logo
Reconnue coupable d'avoir mordu et arraché la langue de son agresseur sexuel il y a 60 ans, elle reçoit des excuses de la justice

Reconnue coupable d'avoir mordu et arraché la langue de son agresseur sexuel il y a 60 ans, elle reçoit des excuses de la justice

Le Parisien24-07-2025
Son nom est enfin lavé. La justice sud-coréenne a présenté ses excuses à une femme condamnée il y a plusieurs décennies pour s'être défendue lors d'une
violente agression sexuelle
.
Choi Mal-ja a été condamnée à dix mois de prison, avec un sursis de deux ans, pour avoir mordu la langue de son agresseur qui tentait de la violer en 1964 à Busan (
Corée du Sud
), alors qu'elle n'avait pas encore 20 ans.
À l'époque, elle avait été reconnue coupable de « coups et blessures aggravés » pour avoir arraché 1,5 cm de la langue de son agresseur de 21 ans, et condamnée à dix mois de prison avec sursis pendant deux ans. L'agresseur avait quant à lui été condamné à une peine plus légère pour
violation de domicile
et intimidation, le parquet ayant abandonné les poursuites pour tentative de viol.
Inspirée par le mouvement
#MeToo
du pays, la femme âgée aujourd'hui de 80 ans fait campagne depuis plusieurs années pour voir sa condamnation annulée.
Son nouveau procès a débuté ce mercredi à Busan, où les procureurs ont présenté des excuses. Le procureur principal Jeong Myeong-won a assisté au premier et unique jour du procès de l'octogénaire mercredi, à qui il s'est adressé en prononçant son nom plutôt que « l'accusée ».
« Nous avons causé une douleur et des souffrances incommensurables à Mme Choi Mal-ja, qui aurait dû être protégée en tant que victime de violences sexuelles. Nous présentons nos plus sincères excuses », a-t-il déclaré.
« J'ai vécu 61 ans comme une criminelle. Mon espoir et mon rêve sont désormais que la Corée adopte des lois pour que nos descendants puissent vivre dans un monde exempt de
violences sexuelles
, en respectant leurs droits fondamentaux », a quant à elle exprimé Choi Mal-ja lors de sa déclaration finale au tribunal.
Au cours de la procédure, le parquet a demandé au tribunal de la disculper de sa condamnation passée, ce qui sera décidé le 10 septembre prochain.
En sortant de la salle d'audience, l'octogénaire a levé le poing et a crié à trois reprises : « Nous avons gagné ! » Elle a célébré la nouvelle avec les militants de plusieurs organisations civiques venus pour la soutenir.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Cadavre d'une femme en décomposition à Aix-en-Provence : une enquête ouverte pour meurtre
Cadavre d'une femme en décomposition à Aix-en-Provence : une enquête ouverte pour meurtre

Le Figaro

time3 minutes ago

  • Le Figaro

Cadavre d'une femme en décomposition à Aix-en-Provence : une enquête ouverte pour meurtre

Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet d'Aix-en-Provence après la découverte du cadavre d'une femme dans un appartement du quartier de la Duranne. Que s'est-il passé dans cet appartement d'Aix-en-Provence ? Le parquet de la sous-préfecture des Bouches-du-Rhône a décidé d'ouvrir une enquête pour homicide volontaire après la découverte lundi du cadavre d'une femme dans le quartier de la Duranne, en état de décomposition. Autopsie gée d'une quarantaine d'années, la victime était «manifestement décédée depuis plusieurs jours», selon le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Le cadavre a été découvert «dans une chambre en grand désordre et fermée, de sorte qu'il a fallu forcer pour pouvoir entrer.» Publicité Or, selon des informations de La Provence confirmées au Figaro par le procureur de la République, la piste du meurtre semble privilégiée à ce stade. «Les résultats de l'autopsie font apparaître des lésions compatibles avec l'intervention d'un tiers dans le décès de la victime», précise Jean-Luc Blachon. Les voisins auraient déclaré aux enquêteurs que cette femme était connue pour être une prostituée.

« Je ne suis pas Cahuzac » : à Paris, prison avec sursis et inéligibilité pour un ex-adjoint d'Anne Hidalgo
« Je ne suis pas Cahuzac » : à Paris, prison avec sursis et inéligibilité pour un ex-adjoint d'Anne Hidalgo

Le Parisien

time3 minutes ago

  • Le Parisien

« Je ne suis pas Cahuzac » : à Paris, prison avec sursis et inéligibilité pour un ex-adjoint d'Anne Hidalgo

Six mois de prison avec sursis, 5 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité : le tribunal correctionnel de Paris est allé au-delà des réquisitions du parquet, ce jeudi 7 août, en condamnant Hermano Sanches Ruivo pour abus de confiance et prise illégal d'intérêt. L'ancien adjoint d'Anne Hidalgo en charge de l'Europe a été reconnu coupable d'abus de confiance pour des faits remontant au début 2013, et de prise illégale d'intérêts entre janvier 2015 et octobre 2020. Il est reproché à cet homme politique, engagé depuis 2008 aux côtés d'abord de Bertrand Delanoë puis d'Anne Hidalgo, d'avoir participé à des délibérations attribuant des subventions à Cap Magellan, une association que lui-même avait contribué à créer en 1991 et pour laquelle il était devenu consultant rémunéré. L'affaire avait éclaté en octobre 2021, lorsque ce Franco-Portugais de 59 ans avait été placé en garde à vue à la suite d'une dénonciation anonyme pour blanchiment de fraude fiscale. Quelques semaines plus tard, l'élu avait démissionné de ses fonctions d'adjoint, tout en conservant son siège au conseil du XIVe arrondissement. La défense fait appel Fin juin, le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis pour la prise illégale d'intérêt, et la relaxe concernant les accusations d'abus de confiance. « Je suis très surprise, pour ne pas dire choquée, s'indigne ce jeudi l'avocate d'Hermano Sanches Ruivo, annonçant faire appel ce vendredi 8 juillet. Ce procès sert à se payer le Portugais de service. Mon client est peut-être maladroit mais malhonnête, sûrement pas. » À voir aussi « Je le vis avec un profond sentiment d'injustice. Cette décision est pour moi incompréhensible, s'indigne pour sa part l'ancien élu socialiste, au Portugal au moment du délibéré. Comment puis-je être condamné pour abus de confiance alors qu'aucune structure n'a porté plainte, que je n'ai eu aucun bénéfice et que j'ai tout déclaré ? » Cap Magellan pour soutien L'association CAP Magellan, dont la mission est de faciliter l'accès au travail pour des Français et Portugais dans les deux pays, avait renoncé à son statut de victime. Elle avait même adressé un courrier au tribunal pour défendre son ancien président. « Hermano Sanches Ruivo n'a, à aucun moment, abusé de notre confiance, bien au contraire : son action de salarié et consultant a permis de développer notre présence au Portugal et nous lui maintenons notre totale confiance. » « Je ne suis pas Cahuzac et ces autres noms. On mélange encore des années où j'étais président et où je ne l'étais plus », poursuit ce jeudi Hermano Sanches Ruivo. À la barre, en juin dernier, ce dernier avait fait état d'une vie et d'une santé « clairement marquées » par cette procédure judiciaire. « Depuis 2021, j'ai vécu des années d'angoisse, de honte. On a remis en cause ma probité, alors que je suis un garçon loyal, altruiste et militant », plaidait-il. « Je n'ai pas eu accès à mon dossier pendant plus de 3 ans » L'affaire avait débuté avec un redressement du Trésor public pour des salaires non déclarés. L'élu avait soldé sa dette, mais la mairie avait saisi sa commission de déontologie puis déclenché un article 40, mettant en marche la machine judiciaire. « Je n'ai pas eu accès à mon dossier pendant plus de 3 ans et demi », dénonce cet homme politique qui avait contribué à tisser des liens entre Paris et Lisbonne.

Homme éviscéré près d'Amiens : le suspect mis en examen pour « assassinat »
Homme éviscéré près d'Amiens : le suspect mis en examen pour « assassinat »

Le HuffPost France

time2 hours ago

  • Le HuffPost France

Homme éviscéré près d'Amiens : le suspect mis en examen pour « assassinat »

JUSTICE - L'individu qui était en garde à vue depuis mardi dans l'enquête sur l'homme retrouvé égorgé et éviscéré près d'Amiens a été mis en examen pour « assassinat » a annoncé le parquet à BFMTV ce jeudi 7 août. Il a été placé en détention provisoire. Le suspect de 27 ans, inconnu des services de police et de justice, a été identifié grâce à « un certain nombre d'éléments, dont un téléphone portable trouvé non loin du corps, aboutissant à (son) arrestation », écrit le parquet d'Amiens, qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire. Il a été arrêté « dans la région amiénoise », avait précisé mardi matin une source proche de l'enquête à l'AFP, confirmant une information du Parisien.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store