre gratuitement. Cette décision, annoncée dans un communiqué officiel le 2 août, s'inscrit dans une réforme plus large de la loi sur la conservation, visant à moderniser l'usage des terres naturelles pour concilier préservation de l'environnement, développement économique et tourisme durable.
Le Premier ministre Christopher Luxon et le ministre de la Conservation Tama Potaka ont ainsi souligné un double objectif : préserver l'écosystème naturel et libérer le potentiel économique du pays en facilitant l'exploitation responsable des espaces naturels. Selon le Premier ministre, «De nombreux Néo-Zélandais dirigent déjà des entreprises exceptionnelles dans le domaine de la conservation» en proposant notamment des randonnées guidées ou réalisant des tournages de documentaires. Néanmoins, le régime actuel des concessions, nécessaire pour développer ces activités commerciales, est jugé «totalement défaillant» par ce dernier, avec des procédures longues et complexes qui freinent l'innovation et la création d'emplois. En simplifiant ces règles, le gouvernement espère dynamiser les secteurs économiques liés à la nature, générant plus d'emplois, de revenus et de salaires plus élevés dans tout le pays.
Jusqu'à 62 millions de dollars néo-zélandais par an
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La Nouvelle-Zélande attire chaque année un nombre croissant de visiteurs. En 2019, le pays avait accueilli près de 4 millions de touristes, soit presque autant que sa population (estimée à 5,3 millions en 2024). Cette affluence crée une pression considérable sur les écosystèmes, les sentiers de randonnée, les infrastructures sanitaires et la gestion des déchets. Dans certains sites, les visiteurs étrangers représenteraient jusqu'à 80 % de la fréquentation d'après le ministre de la Conservation. «Il est tout à fait normal que dans ces endroits spéciaux, les visiteurs étrangers apportent une contribution supplémentaire» appuie-t-il.
Le gouvernement prévoit ainsi de récolter jusqu'à 62 millions de dollars néo-zélandais par an grâce à ces droits d'entrée. Cette somme sera directement réinvestie dans la conservation des sites, l'entretien des infrastructures et la création d'emplois locaux. S'ils ne forment pas la nationalité la plus représentée parmi les visiteurs étrangers, les Français, souvent adeptes du road-trip en van et de randonnées, sont de plus en plus nombreux à poser le pied en Nouvelle-Zélande depuis la crise sanitaire.
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