
Tarn-et-Garonne : les festivités du 14 Juillet annulées après une rixe en pleine nuit
Le week-end promettait d'être festif dans le village de Meauzac, commune du Tarn-et-Garonne. Bal populaire, manèges pour les enfants, animations, feu d'artifice… Tout était prêt pour célébrer la Fête nationale. Mais dans la nuit de samedi à dimanche, une rixe violente a éclaté sur la place du village. La municipalité a alors décidé d'annuler l'intégralité du programme prévu pour le 14 juillet.
Comme le relatent nos confrères de La Dépêche, un groupe d'individus extérieurs à commune serait à l'origine de l'altercation. Visiblement déterminés à régler un différend, ces hommes ont violemment pris à partie des habitants du village. Alertées, trois patrouilles de gendarmerie, dont une unité du PSIG de Castelsarrasin, se sont rendues sur place. À leur arrivée, les agresseurs avaient déjà pris la fuite. Un jeune homme, légèrement blessé au cours de la bagarre, a été pris en charge par les secours et conduit à l'hôpital de Montauban.
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«Un groupe de perturbateurs connus des services de l'ordre»
Dès le dimanche matin, face aux tensions persistantes et aux risques de représailles, la mairie a pris une décision radicale : tout le programme du 14 Juillet a été annulé. Le feu d'artifice prévu le soir même n'a pas eu lieu.
Une décision amère pour les bénévoles du comité des fêtes, qui œuvrent depuis des mois pour offrir un moment de convivialité aux habitants. Jean-Philippe Coyne, président du comité, exprime sa déception : «Nous avons dû annuler un jour de fête et nous priver du feu d'artifice à cause d'un groupe de perturbateurs connus des services de l'ordre.»
Dans un message adressé à La Dépêche, il confie sa profonde frustration : «Nous préparons toute l'année la fête du village dans le seul but de faire plaisir aux familles, dans une ambiance chaleureuse, familiale et musicale. Mais certains, avec la soif de violence, pourrissent une soirée en quelques heures.» Et de poursuivre : «Ils ne pensent même pas aux enfants qui étaient là pour faire un tour de manège en famille. Ce temps est révolu. Quelle tristesse.»
«Nos enfants attendaient ça depuis des semaines»
Au-delà de la colère, Jean-Philippe Coyne interpelle les responsables politiques : «Nos forces de l'ordre sont impuissantes, faute de moyens, bridées par des lois inadaptées. Ensuite, tout le monde dit : ''Que fait la police ?'' Réveillez-vous, messieurs les politiques et les juges», déplore-t-il. «Nos maires sont sur le terrain, ils voient cette délinquance gratuite progresser. Écoutez-les.»
Dans le village, l'émotion est vive. Les habitants expriment leur solidarité avec les organisateurs et leur inquiétude face à l'embrasement d'un moment censé rassembler. «On ne respecte plus rien», regrette une riveraine. «Ceux qui se donnent du mal pour faire vivre le village voient tout partir en fumée.» Une autre ajoute : «C'est un crève-cœur. Nos enfants attendaient ça depuis des semaines.»
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La gendarmerie a depuis renforcé sa présence dans le secteur afin d'éviter tout nouvel incident. De son côté, la municipalité assure qu'elle tirera toutes les leçons de ce week-end gâché. Elle en appelle à la responsabilité de chacun pour préserver la paix et le vivre-ensemble, essentiels à la vie des petites communes rurales comme Meauzac.
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