« Je savais que j'étais à la limite, mais c'était jouable » : Tim Merlier, le sprinteur habitué à se débrouiller tout seul
Tim Merlier n'est pas un expansif de nature. Mais le scénario de l'arrivée chaotique, lundi sur la troisième étape du Tour de France, ne lui a pas laissé l'occasion de montrer sa joie plus qu'un simple bras levé, furtivement, alors que la photo-finish n'avait pas encore rendu son verdict. Mais en vrai sprinteur, il savait qu'il avait battu Jonathan Milan, il l'avait senti, et sans doute même avait-il aperçu que le bout du bout de son pneu avait touché la ligne avant celle de l'Italien de Lidl-Trek. « Au début, j'étais sûr de ma victoire, avoua-t-il plus tard. Mais ensuite, je n'en étais plus trop convaincu. J'ai donc dû attendre un peu. »
Rien par rapport à cette longue période de trois ans sans participer au Tour de France pour connaître à nouveau l'honneur du podium, qu'il avait déjà goûté en 2021, à Pontivy, quand il avait devancé Jasper Philipsen, qui était alors son coéquipier chez Alpecin. Les trajectoires des deux rivaux belges se sont souvent croisées et pas souvent dans une franche camaraderie. Tim Merlier, lassé de se soumettre à la suprématie de Philipsen, avait rejoint Patrick Lefévère chez Quick-Step en 2023.
« C'est la première fois que je peux vraiment sprinter sur ce Tour et ça marche tout de suite »
Tim Merlier, au sujet de son sprint à la fin de la 3e étape
Le dernier épisode de cette grosse rivalité remonte à seulement trois jours, quand le champion d'Europe avait dû abandonner tout espoir de remporter la première étape à Lille synonyme de maillot jaune. Victime de la fameuse bordure dans le final, il avait dû laisser son grand rival récupérer toute la lumière. L'abandon du porteur du maillot vert, lundi à 60 kilomètres de l'arrivée, après sa lourde chute survenue lors du sprint intermédiaire, aurait pu laisser les portes grandes ouvertes à Merlier. Mais là encore, ce dernier a dû se battre contre les vents contraires et contre l'anarchie qui s'est emparée du peloton dans les derniers kilomètres, avant l'arrivée dans les rues de Dunkerque.
Contrairement à ses adversaires, le sprinteur de 32 ans est habitué à avoir un seul poisson-pilote, son ami d'enfance Bert Van Lerberghe. Lundi, il n'a même pas pu en profiter. « Je l'ai perdu avant le dernier virage et ce fut difficile de garder ensuite ma position. L'équipe a fait un gros travail jusqu'aux cinq derniers kilomètres, mais après c'était difficile, car j'ai dû me battre pour revenir de l'arrière. J'étais dans le vent tout le temps et, à 500 mètres de l'arrivée, j'ai retrouvé un sillage mais contre Jonathan Milan, c'est toujours difficile, d'autant plus qu'il était mieux placé avant le sprint et avait donc pu économiser ses forces. Quand je me suis retrouvé à nouveau en tête, je savais que j'étais à la limite, mais c'était jouable. »
Même si cette victoire ne pouvait effacer sa déception du premier jour, le coureur originaire de Courtrai a réussi à se remettre d'aplomb à la première occasion. « C'est la première fois que je peux vraiment sprinter sur ce Tour et ça marche tout de suite. Le maillot jaune était bien sûr un objectif, mais je suis venu ici pour gagner une étape. » C'est désormais chose faite.
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