
Les difficultés d'accès à une psychothérapie en Suisse inquiètent ces professionnels
Le collectif dénonce des délais d'attente «excessivement longs» pour obtenir une place en psychothérapie, en particulier dans la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (photo prétexte).
Getty Images
La prise en charge de la santé mentale en Suisse inquiète certains professionnels. Le samedi 16 août, leurs revendications résonneront dans les rues de Berne lors d'une manifestation nationale organisée par le collectif Santé mentale pour touxtes . Ce groupement est composé de psychothérapeutes, d'étudiants et de personnes engagées.
Leur objectif: dénoncer la dégradation de l'accès aux soins psychiques qu'ils constatent dans le pays. «La psychothérapie est un élément essentiel des soins de base. Elle doit être accessible et abordable pour tous», rappellent les organisateurs dans un communiqué.
Ils exigent une meilleure solidarité avec les personnes concernées, des tarifs adéquats couvrant les coûts, réalistes et équitables, une réduction de la charge administrative, des places de formation financièrement accessibles, ainsi que de meilleures conditions de travail pour les thérapeutes. Leur objectif est de garantir des soins accessibles, efficaces et abordables pour toute la population. Dans l'attente d'une psychothérapie
Le collectif met notamment en avant les délais d'attente jugés «excessivement longs» pour obtenir une place en psychothérapie, en particulier dans la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent. «Or, des études montrent clairement que sans traitement précoce, le risque de maladies chroniques augmente considérablement», peut-on lire dans le communiqué.
Selon une enquête menée par le collectif entre juillet et août 2025 auprès de 411 personnes, 18% des patients attendent au moins trois mois et 12% patientent six mois ou plus pour être pris en charge. «Un grand nombre de personnes reçoivent immédiatement une réponse négative, les listes d'attente ne sont pratiquement plus tenues.»
Les organisateurs de la manifestation critiquent également le fonctionnement du modèle de prescription en Suisse, entré en vigueur en 2022. Ce dernier «devrait faciliter l'accès à la psychothérapie via l'assurance de base».
Le collectif dénonce cependant «des réglementations éloignées de la pratique, des négociations difficiles avec les caisses maladie [qui] compliquent considérablement le traitement des personnes souffrant de troubles psychiques», tout en ajoutant que 76% des professionnels interrogés estiment la charge administrative trop lourde. Quel tarif pour une psychothérapie?
Autre point d'alerte pour le collectif: la volonté des caisses maladie de réduire les tarifs provisoires des prestations psychothérapeutiques – fixés par la plupart des cantons à 154 fr. 80 de l'heure. Une mesure qui, selon le collectif, «met les psychothérapeutes sous pression financière» et pourrait, d'après leur enquête, inciter 51% d'entre eux à privilégier les patients privés, capables de payer eux-mêmes, au détriment de ceux dépendant de l'assurance de base. De plus, 83% estiment déjà que le tarif actuel «ne couvre pas les coûts réels» de leur activité.
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Interpellé sur ces revendications, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) réagit: «Nous partageons l'avis selon lequel une charge administrative raisonnable et de bonnes conditions de travail sont importantes pour garantir une longue durée d'exercice de la profession chez tous les professionnels de la santé et de la psychologie.»
L'administration fédérale précise que l'Observatoire suisse de la santé (Obsan) prépare un rapport national «sur la situation en matière de prise en charge et les facteurs qui influencent la santé psychique», attendu en septembre 2025. Il sera suivi d'une analyse sur la pénurie de psychothérapeutes, prévue pour décembre 2025. Et ces travaux seront complétés par un suivi de la santé mentale des enfants et des adolescents (étude HBSC) et par la définition de priorités de prévention. Rapports sur la santé mentale
Sur le modèle de prescription, «la réalisation des objectifs et les effets du changement sur le modèle de prescription font actuellement l'objet d'une évaluation approfondie», répond l'OFSP. Cette dernière sera présentée «au cours du premier semestre 2026».
À ce sujet, l'OFSP précise que la fixation de ce tarif relève «de la compétence des partenaires tarifaires», à savoir: la FSP, l'ASP et l'ASPAS, ainsi que H+ et Prio.Swiss. Et dit suivre «attentivement l'évolution» tout en étant «en contact régulier avec les partenaires tarifaires».
Pour le collectif, le message reste clair avant la manifestation de samedi: «Nous appelons les responsables politiques, les caisses maladie et les professionnels à assumer ensemble leurs responsabilités: pour des soins psychothérapeutiques efficaces, pour plus d'égalité des chances et pour la santé mentale de toutes et tous en Suisse.»
En 2024, plus des deux tiers de la population suisse se disaient fatigués et épuisés, selon une étude mandatée par la caisse maladie CSS .
Manifestation en faveur de la santé mentale, le samedi 16 août à Berne, Waisenhausplatz, dès 14 h.
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Autres newsletters David Genillard est journaliste depuis 2007 au sein de la rédaction de 24 heures, chargé plus spécifiquement, depuis 2025, de la couverture du Valais romand. Auparavant, il a travaillé durant plus de 15 ans à la rubrique Vaud & Région, où il a notamment couvert l'actualité du Chablais et des Alpes vaudoises. Il a également participé en 2021 au lancement de l'hebdomadaire Riviera-Chablais Votre Région, partenaire de 24 heures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.