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Visites guidées et circuits pour découvrir Montréal

Visites guidées et circuits pour découvrir Montréal

La Presse21 hours ago
La Presse a déniché quelques visites guidées et circuits pour découvrir Montréal sous plusieurs angles.
Lylou Nicastro
La Presse
Visites historiques
Le Vieux-Montréal avec Guidatour
Commençons par un classique : une visite guidée du Vieux-Montréal. À pied, Guidatour propose de découvrir l'histoire, l'architecture et les anecdotes qui ont façonné ce quartier adoré par les touristes. En décembre, l'entreprise offre une visite spéciale de Noël où vous pouvez explorer ce bout de métropole historique « en pleine féerie du temps des Fêtes ».
Consultez le site web de Guidatour
Du Red Light au Faubourg à m'lasse
Dans sa série de balados Quartiers disparus, le MEM – Centre des mémoires montréalaises vous invite à explorer la métropole à travers les récits de trois quartiers historiques qui n'existent plus. Enfilez vos écouteurs et vos meilleures chaussures et laissez-vous guider dans les rues du Faubourg à m'lasse, rasé pour faire place à la Maison de Radio-Canada. Découvrez le passé mouvementé du Red Light, dont les « taudis » ont été remplacés par les Habitations Jeanne-Mance. Plongez dans le quotidien des ouvriers du Goose Village, expulsés pour accueillir une partie du site d'Expo 67. Chaque parcours dure entre une heure et une heure et quart.
Découvrez la série Quartiers disparus
Visites culturelles
Art public à pied
Art public Montréal propose une trentaine de parcours. À pied, réservez entre 30 minutes et 2 heures et partez à l'aventure en vous fiant aux cartes explicatives offertes sur le site web. Les parcours Dans les rues de Verdun, Sur les murs du Plateau, entre Laurier et Mont-Royal et À la découverte de la rue Ontario Est sont accompagnés d'épisodes de balado. Monuments, sculptures, œuvres murales, fontaines et autres installations vous attendent.
Découvrez les parcours d'Art public Montréal
Murales à vélo
Fitz Montréal s'efforce de faire en sorte « que les visiteurs se sentent comme des locaux et que les locaux se sentent comme des visiteurs », peut-on lire sur le site web de l'entreprise. Enfourchez un de leurs vélos électriques et suivez le guide. En plus de tours plus classiques, comme une virée dans le centre-ville et le Vieux-Montréal et une balade tranquille entre le Plateau, le Mile End et Jean-Talon, Fitz offre une virée artistique à la découverte des murales de la métropole. Les visites ont une durée de 3 heures.
Lisez « Vélo électrique : tour des murales de Montréal »
Consultez le site web de Fitz Montréal
Littéraires
Le Hadassa de Myriam Beaudoin, le Plateau de Michel Tremblay et le Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy, les tours Kaléidoscope offrent des visites guidées à pied à saveur littéraire. Promenez-vous dans les quartiers qui ont forgé les auteurs et leurs œuvres pour aussi peu qu'une vingtaine de dollars.
Consultez le site web de Kaléidoscope
Mont Royal
Les Amis de la montagne proposent une gamme de randonnées pédestres. Les guides vous invitent à explorer la nature, la richesse écologique et le patrimoine des sentiers boisés de la montagne. Pour une expérience encore plus profonde, inscrivez-vous à une séance de Shinrin Yoku, un bain de forêt tout en lenteur qui sollicite les sens et favorise la contemplation. Apprenez-en plus sur les valeurs thérapeutiques du mont Royal, parc urbain conçu à l'origine pour améliorer la santé des Montréalais, avec une randonnée entre le jardin du monastère des Hospitalières et le belvédère Camillien-Houde.
Consultez le site web des Amis de la montagne
Visites gourmandes
Pour les gourmands, quoi de mieux que de découvrir Montréal par sa nourriture ? Dégustation dans le Quartier chinois, accords mets et bières dans Pointe-Saint-Charles, bagels et poésie yiddish dans des établissements juifs classiques, découvertes chocolatées dans le Mile End et une visite unique autour du thé : les Tours de la Table vous guident « au-delà des clichés » et vous laissent bien repus.
Consultez le site web des Tours de la Table
Partez à la rencontre des fantômes
Sortez votre lampe de poche ! Montréal hanté vous convie à des promenades fantômes dans le Vieux-Montréal, « quartier le plus hanté de la ville », à Griffintown, où les fantômes « sont monnaie courante », sur le mont Royal, avec une randonnée hantée « éclairée à la lanterne », et dans le centre-ville, où les secrets sombres grouillent « sous le vernis de la respectabilité urbaine ». Pour une trentaine de dollars, des acteurs et conteurs vous confient les récits effrayants des recoins de la métropole. Une tournée des bars hantés et des enquêtes paranormales sont aussi offertes.
Consultez le site web de Montréal hanté
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Articles connexes

Retour dans le temps pour les mixmaniaques
Retour dans le temps pour les mixmaniaques

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Retour dans le temps pour les mixmaniaques

Le décompte a commencé pour les fans de Mixmania. Jeudi, six des huit membres d'Aucun Regret et de Défense urbaine remonteront sur scène le temps d'un spectacle au festival Générations, à Nicolet. La Presse a assisté lundi à leur dernière répétition. Dans la petite salle du Ministère, à Montréal, les musiciens viennent à peine de jouer les premiers accords de Toucher le ciel que déjà on a l'impression de revenir 23 ans en arrière. À l'époque, la première édition de Mixmania, émission de téléréalité visant à former deux groupes de chanteurs âgés de 13 à 17 ans, connaissait beaucoup de succès sur les ondes de la défunte chaîne On l'avoue, on faisait partie de ces jeunes qui ne manquaient aucun épisode. Extrait de Toucher le ciel Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. 0:00 0:00 Couper le son Alors que Julie St-Pierre, Ariane Laniel, Annabelle Oliva-Denis, Frank Hudon, Pier-Luc Blais et Emmanuel McEwan entonnent la chanson-thème de l'émission qui les a menés jusqu'au sommet, des souvenirs nous reviennent instantanément en mémoire. Gageons que de nombreux fans, aujourd'hui trentenaires pour la plupart, vivront ce même retour dans le temps jeudi au festival Générations, à Nicolet. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Frank Hudon, Emmanuel McEwan, Pier-Luc Blais, Julie St-Pierre, Annabelle Oliva-Denis et Ariane Laniel Les membres d'Aucun Regret et de Défense urbaine promettent un spectacle empreint de nostalgie. De Tu t'en vas à Je t'aime et c'est tout, en passant par Party de gars et Les cinq doigts de la main, tous les succès des deux groupes revivront sur scène. « Les gens vont être au rendez-vous pour entendre ces chansons-là, donc on va leur donner ça », résume Julie St-Pierre. Extrait de Tu t'en vas Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. 0:00 0:00 Couper le son En fait, la quasi-totalité de l'album Mixmania : en concert, sorti en 2003, y sera interprétée. Frank Hudon et Ariane Laniel, qui ont tous deux une carrière solo, ne chanteront pas de pièces de leur répertoire. « On a juste 50 minutes. On concentre ça sur Mixmania à 100 % », indique Frank Hudon. « Mais on invite les gens à aller découvrir nos chansons sur l'internet », ajoute, en riant, Ariane Laniel. Retrouvailles Si, dans les dernières années, on a pu voir quelques-uns des participants de Mixmania 1 dans différents évènements ou à la télévision, le concert de jeudi sera le premier à réunir autant de membres d'Aucun Regret et de Défense urbaine depuis 2003. « Il manque deux personnes du groupe original, Benjamin et Caroline, qui, eux, ont fait le choix de ne pas y être. C'est un choix qu'on respecte à 100 %, mais le public ne va pas le ressentir », croit Julie St-Pierre. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Les chanteurs de Défense urbaine sur scène, en 2003 Qui a eu l'idée de ce spectacle retrouvailles ? « C'est le festival Générations qui nous a approchés », répond celle qui est animatrice à Rouge FM. « Le directeur du festival [Mikaël St-Cyr] cherchait un évènement très nostalgique à ajouter à sa programmation. » PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Emmanuel McEwan, Frank Hudon et Pier-Luc Blais, lors de la répétition Emballés par le projet, Aucun Regret et Défense urbaine ont rapidement accepté l'offre. Il faut dire que l'envie de remonter sur scène ensemble était bien présente depuis qu'ils s'étaient réunis pour les tournages du documentaire Mixmania : 20 ans plus tard, sorti en 2022. Engouement sur les réseaux sociaux L'annonce du retour sur scène de Mixmania a été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme sur les réseaux sociaux. Si certains membres ont été surpris par l'ampleur de ce buzz, Annabelle Oliva-Denis avoue qu'elle n'a pas été étonnée de cette belle réception de la part des mixmaniaques. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Annabelle Oliva-Denis, lors de la répétition Chaque fois que Mixmania fait quelque chose, ça a toujours un franc succès. Les fans sont toujours au rendez-vous. Ils sont bienveillants. Ils sont derrière nous. Annabelle Oliva-Denis Emmanuel McEwan renchérit : « Si Mixmania est un succès, c'est parce qu'ils nous ont choisis au départ. Ils nous ont suivis. Ils ont même fait des choix pour nous… » Car oui, faut-il le rappeler, le jeune public avait son mot à dire sur beaucoup d'éléments dans l'émission : noms des groupes, paroles des chansons, styles vestimentaires… Avec les fans, « c'est électrique », lance Annabelle Oliva-Denis. « On les aime et c'est tout », ajoute Emmanuel McEwan. « À la vie, à la mort », complète Pier-Luc Blais. Comme quoi les paroles des chansons de Mixmania ne sont pas seulement des vers d'oreille, mais font aussi de bonnes réponses en entrevue. Un soir seulement ? Défense urbaine et Aucun Regret répètent depuis le mois de mai en prévision du spectacle de jeudi. Ils ont notamment appris de nouvelles chorégraphies avec Alex Francœur, danseur que le public a pu voir à Révolution. « Les chorégraphies ont été simplifiées. […] C'est la version 40 ans », dit en plaisantant Annabelle Oliva-Denis. « À 39 ans, on ne danse plus comme à 16 ans », insiste Julie St-Pierre. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Les chanteuses d'Aucun Regret sur scène, en 2003 Quand on lui demande si d'autres dates de spectacle seront ajoutées, elle répond d'ailleurs, sur le ton de la plaisanterie : « Je n'ai pas appris toutes ces chorégraphies-là pour rien ! » « On rigole, mais c'est sûr que ça serait le fun », poursuit-elle, aussitôt appuyée par ses amis.

Un hommage qui marque l'histoire
Un hommage qui marque l'histoire

La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

Un hommage qui marque l'histoire

Judi Richards levant un doigt vers le ciel lors de la cérémonie à la salle Wilfrid-Pelletier, mardi Quand Judi Richards a surgi du fond de la scène pour reprendre le mythique passage vocal qu'elle a créé en 1975 sur Histoires sans paroles, ma gorge s'est serrée. Déjà que j'étais en état de choc devant la réunion des anciens membres d'Harmonium (Louis Valois, Monique Fauteux, Serge Locat, Libert Subirana, Pierre Daigneault – sans toutefois la présence de Michel Normandeau). Mais lorsque Richard Séguin a interprété Ça fait du bien en compagnie de Michel Rivard, les larmes sont venues. Fiori, Séguin et Rivard endossaient tout à coup les costumes du loup, du renard et du lion laissés au vestiaire 50 ans plus tôt par Leclerc, Vigneault et Charlebois. Il faut dire que Rivard et Séguin étaient arrivés sur scène plus tôt avec Paul Piché et Gilles Valiquette. Et que Monique Fauteux avait offert de sa précieuse voix Le Corridor. Ouf ! C'était beaucoup ! Des moments comme ceux-là, il y en a peu dans l'histoire d'un peuple. C'est à ces émotions que les spectateurs et les téléspectateurs qui ont regardé l'hommage à Serge Fiori ont eu droit. Cette cérémonie, qui avait un pied dans le rituel et l'autre dans le spectacle, marque littéralement l'histoire. Jamais plus on ne pourra créer un hommage national sans penser à ce que Dominic Champagne (formidablement bien secondé par le réalisateur Pierre Séguin) a réussi à faire en quelques jours. Il avait promis de « petits miracles ». Il a déplacé des montagnes. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Le public réagissant lors de la cérémonie à la salle Wilfrid-Pelletier, mardi L'hommage qui a été rendu à Serge Fiori suit de près le prodigieux discours qu'Antoine Bertrand a prononcé le 24 juin dernier lors de la fête nationale. Faut-il y voir un signe ? En tout cas, pour avoir été dans la salle, chacune des allusions à la ferveur nationaliste de Fiori a fait bondir le public. Il y avait longtemps que j'avais entendu une telle clameur de la part d'une foule. Je veux souligner le choix judicieux de la salle Wilfrid-Pelletier qui a permis d'offrir des conditions optimales aux artistes venus chanter l'œuvre de Fiori, lui qui ne visait rien de moins que l'excellence pour réaliser ses disques et faire ses spectacles. On aurait voulu que cet évènement dure plus longtemps. On le sait, les chansons de Fiori sont plus noires que blanches. Mais jamais je n'ai senti de lourdeur dans cet hommage. Bien sûr, le choix de Dixie, qui symbolise la belle saison sur le disque Si on avait besoin d'une cinquième saison, aurait fait lever la salle en cette journée, sans doute l'une des plus belles de l'été 2025. Mais les artistes qui ont osé porter le répertoire de celui qui avait la réputation de créer des chansons symphoniques ont trouvé une manière de les rendre qui aurait sans doute beaucoup plu à Serge Fiori. Chapeau à Philippe Brach (Chanson noire), Klô Pelgag (Comme un sage), Marie-Pierre Arthur (Depuis l'automne) et Mathieu Mckenzie (Un musicien parmi tant d'autres). Merci de si bien passer le relais ! PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Michel Barrette lors de l'hommage à Serge Fiori, mardi Le ton léger et facétieux qu'aimait avoir Serge Fiori a été largement souligné par ceux qui ont présenté des allocutions (Régis Labeaume, Michel Rivard, Normand Brathwaite, Michel Barrette). Quant à Luc Picard, Guylaine Tremblay et Biz, ils ont rappelé l'esprit engagé de cet artiste qui fut une sorte de Baudelaire s'étant enfargé dans les partitions de Genesis et de Supertramp. Oui, ce sont les chansons de Serge Fiori que nous avons entendues. Mais c'était surtout celles d'Harmonium. Je suis d'accord avec Louis Valois quand il dit que, malgré l'énorme place que Fiori a prise dans la composition des musiques et l'écriture des textes, le fruit de tout cela est d'abord celui d'un groupe. Une large part du génie de Fiori a été de bien s'entourer. Il a eu envie de sons rares comme celui du mellotron ? Il a mis le grappin sur Serge Locat. Il lui fallait des ondes Martenot ? Vite, Marie Bernard. Il a eu le désir d'une voix féminine sublime et rare ? Il a déniché Monique Fauteux. Il lui fallait un vieux sage pour élever son projet de L'Heptade ? Il a trouvé le chemin menant vers Neil Chotem. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Monique Fauteux sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier, mardi Cela a donné des chansons d'une sonorité complètement unique. Quant à la poésie, elle a pris véritablement vie parce qu'elle rejoint des musiques conçues juste pour elle. Michel Rivard a dit avec beaucoup d'humour que lorsque Serge Fiori expliquait le concept de L'Heptade et ses sept niveaux de conscience, « on ne comprenait pas tout, tout, tout ». On ne comprend toujours pas certains fragments de ses chansons. Ce qui compte, c'est qu'on cherche encore, en chantant. Il nous reste donc les quatre disques d'Harmonium (en incluant l'enregistrement public), l'incomparable Deux cents nuits à l'heure, avec Richard Séguin, deux disques solos, des chansons écrites pour d'autres (Diane Dufresne, Nanette Workman), des musiques de film, des mantras, de même que des enregistrements qui lui rendent hommage (Harmonium symphonique, Seul ensemble et Fiori : Un musicien parmi tant d'autres). Pas mal comme héritage ! J'ai beaucoup entendu dire ces derniers jours à quel point Serge Fiori a façonné la vie des gens. Sa musique et ses mots ont correspondu à des évènements ou à des épreuves de beaucoup de personnes. C'est ce que ces femmes et ces hommes expriment aujourd'hui : une reconnaissance à l'égard de cet artiste qui les a accompagnés, sans trop le savoir, dans leur ascension vers quelque chose qui a la forme du premier ciel.

Un hommage, haut dans les nuages
Un hommage, haut dans les nuages

La Presse

time12 hours ago

  • La Presse

Un hommage, haut dans les nuages

Des gorges nouées, des sanglots étouffés, des yeux pleins d'eau, mais aussi bien des souvenirs heureux et des rires ont marqué l'hommage national rendu mardi à Serge Fiori, l'âme du groupe Harmonium, mort le 24 juin dernier. Aérienne, poétique, politique aussi, la cérémonie fut empreinte d'une grandeur toute simple, à l'image de l'homme décrit par ses proches. Il y a de toute évidence deux Serge Fiori. Il y a d'abord l'idole de plus d'une génération, de ceux qui avaient 15 ou 20 ans surtout au milieu des années 1970 et qui ont pris leur envol en écoutant les chansons d'Harmonium. Il y a aussi l'homme sensible, aussi chaleureux que son rire, mais miné par l'anxiété, qui a vécu l'essentiel de sa vie dans la discrétion plutôt que sous les feux de la rampe. Il ne pouvait plus se défiler, mardi. La lumière bleutée qui a enveloppé la scène de la salle Wilfrid-Pelletier était toute pour lui. Enfin, presque toute pour lui, puisque de nombreux amis, artistes de la chanson pour la plupart, se sont succédé sur scène au cours d'une touchante cérémonie de près de deux heures. Sa présence s'incarnait dans deux objets placés à l'avant-scène, à proximité d'une gerbe de fleurs blanches : l'urne renfermant ses cendres et une guitare acoustique, son instrument de prédilection. Non loin en arrière, un drapeau du Québec. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE L'urne renfermant les cendres de Serge Fiori Le drapeau était là pour souligner le caractère officiel de la cérémonie, à laquelle assistaient bien sûr le premier ministre François Legault et plusieurs autres politiciens, mais rappelait aussi que Serge Fiori était et a toujours été un indépendantiste convaincu. « Tu nous auras quittés avec cette immense soif de liberté politique pour le Québec. Tu n'avais jamais accepté qu'on se dise non. On va s'en souvenir », a d'ailleurs promis l'ancien maire de Québec Régis Labeaume, devenu ami par hasard et sur le tard avec le chanteur d'Harmonium. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:34 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Les convictions indépendantistes de Serge Fiori ont aussi été soulignées par Biz (Loco Locass), qui a également rappelé son refus catégorique — et coûteux — de chanter en anglais. Normand Brathwaite a quant à lui évoqué une conversation avec le chanteur à l'occasion de laquelle ils se désolaient de voir des artistes d'ici passer à l'anglais dans les refrains de leurs chansons en français. « On devrait peut-être avoir une petite pensée pour Serge qui a plus de courage que bien des Québécois », a-t-il ajouté. Une forte fragilité Serge Grimaux, qui fut gérant et surtout ami de Serge Fiori, a été le premier à prendre la parole. Après l'avoir cédée brièvement à François Legault, qui a souligné notamment la contribution exceptionnelle du disparu à la société québécoise, il l'a reprise, parlant de son ami comme d'un être dont la fragilité devenait une force lorsqu'il se mettait à la musique. « Ta guitare sonnait comme une cathédrale », a-t-il dit. Peu après, alors que Luc Picard évoquait la voix si particulière de Serge Fiori, à la fois si singulière et si familière dès la première écoute, un cortège de guitaristes est apparu sur scène. Menés par Richard Séguin, qui a signé avec Fiori l'album Deux cents nuits à l'heure, on a vite reconnu Michel Rivard, Paul Piché, Gilles Valiquette, Vincent Vallières, Marc Pérusse et puis un jeunot, qui est plus acteur que musicien, Henri Picard, héros d'une anecdote racontée par son père. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Luc Picard Luc Picard notamment parlé de ce qu'il y avait de beau dans la fragilité et dans la sincérité de Serge Fiori, qu'il a décrit comme « un être humain non pas armé de musique, mais déshabillé par elle ». À la fin de son allocution poétique et enflammée, le comédien s'est exclamé : « Les amis, les miracles se peuvent : Harmonium ! » Ce qu'on avait deviné dans la pénombre est en effet advenu : côté jardin, Louis Valois, Monique Fauteux, Serge Locat, Libert Subirana et Pierre Daigneault, qui furent tous de l'aventure d'Harmonium, s'étaient glissés derrière leurs instruments. Ensemble, ils ont interprété Histoire sans paroles, avec Paul Picard (de Maneige) à la batterie et la participation de Judi Richards au chant. Ce fut le premier de plusieurs moments musicaux extrêmement touchants, offerts aux milliers de personnes venues dire au revoir à Serge Fiori. La salle Wilfrid-Pelletier était, comme on s'en doute, au maximum de capacité. Avant de s'installer tout au fond, on avait notamment croisé Luc Plamondon, Louise Latraverse, Marie Michèle Desrosiers et Pierre Huet de Beau Dommage et bien d'autres visages connus. Ceux qui ont défilé sur scène l'étaient tout autant. On a eu le bonheur d'entendre Richard Séguin entonner Ça fait du bien, chanson emblématique de son album en duo avec Fiori. On a versé une larme avec Louis Valois, qui a évoqué l'ami de ses 20 ans. « Ta voix était extraordinaire. Ton rêve était fou, a-t-il dit avec tendresse. Tu as porté haut l'amour de ta génération. » On a frissonné en écoutant Monique Fauteux chanter Le corridor, chanson qui dit « vivre, c'est mourir quand il le faut… » Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:35 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Des mots et des musiques émouvants Ce genre d'évènement n'a évidemment rien d'un concours, mais il faut tout de même souligner le mot particulièrement émouvant de Michel Rivard. Il était bien sûr plein d'humour et d'esprit, mais surtout d'une tendresse immense. « La musique était notre terrain de jeu. La chanson était notre outil. Notre projet », a-t-il dit, la voix brisée par l'émotion. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:28 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Puis, après avoir repris contenance et souligné le côté bordélique de Serge Fiori, il a ajouté : « Quand tu nous racontais L'heptade, je ne comprenais pas tout, tout, tout. Il suffisait que tu la chantes pour qu'on te suive n'importe où. » Il ne fut pas le seul à mêler rire et sanglots. Régis Labeaume a aussi oscillé entre ces deux pôles en racontant cette amitié aussi inattendue que tardive dans sa vie. « Fiori, je m'ennuie, a-t-il dit, mais surtout, je t'aime. » Et c'est l'une des choses qui étaient belles dans cette cérémonie : elle n'a pas été portée seulement par des gens qui racontaient Serge Fiori au passé, mais surtout au présent. Dans les liens visiblement nombreux qu'il entretenait autant avec Michel Barrette que Normand Brathwaite. Des gens qui l'avaient d'abord admiré, souvent, et qui avaient découvert l'homme rieur et la personne attachante qu'il était en privé. Ce fut aussi une très belle plongée dans son œuvre puisque, au cours de la cérémonie, on a pu entendre plusieurs chansons d'Harmonium. Philippe Brach a chanté Chanson noire. Marie-Pierre Arthur a porté Depuis l'automne. Vers la fin, Klô Pelgag a bellement élevé Comme un sage, morceau aussi entendu en début de cérémonie dans une version mettant en valeur la voix toute nue de Serge Fiori. PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE Philippe Brach La cérémonie s'est terminée sur l'évocation du dernier projet musical de l'âme d'Harmonium : une version de sa chanson Un musicien parmi tant d'autres chantée dans les langues des 11 nations autochtones présentes au Québec. C'est Biz qui l'a expliqué, et le projet s'est incarné dans une interprétation en chœur, par tous les participants à l'hommage, avec une participation spéciale de Mathieu Mckenzie, du groupe Maten, qui a glissé une phrase en innu. Après un clin d'œil préenregistré de Céline Dion, la salle a repris le célèbre air : « Où est allé tout ce monde qui avait quelque chose à raconter, on a mis quelqu'un au monde, on devrait peut-être l'écouter ? » Le chant a persisté pendant de longues minutes, alors que les lumières de la salle s'étaient rallumées et que l'urne et la guitare de Fiori étaient reparties dans les coulisses de l'éternité.

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