« Nous avons besoin de vous » : le SchwuZ, mythique boîte gay de Berlin, menacé de fermeture pour raisons financières
la communauté homosexuelle berlinoise
. Le SchwuZ a ouvert ses portes en 1977 au sein du quartier de Kreuzberg, dans une Allemagne encore loin d'être réunifiée. Il s'agit du plus ancien club gay d'Allemagne et du plus grand de la capitale.
Mais aujourd'hui, après environ un demi-siècle d'activité, le SchwuZ est à l'agonie. « Les choses deviennent sérieuses, très sérieuses », a écrit le club, vendredi, sur son compte Instagram, en ouverture d'un communiqué destiné à son public. « Le SchwuZ a déclaré son insolvabilité. (…) Pas parce que nous sommes déjà en incapacité de payer, mais parce qu'on le sera bientôt et que nous avons besoin de tirer la sonnette d'alarme. »
Selon la
RBB
, la chaîne de télévision publique allemande, l'établissement accuse un déficit mensuel compris entre 30 et 60 000 euros. Les auditions d'insolvabilité sont planifiées au mois d'octobre. Ce qui laisse « quelques semaines pour nous demander : y a-t-il un chemin à suivre ? Ensemble, avec vous ? », s'interroge le SchwuZ.
Une question rhétorique : « Chaque personne compte. Plus de 70 membres du staff queer, des centaines d'artistes, des milliers d'invités. Notre capacité à continuer dépend de vous, répond le club. Montrez que l'on a besoin du SchwuZ. Venez. Dansez. Célébrez ! Partagez cette publication. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que l'histoire continue ». Un appel entendu et repris par Gloria Viagra, une célèbre drag et activiste politique.
Le SchwuZ, ce n'est pas seulement une discothèque en danger, souligne la direction. « C'est un deuxième salon. Un lieu dédié à l'art queer, à la communauté, à la famille, à la résistance. Beaucoup d'entre nous y ont trouvé ce qu'ils y cherchaient : une maison, notre famille, et la liberté. » « Cette maison devrait rester ouverte, pour nous et pour tous ceux qui ne l'ont pas encore découverte. Pour les futures générations queers qui ont besoin d'un lieu qui les encourage, qui les renforce et qui leur donne de la visibilité », insiste le club sur Instagram.
Si le rôle social du SchwuZ n'est pas à remettre en cause, son implication dans le lancement de la Christopher Street Day Parade et du magazine Siegessäule le démontre, comme le rappelle
The Guardian
, les tensions budgétaires dont il souffre ne sont pas récentes.
Le déménagement, en 2013, dans le quartier de Neukölln et un lieu pouvant accueillir 1 000 personnes, peut être un point de départ de ces difficultés. S'y ajoutent, relate le quotidien britannique, des problèmes de management, l'émergence des applications de rencontre, le vieillissement de la clientèle, une explosion des charges et du coût de l'électricité. La situation du SchwuZ, beaucoup d'établissements de nuit berlinois la connaissent : tous sont affectés par la crise du clubbing.
« Nous avons essayé de contre-attaquer : en changeant nos structures et programmation, et à travers une douloureuse diminution du staff, concède l'institution de la capitale allemande. Mais la situation est encore plus critique que nous le pensions. »
Au total, ce sont 33 personnes qui ont été poussées à partir au mois de mai, dont une bonne partie travaillait au SchwuZ depuis de nombreuses années. Signe d'un certain essoufflement de la clientèle, seuls 3 000 euros de dons ont été collectés sur les 150 000 espérés. Mais le club n'entend pas baisser les bras et promet « plus d'informations à venir ».
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