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Pour ou contre les feux d'artifice ?

Pour ou contre les feux d'artifice ?

La Presse09-07-2025
Les spectacles pyrotechniques peuvent être une source d'émerveillement et de bonheur. Mais la pollution sonore, les risques d'incendie et le smog en valent-ils la chandelle ? Le chroniqueur Alexandre Sirois et la chroniqueuse Chantal Guy en discutent.
Chantal Guy : Mon cher Alexandre, fais-tu partie de ces gens qui vont voir les feux d'artifice tous les étés ? De mon côté, cela fait des années que cela ne m'intéresse plus, peut-être parce que pendant 40 ans, j'ai habité près du pont Jacques-Cartier, d'où je pouvais les voir. L'International des feux Loto-Québec a commencé au milieu des années 1980, et ce concours pyrotechnique s'appelait au début l'International Benson & Hedges, une marque de cigarettes qui doit être aussi nocive pour la qualité de l'air que les feux d'artifice. J'étais une enfant, et bien sûr que j'étais éblouie, mais après avoir vu une dizaine de feux d'artifice, on peut dire qu'on les a tous vus. Je trouve de plus en plus que c'est un amusement public d'une autre époque, comme l'ont été les vieux zoos dans lesquels les pauvres animaux étaient exploités.
Alexandre Sirois : Mettons les choses au clair tout de suite : non, je ne suis pas de ces gens qui inscrivent sur leur calendrier les dates des feux d'artifice pour ne pas les rater. Cela dit, contrairement à toi, je demeure fasciné par ces spectacles pyrotechniques. Si par exemple, un soir, j'entends des feux d'artifice près de l'endroit où je me trouve, je vais m'empresser de sortir dans l'espoir de voir le ciel s'illuminer. Et si j'y parviens, je vais être tout aussi émerveillé que lorsque j'étais enfant. C'est comme ça, je n'y peux rien. Bon, ces dernières années, j'ai fini par comprendre qu'il n'y a pas que des avantages aux feux d'artifice. Et par constater que des voix s'élèvent en faveur de leur interdiction. Mais je vais te le dire bien franchement, je trouve ce débat déchirant.
C. G. : Je trouve encore ça beau, tu sais, et je n'ai jamais été très friande des interdictions. Mais nous pouvons réfléchir aux impacts environnementaux, et sociaux, de ces spectacles pyrotechniques. Quand je vivais dans le quartier Centre-Sud, je devenais exaspérée les soirs de feux d'artifice. Un moment donné, il y en avait deux par semaine ! À l'époque, mes parents avaient un chien nerveux, qui se tapait chaque fois des crises d'épilepsie. Ma petite cousine, qui était très sensible au bruit quand elle était enfant, hurlait de peur, car nos fenêtres vibraient sous l'impact du son. Les gens qui avaient des bébés au sommeil difficile étaient à bout de nerfs. Il m'arrivait de penser aux immigrants en provenance de pays en guerre, à qui ces bruits devaient rappeler des bombardements. Je ne parle ici que de l'impact du bruit, car on sait de plus que la qualité de l'air est affectée après un spectacle pyrotechnique, et cela, dans une ville qui connaît des épisodes de smog. Un ou deux feux d'artifice par été, je serais d'accord, mais toutes les semaines, en a-t-on vraiment besoin ? On ne pourrait pas faire des spectacles de drones lumineux, comme en Chine ?
A. S. : Un chien épileptique, une cousine qui hurle de peur… Oui, bon, je comprends mieux ta position. C'est plus facile d'apprécier les feux d'artifice quand ils ne se déroulent pas dans notre arrière-cour deux fois par semaine ! Par ailleurs, chaque année, la liste des problèmes qu'ils causent semble s'allonger. On documente de plus en plus d'effets sur les animaux, par exemple. L'automne dernier, la mort d'un bébé panda roux dans un zoo en Écosse a été attribuée au stress lié à des feux d'artifice. Plusieurs ont aussitôt réclamé, là-bas, qu'on encadre davantage leur utilisation. Les preuves de l'impact sur la qualité de l'air s'accumulent aussi, en effet. Je me méfie de l'absolutisme moral. Proscrire du jour au lendemain l'utilisation des feux d'artifice serait à mon sens excessif. Mais à moyen terme, il est vrai que le statu quo semble intenable. Et tu n'as même pas parlé de l'utilisation des feux d'artifice par monsieur et madame Tout-le-Monde (moi compris, sur une plage de la Gaspésie, il y a quelques années !). Avec les risques de blessures et d'incendies qui vont avec. Aux Pays-Bas, on vient de légiférer : les particuliers ne pourront bientôt plus en acheter.
C. G. : Il y a quelques années, j'étais à Rome la veille du jour de l'An. Je n'étais pas au courant, mais autour de minuit, partout à Rome les gens font exploser des feux d'artifice, et ce, pendant une bonne heure ! Ça pétait de tous les côtés, de tous les balcons, je n'avais jamais vu ça, et les pauvres pigeons ne savaient plus où se cacher. « Mais ils sont fous, ces Romains ! », que nous nous disions, mon chum et moi, hilares devant ce spectacle délirant. C'est un merveilleux souvenir, mais je n'oserais pas faire ça à la campagne, de peur de déclencher un incendie de forêt. Disons que je ne militerais pas pour leur interdiction, ce n'est pas mon genre, mais si on légiférait sur leur utilisation, ce n'est pas moi non plus qui déchirerais ma chemise. Il me semble qu'il y a mille et une autres façons de trouver l'émerveillement au Québec en été.
A. S. : Savais-tu que pour la deuxième année, tous les spectacles de l'International des feux Loto-Québec devront inclure cet été cinq minutes de « jeux de laser » ? La Ronde a expliqué qu'elle souhaite réduire l'impact de l'évènement sur la qualité de l'air de Montréal. Comme quoi même les principaux promoteurs de ce genre d'évènements sont conscients que les temps changent et qu'ils n'ont pas le choix de s'adapter. D'ailleurs, à voir notre dialogue ici, aujourd'hui, je pense qu'il ne devrait pas être trop difficile pour nos élus de trouver une voie de passage pour baliser davantage l'utilisation des feux d'artifice. Pour s'entendre sur une approche nuancée qui viserait à restreindre (et, de façon plus générale, à limiter l'impact sur l'environnement) sans interdire. « On n'a plus le luxe de péter le feu ! », écrivait Boucar Diouf à ce sujet il y a deux ans1. Nos échanges m'ont convaincu que le temps est venu de péter moins fort et moins souvent.
1. Lisez la chronique de Boucar Diouf
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Un shampoing sec en poudre ou en mousse peut être une autre option sans rinçage pour laver son chat. Malgré tout, « dès qu'on applique quelque chose sur le pelage d'un chat, il ne le tolère pas super bien. Si je veux faire un shampoing à mon chat, ça va être un peu la guerre », affirme M. Sauvé. Toutefois, les « chats nus, comme les chats sphinx, ont tendance à faire plus de sébum sur leur peau et à développer des surcroissances de levures [pouvant engendrer des démangeaisons et des rougeurs]. Ils pourraient donc requérir davantage de soins pour enlever l'excédent de sébum », explique-t-il, en ajoutant que cela peut se faire au bain ou à la débarbouillette. Les autres soins Il est essentiel de brosser son animal pour retirer les poils morts et éviter les amas de poils. En effet, la formation de nœuds peut mener au rasage de son chat, lui laissant simplement du poil au niveau de son visage, de ses pattes et de sa queue. « Si votre chat a des mottons de poils, il ne faut surtout pas les couper avec des ciseaux. Cela peut amener à une catastrophe. Souvent, les gens vont vouloir couper un motton, mais ils coupent la peau. Il existe des peignes spéciaux pour défaire les mottons, et on les enlève en peignant tranquillement à partir de la base », fait savoir Michel Pepin, collaborateur aux communications de l'Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ). PHOTO DIMA BERLIN, ARCHIVES GETTY IMAGES Il est essentiel de brosser son animal pour retirer les poils morts et éviter les amas de poils. De plus, « il ne faut pas avoir peur de toucher et de regarder régulièrement son animal et, ainsi, prêter attention à ses dents, à ses yeux et à ses oreilles, entre autres. Cela fait partie de l'hygiène corporelle de son animal », insiste-t-il. Ce dernier précise que cette habitude permet de prévenir des douleurs et des maladies chez son animal. Le lavage des dents peut se faire avec une brosse à dents et un dentifrice pour les chats, avec de la nourriture ou avec des jouets. L'idéal est d'habituer les chats à cette pratique régulière dès leur jeune âge et de le faire quotidiennement. Brosser les dents de son chat aide à prévenir l'accumulation de tarte et d'autres problèmes dentaires. Les sécrétions qui coulent des yeux peuvent être retirées à l'aide d'un petit linge propre. Il n'est généralement pas nécessaire de laver les oreilles de son chat. Si un vétérinaire recommande à un propriétaire de le faire, il faut savoir qu'on « n'utilise jamais de [cotons-tiges] chez les chiens et les chats. La conformation du conduit d'oreille est différente de chez l'humain, on peut donc faire des dommages », précise Frédéric Sauvé. La coupe des griffes est aussi importante. 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PHOTO MARYNA IEVDOKIMOVA, ARCHIVES GETTY IMAGES Des chats peuvent être allergiques aux acariens, ce qui peut causer des démangeaisons. « Les acariens n'aiment pas trop la chaleur, donc dès qu'on lave à l'eau chaude ou qu'on sèche à haute température, on élimine les acariens », fait remarquer le vice-doyen à l'Université de Montréal. Protéger son animal contre les tiques et les puces est aussi à considérer pour éviter des infestations. Les autres bonnes habitudes Il est important de fréquemment changer l'entièreté de la litière de son chat, mais aussi de prendre des moments pour laver le bac (ou les bacs) qui la contient. Il est recommandé de réaliser ces tâches chaque semaine. Néanmoins, la fréquence de nettoyage peut varier, notamment en fonction du nombre de chats qui utilisent un bac à litière et du nombre de bacs dans notre demeure. D'ailleurs, « je recommande aux gens d'avoir un calendrier pour qu'il n'y ait pas d'oublis. Il faut aussi penser à enlever les petits besoins de la litière tous les jours », soutient Michel Pepin, de l'AMVQ. Ce dernier souligne qu'un manque d'hygiène de ce côté peut favoriser la malpropreté de son animal, qui pourrait être tenté de faire ses besoins ailleurs. Un bon nettoyage de la toilette de son animal permettra aussi d'éviter les mauvaises odeurs. Après avoir nettoyé le bac à litière de son chat, il est recommandé de se laver les mains. Le lavage des mains est aussi important après avoir manipulé son animal, surtout si l'on touche des régions du corps moins propres, comme les pattes ou la bouche, au moment de l'entretien de son chat. « Souvent, les gens se font lécher le visage ou donnent des becs à leur chat ou à leur chien. Mais on ne recommande pas ça puisqu'il y a beaucoup de bactéries dans les gueules d'animaux », explique M. Pepin. Pour éviter l'accumulation de poils morts au sol, passer fréquemment l'aspirateur est aussi une bonne habitude à avoir. PHOTO VALERIY_G, ARCHIVES GETTY IMAGES Passer fréquemment l'aspirateur est une bonne habitude à avoir pour éviter l'accumulation de poils morts au sol. Quant aux bols de nourriture et d'eau, « on les nettoie chaque jour et on remplit le bol d'eau régulièrement », rappelle-t-il, puisqu'un chat pourrait ne pas vouloir manger des résidus alimentaires en raison d'un certain manque d'hygiène.

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Pour l'heure du bain, un shampoing hydratant de qualité, qui ne cause pas de démangeaisons ou de rougeurs, est à favoriser. La fréquence de nettoyage varie notamment en fonction du mode de vie de son chien. Pour les propriétaires de chiens, avoir une demeure propre et impeccable peut représenter un défi. De nombreuses habitudes permettent d'avoir une bonne hygiène de vie, et ce, dès l'heure du bain de pitou. Britanie Sullivan La Presse Pour son chien Le nettoyage « Selon si j'ai un chien, un chat, un oiseau ou un furet, les soins d'hygiène que je vais lui apporter sont différents », fait savoir d'emblée Frédéric Sauvé, vice-doyen aux affaires cliniques et à la formation professionnelle à la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal. Par conséquent, comparativement aux chats qui sont davantage autonomes pour faire leur toilettage, les chiens ont besoin d'un peu plus d'aide. Les soins nécessaires diffèrent d'un chien à un autre, en fonction notamment de leur race, de leur état de santé et de leur mode de vie. La fréquence de nettoyage d'un chien qui accompagne souvent son maître en randonnée pédestre pourrait être plus élevée que celle d'un chien qui reste généralement à l'intérieur. Certaines personnes préfèrent laver leur chien une fois par mois, d'autres choisissent de le faire une fois par saison, et ce, en fonction du mode de vie de son animal. Dans tous les cas, un shampoing hydratant de qualité, qui ne cause pas de démangeaisons ou de rougeurs, est à favoriser. Après une promenade ou une période de jeu à l'extérieur, on peut simplement nettoyer les pattes sales de son chien avec un linge humide. Si l'on remarque que son chien se toilette beaucoup, cela pourrait être associé à des démangeaisons liées à une allergie, à une infection ou même à des parasites. Par conséquent, une visite chez le vétérinaire est recommandée. Pour nettoyer la région anogénitale de son chien, des lingettes humides pour bébé sans parfum ou des lingettes du vétérinaire peuvent être utilisées. « Malheureusement, il y a beaucoup d'obésité chez nos animaux. Puis, souvent, les femelles ont une vulve […] dans un repli. Évidemment, cela va retenir un peu l'urine et la région va être souillée. Les gens oublient des fois cette hygiène-là », expose le vice-doyen à l'Université de Montréal. Le rasage Les soins d'hygiène requis pour son chien dépendent notamment du type de pelage. « Par exemple, on a tendance à faire tailler les caniches au lieu de laisser leurs poils pousser [continuellement], contrairement aux chiens à poil pelucheux, comme le chow-chow, le samoyède ou le keeshond, qu'il n'est pas vraiment recommandé de raser puisque cela peut prendre un an à deux ans avant que la repousse se fasse complètement », explique Frédéric Sauvé, qui précise que le rasage des chiens à poil pelucheux peut également rendre leur pelage moins soyeux. PHOTO TSIK, ARCHIVES GETTY IMAGES Un caniche PHOTO MILANWS, ARCHIVES GETTY IMAGES Un chow-chow PHOTO BRUEV, ARCHIVES GETTY IMAGES Un samoyède PHOTO ARCHIVES GETTY IMAGES Un keeshond PHOTO TSIK, ARCHIVES GETTY IMAGES Un caniche 1 /4 « Souvent, les gens pensent que s'ils rasent leur chien, il va avoir moins chaud. Mais il faut garder en tête que le poil capte l'humidité et quand le vent passe à travers le pelage, ça crée un effet 'air climatisé'. Ainsi, c'est une fausse conception de pensée de croire que son chien va avoir moins chaud en le rasant », ajoute-t-il. S'il est plus difficile de nettoyer (et de raser dans certains cas) son chien à la maison, des commerces pour animaux proposent des installations sans frais pour y parvenir, ce qui coûte moins cher que d'aller chez le toiletteur. Les autres soins Brosser régulièrement son chien est une bonne habitude afin de retirer les poils morts, mais aussi parfois pour éviter les nœuds. Une brosse, un peigne et même avec un gant de toilette peuvent être utilisés. Le lavage des dents peut se faire avec une brosse à dents et un dentifrice pour les chiens, avec de la nourriture ou avec des jouets. L'idéal est d'habituer les chiens à cette pratique régulière dès leur jeune âge et de le faire quotidiennement. Brosser les dents de son chien aide à prévenir l'accumulation de tarte et d'autres problèmes dentaires, surtout chez les petits chiens. « Il faut aussi regarder régulièrement les oreilles de son chien, surtout ceux avec les oreilles pendantes, puisqu'ils pourraient développer une otite après être allés dans l'eau durant l'été, par exemple. […] Il ne faut pas avoir peur de toucher et de regarder régulièrement son animal et, ainsi, prêter attention à ses dents, à ses yeux et à ses oreilles, entre autres. Cela fait partie de l'hygiène corporelle de son animal », soutient Michel Pepin, collaborateur aux communications de l'Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ). Ce dernier ajoute que cette habitude permet de prévenir des douleurs et des maladies chez son animal. Toutefois, il ne faut pas « nettoyer l'intérieur des oreilles, sauf si une otite est en cours. On n'utilise jamais de [cotons-tiges] chez les chiens et les chats. La conformation du conduit d'oreille est différente de chez l'humain, on peut donc faire des dommages. C'est vraiment l'extérieur des oreilles qu'on lave, avec une lingette ou une débarbouillette », précise M. Sauvé. PHOTO SLOWMOTIONGLI, ARCHIVES GETTY IMAGES Vérifier régulièrement les oreilles de son chien permet de prévenir des douleurs et des maladies. Les sécrétions qui coulent des yeux de son chien peuvent être retirées à l'aide d'un petit linge propre. Pour le confort de son animal, la coupe des griffes est aussi importante. Même si certains maîtres coupent les griffes de leur animal chaque mois, la fréquence peut varier en fonction de la race de l'animal et de son mode de vie. L'entretien à la maison Le lit De nombreux acariens se trouvent dans le lit des chiens. « Dans la majorité des cas, les acariens ne sont pas trop problématiques. Ils sont microscopiques et il y en a dans toutes les maisons. Mais certaines personnes sont asthmatiques et d'autres sont allergiques aux acariens. Elles peuvent donc développer des problèmes plus sérieux », expose Frédéric Sauvé. Même que des chiens peuvent être allergiques aux acariens, ce qui peut causer des démangeaisons. Par conséquent, il est recommandé de laver le lit de son animal une fois par semaine. Si l'on dort avec son pitou, il est aussi préférable de laver fréquemment les couvertures, les draps et les taies d'oreiller de son propre lit. Avoir des housses, pour recouvrir une couette de lit et les coussins du salon, par exemple, peut aider. « Les acariens n'aiment pas trop la chaleur, donc dès qu'on lave à l'eau chaude ou qu'on sèche à haute température, on élimine les acariens », fait remarquer le vice-doyen à l'Université de Montréal. Protéger son animal contre les tiques et les puces est aussi à considérer pour éviter des infestations. Les autres bonnes habitudes Pour les petits chiens qui font leurs besoins à l'intérieur de la demeure, « on ne laisse pas le pipipad rempli de pipi et de caca pendant trois jours. Dès que c'est souillé, on le change », soutient Michel Pepin, de l'AMVQ. Ce dernier souligne qu'un manque d'hygiène de ce côté peut favoriser la malpropreté de son animal, qui pourrait être tenté de faire ses besoins ailleurs. Un bon nettoyage de la toilette de son animal permettra aussi d'éviter les mauvaises odeurs. Après avoir nettoyé le tapis de propreté (appelé familièrement pipipad) ou le bac à litière de son chien, il est recommandé de se laver les mains. Le lavage des mains est aussi important après avoir manipulé son animal, surtout si l'on manipule des régions du corps moins propres, comme les pattes ou la bouche, au moment de l'entretien de son animal. PHOTO OLHA IVANCHENKO, ARCHIVES GETTY IMAGES Après une promenade ou une période de jeu à l'extérieur, on peut simplement nettoyer les pattes sales de son chien avec un linge humide. « Souvent, les gens se font lécher le visage ou donnent des becs à leur chat ou à leur chien. Mais on ne recommande pas ça puisqu'il y a beaucoup de bactéries dans les gueules d'animaux », explique M. Pepin. Pour éviter l'accumulation de poils morts au sol, passer fréquemment l'aspirateur est aussi une bonne habitude à avoir. Quant aux bols de nourriture et d'eau, « on les nettoie chaque jour et on remplit le bol d'eau régulièrement », précise-t-il, puisqu'un chien pourrait ne pas vouloir manger des résidus alimentaires en raison d'un certain manque d'hygiène.

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Un sédatif pour animaux de plus en plus détecté dans des drogues illégales Une substance émergente au Québec est de plus en plus détectée dans des drogues illicites. Il s'agit de la médétomidine, qui est à la base un sédatif et analgésique qu'emploient les vétérinaires. Katrine Desautels La Presse Canadienne L'utilisation de la médétomidine n'est pas approuvée chez l'humain, mais sur le marché illégal des drogues, ce nouvel additif est souvent mélangé à des opioïdes, principalement du fentanyl. On la retrouve aussi dans d'autres substances aux effets sédatifs ou les benzodiazépines de synthèse. La médétomidine est fréquemment détectée dans des échantillons de drogues saisis et analysés aux États-Unis et au Canada, indique l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans un récent article. Au Canada, la médétomidine a été repérée pour la première fois en 2022 dans un échantillon sous forme de poudre en Ontario. Cette substance a commencé à être plus couramment détectée au pays en 2024. Selon les données du Service d'analyse des drogues de Santé Canada, 925 échantillons analysés entre janvier et septembre 2024 contenaient de la médétomidine, dont 85 % de drogues saisies en Ontario. Au Québec, on l'a détectée pour la première fois en avril 2023. Depuis, la médétomidine a été trouvée une vingtaine de fois, ce qui représente moins de 2 % de toutes les détections de cette substance au Canada. Le puissant effet sédatif est le principal risque de consommer de la médétomidine, surtout lorsqu'elle est prise avec d'autres substances qui ont des effets dépresseurs sur le système nerveux central. « Cette situation est particulièrement préoccupante étant donné que les gens peuvent consommer cette substance à leur insu », soulève l'INSPQ. Parmi les autres effets secondaires, il y a des étourdissements, sédation, ralentissement du rythme cardiaque, de l'hypothermie, baisse de la tension artérielle et ralentissement de la fréquence respiratoire, voire même une dépression respiratoire. La médétomidine peut être d'autant plus dangereuse pour les personnes qui la consomment avec d'autres substances sédatives, ce qui peut amplifier l'effet de somnolence, de la diminution de la tension artérielle, du rythme cardiaque ou de la respiration. La couverture en santé de La Presse Canadienne est soutenue par un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable de ce contenu journalistique.

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