
J'ai testé pour vous… la visite à l'urgence !
Stéphane Dompierre
Collaboration spéciale
Vous cherchez une activité inhabituelle à faire cet été en famille, entre amis ou même seul ? J'en ai testé une qui, paradoxalement, est très achalandée malgré le fait qu'elle ne nous vienne pas d'emblée à l'esprit : la visite à l'urgence. J'en avais souvent entendu parler sans jamais oser l'essayer. Aussi bien vous le révéler tout de suite : bien que cette activité soit tout à fait gratuite, je ne la recommande pas.
C'est un mal de ventre qui m'a poussé à tenter l'expérience. Un mal de ventre atroce, avec sueurs froides, anxiété et aucune position pour atténuer la douleur. Ma blonde le sait : si je réponds « oui » quand elle me demande si je veux aller à l'urgence, c'est que je suis convaincu que je vis mes dernières minutes. (Elle me connaît très bien ; elle sait aussi, par exemple, que si je réponds « oui » quand elle me demande si je veux aller aux glissades d'eau, elle doit me conduire sans tarder à un centre d'aide psychiatrique.)
Première étape de la visite : le triage. On m'y a posé une question dont j'ai mal jugé l'importante : à combien se situe ma douleur, sur une échelle de 1 à 10 ? Je le sais-tu, moi ? Je n'ai pas de point de comparaison. J'ai eu très mal à cause d'une pierre aux reins quand j'étais ado. Ça fait 40 ans. Sans repères, j'ai commis l'erreur qui m'a sans doute ajouté quelques heures à patienter : j'ai répondu 8. Alors on m'a donné trois Tylenol, un billet avec mon numéro et on m'a pointé la salle d'attente.
Deuxième étape. Pendant quatre heures, j'ai marché d'un côté et de l'autre, en gémissant. Après quatre heures, la douleur s'est atténuée, pour devenir légère et supportable. Je dirais 2 sur 10, maintenant que j'ai de l'expérience. À partir de là, mon impatience m'a quitté, ma peur de mourir aussi. J'ai pu m'asseoir. Attendre me dérangeait moins. Fort heureusement, puisque l'attente n'était pas terminée.
N'ayant plus accès à mon passe-temps principal (souffrir atrocement), j'ai eu le loisir de regarder les gens qui m'entouraient.
Il y avait un homme blanc surconfiant qui se tenait debout dans l'entrée, prêt à repartir, regardant le bout de papier avec son numéro chaque fois qu'on en criait un à l'interphone. « C'est bon, je dois être le prochain. Je suis vite passé au triage, je devrais sortir d'ici dans quelques minutes avec des antibiotiques », avait-il l'air de se dire.
Divulgâcheur : il n'était pas du tout le prochain, ni celui d'après ni les 58 autres ensuite.
Il y avait aussi une famille de quatre qui semblait adorer l'expérience. Probablement le père, la mère, la fille et le chum de la fille. Ils ont déplacé des rangées de chaises pour pouvoir mieux se parler, se montraient des photos et des vidéos sur leurs téléphones en se marrant, mangeaient tout ce que les machines distributrices avaient à leur offrir. Je n'arrivais même pas à comprendre quelle personne du groupe était malade.
Troisième étape : observer le tableau d'affichage, que je n'ai découvert qu'au bout de six heures, qui révélait la liste des 10 prochains numéros à passer et leur code de priorité. Les P1, réanimation et danger immédiat pour la vie, ne s'y affichaient pas et entraient directement dans une salle d'examen. Les P2, très urgent et menace potentielle pour la vie, attendaient avec moi et mon minable P3, urgent, mais pas instable.
On y révélait aussi le temps d'attente moyen. Évalué à un solide 12 heures et demie. Mais à ma grande surprise, j'ai rencontré une médecin après seulement huit heures. Les étapes se sont alors succédé sans relâche, à un rythme presque étourdissant : questionnaire, prise de sang, échographie, électrocardiogramme, petit lunch à minuit pour voir si mon mal de ventre allait recommencer. (Ce sandwich aux œufs m'a semblé divin, surtout parce que j'avais sauté le dîner et le souper.) Je me sentais dans un jeu d'évasion où je découvrais enfin des clés pour avancer et peut-être même sortir avant le lever du jour. Mais non. On a décidé de me garder, afin de faire quelques tests plus poussés, sans rien trouver. (C'était sans doute une pierre à la vésicule biliaire qui serait passée avant que débutent les investigations, si jamais ça vous intéresse.)
Quand je suis sorti de là, après trois jours de tests, d'ennui et de lavage à la débarbouillette, j'ai eu une pensée pour cette famille de quatre qui était sans doute encore dans la salle d'attente. Alors que mon enthousiasme me revenait, j'imagine que le leur devait commencer à s'étioler.
Sans blague, si vous avez le choix, privilégiez l'équitation ou le rafting plutôt qu'une visite à l'urgence. Si on m'avait donné le choix, je crois même que j'aurais préféré les glissades d'eau.
Qui est Stéphane Dompierre ? Stéphane Dompierre est écrivain, éditeur et chroniqueur.
Il a signé plus d'une demi-douzaine de romans, dont Novice, en 2022, ainsi que les recueils de chroniques Fâché noir et Marcher sur un Lego et autres raisons d'aimer la vie.
Il est directeur de la collection La Shop chez Québec Amérique.
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