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Youtube, WhatsApp, Facebook, TikTok, LinkedIn… bons ou mauvais conseillers pour votre argent ?

Youtube, WhatsApp, Facebook, TikTok, LinkedIn… bons ou mauvais conseillers pour votre argent ?

Les Echosa day ago
Promesses de gains faramineux, témoignages d'investisseurs inventés de toutes pièces, faux articles de presse, plateformes factices de cryptomonnaies… Les récits d' escroqueries en ligne sont devenus réguliers, reflétant la place prise par les contenus numériques, en particulier sur les réseaux sociaux, dans la manière dont les Français apprennent à gérer leur argent.
Concrètement, comment ces réseaux, blogs, podcasts et autres contenus en ligne influencent-ils les arbitrages des Français pour placer leur argent ? Qui sont les internautes les plus susceptibles de suivre les conseils qu'ils véhiculent ? Un sondage réalisé par l'institut Opinionway pour Nalo, site spécialisé dans le conseil en investissement, publié cette semaine, apporte des éléments de réponse chiffrés.
· Une habitude devenue majoritaire
C'est devenu une habitude couramment répandue : une majorité de sondés (63 %) disent consulter des contenus dédiés à l'argent sur les réseaux sociaux, dont 45 % au moins une fois par semaine, selon ce sondage réalisé en ligne au mois de juin auprès d'un échantillon représentatif de 2.117 personnes.
« Il y a bel et bien une dynamique à l'oeuvre », constate Clément Nouvet, dirigeant de Nalo, qui a voulu mener cette étude après avoir constaté l'émergence d' « influenceurs finances » (aussi appelés les « finfluenceurs »). Des internautes qui viennent chercher avant tout des outils en ligne comme les simulateurs, puis des vidéos pédagogiques et des témoignages d'investisseurs, selon le sondage.
En tête des sites ou plateformes les plus cités par les sondés : Youtube, et son lot de chaînes consacrées à l'épargne et à l'investissement, consultées par près de la moitié des Français (47 %), et même chaque semaine par plus d'un quart des sondés. Viennent ensuite les réseaux du groupe Meta - Facebook, puis Whatsapp et Instagram - suivis des podcasts.
En général, malgré son déclin ces dernières années, c'est pourtant Facebook qui supplante encore Youtube parmi les sources d'information générale, comme l'a confirmé récemment une vaste étude internationale du Reuters Institute sur le secteur des médias. Dans le cas des contenus dédiés à l'argent, la plateforme vidéo de Google reste cependant indétrônable. « Youtube se prête mieux que Facebook à du contenu poussé sur les sujets », souligne Clément Nouvet. La plateforme a « bénéficié de l'essor du format vidéo, et continue de s'adresser à des générations très différentes », poursuit-il.
Le réseau social professionnel LinkedIn n'arrive qu'en 7e position, talonné par Tiktok, souvent considéré comme l'application préférée des ados. Contrairement à Youtube, la plateforme de vidéos d'origine chinoise ne touche quasiment que les plus jeunes : elle est citée par 82 % des sondés âgés de 18 à 24 ans, contre 13 % des 50-64 ans. Elle pâtit aussi de « son format court qui permet moins d'aller en profondeur sur les sujets que Youtube », note Clément Nouvet.
· Des bons… et des mauvais conseils
Au total, 15 % des sondés rapportent avoir déjà suivi un conseil financier obtenu en ligne - et environ la même proportion estime qu'ils pourraient le faire. Avec un écart frappant entre les générations : les trois-quarts des jeunes (18-24 ans) l'ont déjà ou estiment qu'ils pourraient le faire, contre seulement 13 % des seniors (plus de 65 ans).
Mais le retour d'expérience est bien mitigé. Même si les jeunes affichent un taux de satisfaction supérieur à celui de leurs aînés, près de la moitié de ceux qui ont suivi un conseil estiment a posteriori que celui-ci était mauvais !
Le clivage se situe surtout entre les internautes qui se disent déjà informés sur les sujets financiers et les autres : les déçus sont surtout ceux qui jugent leur culture financière « faible ou inexistante », tandis que ceux qui la jugent « bonne ou excellente » sont globalement satisfaits des conseils qu'ils ont suivis. Ces disparités sont moins marquées selon le niveau de revenus. De quoi confirmer qu'il est essentiel d'avoir acquis une culture financière par ailleurs pour savoir distinguer les bons des mauvais conseils relayés en ligne…
· L'écart hommes-femmes atténué sur les réseaux sociaux
Plusieurs études ont montré qu'hommes et femmes ont des comportements d'épargne différents. En moyenne moins rémunérées, plus inquiètes des conséquences de leurs décisions financières, les femmes osent moins les placements risqués, voire ne se sentent pas légitimes pour investir et se cantonnent traditionnellement à la gestion du budget quotidien tandis que les hommes assument les grandes décisions d'investissement.
« On retrouve cette répartition dans le sondage », s'étonne Clément Nouvet. Quelque 58 % hommes disent consulter les sites, blogs ou forums spécialisés sur l'épargne et l'investissement, soit 12 points de plus que les femmes. « Ce sont des sites qu'on consulte souvent lorsqu'on est dans une démarche d'investissement, par exemple ouvrir une assurance-vie », note le dirigeant de Nalo.
L'écart entre les sexes s'atténue lorsqu'il s'agit de s'informer sur les réseaux sociaux, qui « relaient davantage de conseils sur la gestion de budget », poursuit-il : 65 % des hommes y consultent des contenus sur l'argent, soit seulement 4 points de plus que les femmes. Sur Facebook et Instagram, l'écart a même complètement disparu. Des contenus qui restent donc assez « genrés », mais qui pourraient représenter une porte d'entrée pour les femmes vers des contenus plus consacrés à l'investissement.
· Une démocratisation de l'éducation financière
De même, le sondage montre un net écart entre les CSP + et les CSP- lorsqu'il s'agit de consulter des sites, blogs ou forums spécialisés sur l'argent (respectivement 63 % et 49 %), tandis que les réseaux sociaux jouent un rôle de « démocratisation auprès des CSP- », commente Clément Nouvet. Le rapport est en effet inversé : 70 % des CSP- y consultent des contenus financiers, contre 68 % des CSP+. Facebook contribue le plus à diffuser l'éducation financière vers les CSP-. Le réseau social historique de Meta est cité par 55 % d'entre eux, soit 9 points de plus que les CSP +.
Quid des moteurs de recherche en intelligence artificielle ? Le sondage ne les a pas inclus. « Nous les voyons davantage comme un concurrent de Google que des réseaux sociaux », justifie Clément Nouvet. Autrement dit, l'usage de l'IA par les internautes consiste aujourd'hui davantage à y chercher des renseignements précis sur un investissement, renvoyant vers des contenus spécialisés, qu'une source d'information générale et de conseil sur la gestion de son épargne.

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Roi des tatamis mais pas des affaires ! L'offre portée par l'homme d'affaires franco-suisse Dan Mamane a été retenue vendredi pour reprendre l'équipementier en difficulté Le Coq Sportif, aux dépens d'un consortium soutenu par Xavier Niel et le champion de judo Teddy Riner dont le dossier n'a donc pas fait le poids. Le Coq Sportif , qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l'été dernier et comptait 359 salariés fin 2024 dont 310 en France, avait été placé en redressement judiciaire en novembre dernier. Dans un jugement consulté par l'AFP, le tribunal des activités économiques de Paris (ex-tribunal de commerce) indique « arrêter le plan de redressement présenté par les administrateurs judiciaires et fondé sur le projet de Dan Mamane ». « Diverses difficultés » ont conduit l'équipementier à « des pertes cumulées sur les quatre derniers exercices atteignant un montant de l'ordre de 80 millions d'euros pour la société LCSI », la principale société opérationnelle qui détient les marques du groupe, détaille le tribunal qui fait état « d'une situation de trésorerie extrêmement précaire » et d'« une impasse de trésorerie qui se profilait dès décembre ». L'offre retenue prévoit que Made 2 Design, la holding personnelle de Dan Mamane, notamment connu pour avoir racheté puis revendu Conforama Suisse, détiendrait un peu plus de 50 % du Coq Sportif. M. Mamane est épaulé par plusieurs investisseurs, dont Alexandre Fauvet, ancien directeur général de la marque de vêtements de ski Fusalp. Ce projet prévoit « le recentrage du groupe autour du produit avec une segmentation de l'offre, une refonte du réseau de distribution autour de nouveaux partenaires et la fermeture des magasins non rentables, le développement de la gamme femme ainsi que des ventes à l'international », grâce notamment à « de nouveaux apports au niveau du groupe à hauteur de 70 millions d'euros, dont 16 millions d'euros ont été versés au cours de la période d'observation ». Au niveau social, il est prévu « une restructuration sociale qui permettrait le maintien de 201 postes en mettant en œuvre entre 89 et 94 suppressions de postes, dont 81 à 86 CDI après création de 14 nouveaux postes », selon le jugement. Est également prévue « l'inaliénabilité de la marque « Le Coq Sportif » pendant une durée de 4 ans ». Deux offres étaient initialement en lice pour reprendre l'équipementier : Dan Mamane et un consortium rassemblant le milliardaire français Xavier Niel , le judoka Teddy Riner, la société d'investissement Neopar, le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro) ainsi que Marc-Henri Beausire, l'actuel patron d'Airesis, maison mère du Coq Sportif, et la famille Camuset, fondatrice de la marque. Fin juin, les avocats du consortium avaient affirmé dans un courrier de cinq pages adressé au président du tribunal ainsi qu'à la procureure de la République de Paris que leur plan de reprise avait été « délibérément entravé, affaibli, puis évincé de fait du processus d'examen » et avait fait l'objet d'une « obstruction méthodique des administrateurs judiciaires ». Le cabinet d'avocats d'affaires August Debouzy indiquait « solliciter la réouverture des débats dans le cadre de l'examen des projets de plan de redressement, en ce que le processus suivi jusqu'à ce jour a été, à de multiples égards, vicié par des manquements aux principes fondamentaux qui gouvernent la procédure collective ». Il estimait également que « le plan présenté par le consortium (n'avait) pas été écarté en raison de ses caractéristiques économiques ou juridiques, mais parce que les administrateurs judiciaires ont, dès les premières semaines de la procédure, décidé de faire du plan supporté par Monsieur Mamane leur propre plan ».

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