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L'OM tenu en échec par le ROC Charleroi en match amical, Mason Greenwood encore buteur

L'OM tenu en échec par le ROC Charleroi en match amical, Mason Greenwood encore buteur

L'Équipe21-07-2025
Au lendemain de son premier match amical, l'OM a été tenu en échec par le Royal Olympic Club de Charleroi (1-1), malgré un nouveau but de Mason Greenwood. Amir Murillo a été expulsé en début de seconde période, mais les Marseillais ont pu continuer à onze pour ne pas fausser leur travail face aux Belges.
Pour son deuxième match amical en deux jours, l'OM a été accroché par le Royal Olympic de Charleroi (1-1), ce lundi, au lendemain d'un large succès contre l'Excelsior Maassluis (5-0), un club de Troisième Division néerlandaise. Pourtant dominateurs dans le jeu, les Olympiens ont été surpris en première période (0-1, 23e) par les pensionnaires de Deuxième Division belge, alors qu'un onze très remanié et positionné en 3-4-2-1 avait été aligné par Roberto De Zerbi.
Une fois les habituels titulaires alignés (en 4-2-3-1), après la pause, une scène cocasse s'est rapidement produite : Amir Murillo a concédé deux cartons jaunes coup sur coup (50e, 52e) et été expulsé par l'arbitre, qui a toutefois accepté qu'un autre joueur apparaisse à sa place pour le reste du match. Maintenu à onze, l'OM a égalisé grâce à une frappe puissante de Mason Greenwood, déjà auteur d'un triplé dimanche. L'attaquant anglais aura l'occasion d'enchaîner samedi soir (à 20h) face à Gérone (diffusé sur la chaîne L'Équipe), la troisième sortie en amical de l'OM.
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Procès-verbaux, textos, témoignage de Mbappé... Nos révélations sur l'affaire Hakimi

L'Équipe

time8 minutes ago

  • L'Équipe

Procès-verbaux, textos, témoignage de Mbappé... Nos révélations sur l'affaire Hakimi

Le parquet réclame un procès pour viol contre Achraf Hakimi, en lice pour le Ballon d'Or. Sa défense dénonce une décision « incompréhensible » et « insensée ». Enquête. Il ne s'est pas attardé devant les flashes des photographes et les caméras du monde entier, tout juste le temps d'arborer un sourire forcé et de brandir un pouce en avant. Ce 27 février 2023, Achraf Hakimi, invité de prestige du Gala des Best FIFA football Awards, nominé dans la catégorie des meilleurs joueurs, entre Julian Alvarez et Neymar, et placé dans le onze type de l'année, traverse la salle Pleyel, à Paris, sans prendre la lumière. La raison tient à une information publiée quelques instants plus tôt sur le site internet du Parisien : « PSG : le joueur Achraf Hakimi visé par une enquête pour viol ». Aux policiers qui l'interrogeront bientôt, Kylian Mbappé, resté un de ses proches malgré son départ au Real Madrid, racontera : « Le soir, nous avons été au restaurant. Achraf a complètement craqué, il a pleuré. Il n'était vraiment pas bien. » Ce soir-là, le latéral parisien est abasourdi. Il a appris la nouvelle par son club, juste avant que l'article ne sorte. C'est Rita, sa manageuse, qui a reçu l'appel, tandis qu'ils se préparaient pour la cérémonie. Le joueur croit à une blague, une erreur, ne comprend pas. « Nous étions tous les deux sous le choc, il disait que c'était n'importe quoi, que c'était un mensonge », rapporte Rita aux enquêteurs. Rita, encore : « Il m'a expliqué qu'il avait bien commandé un Uber pour une femme qui était venue chez lui, qu'ils avaient passé une soirée calme, qu'ils s'étaient simplement embrassés et qu'ils n'avaient pas couché ensemble, qu'il ne s'était rien passé entre eux. » Des accusations, pourtant, qui vont le poursuivre : selon nos informations, confirmant celles du Parisien, le parquet de Nanterre vient de réclamer un procès pour viol devant la cour criminelle départementale. Une « tentative de racket » dénoncée par l'avocate d'Hakimi Une perspective qu'aucun de ses proches n'osait jusqu'alors se figurer. Ces deux dernières années, malgré le poids du soupçon, Achraf Hakimi a performé en club comme en sélection, au point d'être régulièrement décrit comme le meilleur latéral du monde et de devenir un candidat crédible au Ballon d'Or : demi-finaliste des JO avec le Maroc en 2024, brillant en Championnat, vainqueur de la Ligue des champions 2025 avec le PSG, finaliste de la Coupe du monde des clubs... Le joueur s'est concentré sur le terrain, préservé, il est vrai, par des médias qui ne savaient que trop penser de cette nouvelle affaire judiciaire touchant un footballeur, entourée du plus grand secret. Dès la mise en examen de son client connue, en mars 2023, son avocate, Me Fanny Colin, s'était montrée très offensive : « Il résulte, selon moi, des pièces qui sont entre les mains de la police judiciaire que Monsieur Hakimi a, dans cette affaire, été l'objet d'une tentative de racket », avait-elle écrit dans un communiqué. Une prise de parole, une seule, en deux ans, mais qui aura réussi, face aux griefs, à instiller l'idée d'un autre scénario, celui dans lequel Achraf Hakimi serait innocent, victime d'un piège qu'on lui aurait tendu. « Rien dans ce dossier ne permet de caractériser une tentative de racket, estime quant à elle Me Rachel-Flore Pardo, avocate de la plaignante. Nous ne tolérerons aucune campagne de dénigrement ou de déstabilisation, comme c'est encore malheureusement trop souvent le cas pour les femmes qui ont le courage de dénoncer les faits de viol dont elles sont victimes. » L'Équipe a enquêté, multiplié les sources, examiné les contradictions pour tenter de reconstituer le récit chronologique des événements. Dimanche 26 février 2023, au matin, Amélie*, 24 ans, originaire de Fontenay-sous-Bois, se présente au commissariat de Nogent-sur-Marne pour, dit-elle, déposer une main courante. Elle explique avoir échangé sur Instagram avec Achraf Hakimi pendant plusieurs semaines, avant finalement de décider de se rendre à son domicile dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 février, sur les coups d'1h15 du matin. Selon son récit, Hakimi et elle se seraient embrassés dans le salon, même si elle n'en avait "pas envie", et le joueur aurait commencé à être trop insistant, trop proche, trop tactile. Pas de plainte, mais un signalement qui fuite rapidement Toujours d'après sa version des faits, le footballeur lui aurait touché les seins et elle lui aurait précisé qu'il ne se passerait rien, qu'elle ne coucherait pas. Elle affirme avoir eu avec lui une « grande discussion » sur ce sujet. Il l'aurait alors mise à califourchon sur lui, la bloquant avec sa main sur sa hanche, avant de lui imposer une pénétration digitale de son autre main. « Dans ma tête je me suis dit : c'est un cauchemar (...) Je lui ai demandé d'arrêter à plusieurs reprises. J'ai pris sa tête avec ma main en essayant de l'immobiliser. Je lui ai dit : c'est moi qui décide si je veux ou pas. Je lui ai dit : je t'ai dit non donc c'est non », relate Amélie. Hakimi, précise-t-elle, n'était pas violent mais « forceur ». La jeune femme décide de partir. Il lui propose un Uber, elle refuse. Elle a déjà appelé une copine, Nadia*, qui arrive. Ils se font un bisou sur le pas de la porte puis elle s'en va. Deux jours plus tard, elle dépose une main courante pour « que cela n'arrive pas à d'autres filles. » Aux policiers, la jeune femme précise ne pas vouloir porter plainte, ni voir de médecin. Elle souhaite juste laisser une trace. Mais en 2023, six ans après le mouvement #MeToo, les politiques publiques ont changé et les parquets, désormais, s'auto-saisissent des affaires de violences sexuelles, quand bien même il n'y aurait pas de plainte. Les policiers rappellent Amélie, qui refuse catégoriquement de participer à l'enquête. Le parquet de Créteil transfère l'affaire au procureur de Nanterre, dans le ressort duquel habite le footballeur. Le 27 février, les policiers la contactent, encore. « Elle nous explique qu'elle ne souhaite pas nuire à la notoriété du mis en cause. Elle précise également qu'elle a peur des conséquences que ses révélations pourraient avoir sur sa vie personnelle », relate un enquêteur. Elle consent toutefois à leur donner le numéro de sa copine, qui ne veut pas davantage venir au commissariat. Or, sans victime déclarée, sans témoin, difficile d'avancer. Le lundi, la pression s'accentue encore : le signalement contre Achraf Hakimi fuite déjà dans Le Parisien. Le procureur est furieux, Amélie n'a même pas encore été réentendue, pas davantage que le suspect, c'en est fini de l'effet de surprise indispensable à toute investigation sereine et efficace. Des messages déroutants Le lendemain, Me Rachel-Flore Pardo, l'avocate choisie par les deux jeunes femmes, contacte la police pour l'assurer une énième fois qu'Amélie ne souhaite pas porter plainte. L'avocate d'Achraf Hakimi, Me Fanny Colin, se manifeste elle aussi : son client, au contraire, veut faire valoir sa vérité et est disponible pour être entendue dès que possible. L'enquête se précipite. Les enquêteurs exploitent la vidéosurveillance et préparent les auditions. Nadia accepte enfin de se présenter à la police, Amélie aussi, pour faire le récit d'un huis-clos qu'aucun élément objectif ne peut corroborer, la première ne faisant que répercuter ce que la seconde lui a raconté des événements. Ce soir-là, Amélie explique avoir envoyé en temps réel des messages à sa copine Nadia pour lui décrire ce qui était en train de se passer chez Achraf Hakimi. Amélie a fait des captures d'écran des discussions, qu'elle remet à la police. « c très grave » (1h50) ; « je rentre, c très grave » (2h18) ; « Je t'en supplie, depeche toi, c tres grave, il me viole, la vie de ma mère » ; « j'arrive pas à partir » (2h22), peut-on notamment y lire, tandis que son amie, affolée, lui répond se mettre en route le plus rapidement possible pour venir la chercher. Amélie ne remet pas, en revanche, les messages échangés avec Nadia avant son arrivée chez le footballeur, alors qu'elle était au restaurant avec elle, en présence d'une troisième personne, dont elle n'a jamais voulu livrer l'identité. « Une tentative de dissimuler la vérité », enrage aujourd'hui Me Fanny Colin, l'avocate d'Hakimi. Car en auditionnant Nadia, les policiers demandent à voir son téléphone et tombent sur lesdits messages qu'Amélie ne leur avait pas donnés. 0h48 : « Ah j'ai le démon mdrr », écrit Amélie à son amie. Laquelle lui conseille d'écouter « À l'abri » de Fresh la peufra, qui commence ainsi : « J'ai pas eu le choix, Que prendre ce risque pour mettre la miff (la famille) à l'abri. » Nadia lui suggère d'arriver en « mode femme fatale ». « Essaie de choper les codes et tout », lui intime-t-elle dans un message troublant ; « on va aller le dépouiller » ; « on est des meufs de la cailler (la calle, la rue en espagnol) ». « Elle ment » Achraf Hakimi, lors de son audition À 1h09, Amélie attend en bas du domicile du footballeur. Hakimi n'a pas renseigné l'adresse exacte au Uber, les célébrités ne le font que rarement, pour éviter les tentatives de vol. « Il va descendre, il va pas te filer les codes », lance encore Nadia. À l'époque, pour le clan Hakimi qui découvre le contenu du dossier d'instruction, c'est la preuve que quelqu'un a essayé de le faire chanter ou menait des repérages pour mieux le cambrioler par la suite. D'où la « tentative de racket » qui sera évoquée par l'avocate du joueur. « Ça doit être sa garçonnière, je pense pas que ce soit chez lui », ajoute encore Nadia un peu plus tard. À 1h15, juste avant d'entrer, Amélie écrit : « Je v le bz (baiser) ». Quatre minutes plus tard, elle rencontre le footballeur pour la première fois. « Trop ma came », envoie-t-elle à son amie. « Mdrrrr sale pute », lui répond sa copine. Quelques jours plus tard, lorsque l'affaire s'emballera, Nadia demandera à Amélie « quels messages elle a montrés aux flics pour savoir si je peux en supprimer certains ». Interrogées par les enquêteurs, les deux amies, embarrassées, plaideront des « plaisanteries » et de « l'humour noir », Amélie faisant valoir qu'elle n'est absolument pas habituée de ce genre de rencontres tardives avec un inconnu et qu'elle en riait, enchaînant les blagues, pour se déstresser. C'est tout le paradoxe de la jeune femme de 24 ans : elle s'expose en toute petite tenue sur son compte public Instagram mais plaide la timidité, paraît être une femme expérimentée et rompue à ce genre de rencontres mais précise aux enquêteurs avoir été en couple pendant trois ans avec le même homme et ne pas avoir eu d'autres relations que lui. Pourquoi Marquinhos a décidé de rester Le 2 mars 2023, Achraf Hakimi est auditionné. « Elle ment », dit-il. Sur tout. Le footballeur explique qu'Amélie est arrivée et qu'ils se sont rapidement embrassés. La jeune femme ayant mis un gloss repulpant, qui pique les lèvres, tous deux auraient rigolé et se seraient dirigés vers la cuisine, afin qu'il puisse se rincer la bouche. Ils s'y seraient embrassés à nouveau avant de retourner dans le canapé. « Amélie échange des textos. Elle me dit qu'elle travaille, ce que je respecte. On a continué à s'embrasser, des bisous plus longs, avec ma main sur le bas de son dos. Elle m'a dit : le premier soir, il ne va rien se passer. J'ai respecté sa position. J'ai dit OK. On a continué à s'embrasser mais elle utilisait une nouvelle fois son téléphone », livre le latéral aux enquêteurs. La confrontation de décembre 2023 ne permet pas d'asseoir la version de la plaignante Voyant qu'elle ne lâchait pas son smartphone, le footballeur lui aurait alors fait remarquer qu'il se faisait tard, qu'il avait entraînement le lendemain, et lui aurait dit qu'il allait se coucher. Il affirme qu'il ne s'est rien passé, qu'il n'a pas vu les sous-vêtements de la jeune femme, que la « grande discussion » qu'elle assure avoir eue avec lui n'a jamais existé. Pas davantage que les propos qu'elle lui prête : elle a en effet affirmé à la police qu'il l'aurait interrogée, en français : « Pourquoi tu te fixes des limites ? », « Pourquoi tu te mets des barrières ? » , « Tu t'es conditionnée en partant de chez toi, en venant ici, pour ne rien faire. » « C'est totalement faux, réagit Me Fanny Collin. Mon client, à l'époque, ne maîtrisait pas le français, n'avait pas un tel vocabulaire, et la plaignante ne parlait pas anglais. » Dans les mois qui suivront, la juge d'instruction tentera, sans succès, de faire la lumière sur ces récits très contradictoires. « Vous avez fait trois déclarations. Au début, vous dites qu'il vous touche les seins, et que vous avez la "discussion" (sur le fait qu'il ne se passera rien). Ensuite que c'est au moment où il vous embrasse une deuxième fois. Et là, c'est quand il se frotte sur vous. Quelle est la bonne version ? », demande la magistrate à Amélie. « La première audition, c'est la vérité, parce que c'est la plus proche des faits, donc j'avais les idées claires, je n'aurais pas menti. Je ne fais pas exprès, je suis désolée mais vraiment c'est pas si clair qu'au début. Je m'en rappelle plus de cette partie-là, c'est comme dans la cuisine. C'est flou. J'ai pas envie d'être incohérente, pas envie d'inventer », répond-elle. La juge insiste : « Quand vous dites : "c'est très grave ", à quoi faites-vous allusion ? » « Je ne me rappelle plus trop », lâche Amélie. Questionnée aussi sur les messages qu'elle envoie en instantané à sa copine, comme ce « il me viole » ou ce « j'arrive pas à partir » (2h18), elle soutient : « C'est une façon de parler. Ça ne pouvait pas du tout être pendant les faits, il n'y a pas une seule fois où j'ai pris mon téléphone pendant que ça se passait (...) Je n'arrivais pas à lui dire que je voulais partir (...) Je voulais faire genre : c'était pas grave. Je voulais pas faire la fille traumatisée. Je savais pas comment partir. C'était plus ça. Mais il me retenait pas du tout ». La confrontation, organisée par la justice en décembre 2023, ne permettra pas davantage d'asseoir la version de la plaignante. Achraf Hakimi y soutient ne jamais lui avoir touché la poitrine et s'être contenté de lui caresser les cheveux, le cou et un peu le dos. « À aucun moment, elle s'est mise sur moi et moi sur elle (...) Elle était de côté. » Elle, maintient ses accusations. « Son animosité semble moindre vis-à-vis de l'auteur que vis-à-vis de la fuite médiatique » Anne Parachout, psychologue clinicienne « C'est clairement impossible pour moi de faire quelque chose de la sorte », répète le joueur, qui estime une nouvelle fois être « tombé dans un piège ». « La vérité, je pense que si j'avais voulu avoir de l'argent, faire du chantage, je ne serais pas passée par la police deux jours après. Je ne vois pas comment c'est possible. C'est n'importe quoi. Et oui c'est vrai, je ne pensais pas que ça allait prendre ces proportions », rétorquera-t-elle. Quant au message « on va le dépouiller » retrouvé par les policiers : « Je comprends à 100 % que ces propos soient mal interprétés, se justifiera Amélie. Après est-ce que vous pensez sincèrement qu'on aurait dit ça par message si ça avait été notre vraie intention ? » « J'étais très gênée, très fermée, très stressée, mais c'est pas forcément ce que je montrais, je voulais paraître sûre de moi, je restais souriante, je faisais la conversation. J'essayais de ne pas être là pour rien, de ne pas casser l'ambiance. Peut-être que lui a pris ça pour une ouverture (...) Peut-être qu'il a mal compris », assure encore Amélie aux enquêteurs. Fanny Colin, elle, pointe aujourd'hui des fluctuations dans le récit d'Amélie et des problèmes d'ordre chronologique. Ainsi la plaignante aurait-elle envoyé un texto à sa copine (« je rentre », « c très grave ») mais aurait mis plus de dix minutes à quitter la maison d'Hakimi, après avoir échangé un ultime smack avec le joueur de foot. Le 12 septembre 2023, Amélie accepte finalement de se livrer à une expertise psy. « Son discours paraît être sincère et authentique », elle n'a pas « de réelle tendance à l'affabulation ou à la mythomanie », écrit Anne Parachout. Des constatations qui, précise la psychologue clinicienne, sont toutefois à « nuancer », car ne voulant rien dire de la « véracité des faits dénoncés ». « Son animosité semble moindre vis-à-vis de l'auteur que vis-à-vis de la fuite médiatique », ajoute-t-elle. « Ceci me questionne car Amélie n'utilise pas (...) un vocabulaire renvoyant à une personne victime d'agression sexuelle mais à un manquement de considération ». La psy ne note aucun trouble physique ni de « réelles répercussions psychologiques » et précise que la plaignante « évoque seulement un manque de respect voire une situation anormale ». « Pourrait-on envisager un jeu de séduction qui aurait dérapé mais qu'Amélie aurait alors immédiatement recadré en stoppant les actes et en partant ? », s'interroge-t-elle. Avant de formuler l'hypothèse qu'une amie l'ait influencée dans sa décision d'aller au commissariat : « Je ne peux exclure la possibilité d'une suggestibilité ayant pu opérer sur les circonstances dans lesquelles ont été recueillies ses déclarations initiales. » De l'échange virtuel à la réalité d'une rencontre physique Et Anne Parachout de conclure : « [La plaignante] ne sait pas quelle version retenir : celle où l'auteur aurait perçu son désaccord ou celle où il ne l'aurait pas perçu (...) Je ne suis pas certaine qu'Amélie soit tout à fait lucide quant aux événements dont elle aurait été victime (...) La dénonciation serait-elle un moyen ou plutôt une alternative afin de s'extirper dignement de la situation ? » Face à un tel écrit, Me Rachel Flore-Pardo, l'avocate d'Amélie, réagira immédiatement, pourfendant des assertions qui ne correspondent pas aux propos tenus pendant l'entretien. La juge d'instruction refusera cependant une nouvelle expertise, avant que la chambre d'instruction de la cour d'appel ne l'impose. Une seconde expertise, signée Catherine Lagathu, a donc été rendue en janvier 2025. Le compte-rendu fait état d'un « récit pas marqué par la dramatisation, ni l'affabulation ». Mais comme sa collègue, Catherine Lagathu nuance. Après avoir échangé virtuellement sur Instagram avec Achraf Hakimi, Amélie aurait été confrontée à la réalité d'une rencontre physique. « Elle ne maîtrise alors plus ce qu'elle dit avoir l'habitude de faire : le lien et la distance à l'autre, explique la psy. Elle se rend compte (...) que ça ne lui correspond pas et qu'elle veut partir. La fonction qu'elle avait attribuée à cette escapade sort soudainement du fantasme (...) Ce qu'elle avait décidé dans cette rencontre se confronte à la réalité du désir de l'autre ». La professionnelle appuie : « Monsieur Hakimi n'a probablement aucune visibilité sur le dialogue intérieur d'Amélie ». Auprès de la psychologue, Amélie s'est confiée et dit s'être sentie « réduite à un objet sexuel ». « On s'est encore embrassés, je voulais que ça se termine, mais je ne l'ai pas vraiment fait savoir. J'étais pas dedans, mais il ne le savait pas. » Entendu en avril 2023, Kylian Mbappé a assuré aux enquêteurs avoir discuté des faits avec Achraf Hakimi, un ami « très cher, très très proche ». « Il m'a dit qu'il y avait eu des caresses mutuelles sur des parties intimes, mais qu'à aucun moment, il n'avait ressenti un refus de la part de cette jeune femme (...) Il m'a dit que finalement ils n'avaient pas couché ensemble sans me dire pour quelle raison ». « Ce que j'ai dit à Kylian, [c'est que] caresses intimes, ça ne veut pas dire que j'ai mis les doigts. Pour moi c'est toucher le dos, le cou, embrasser, lui toucher les cheveux, pour moi c'est ça », se justifiera Hakimi devant la juge. Ce que Kylian Mbappé a surtout dit aux enquêteurs, c'est que son ancien coéquipier au PSG n'était selon lui pas capable de commettre de tels actes : « C'est un sujet que nous évoquons régulièrement et sur lequel nous sommes très vigilants. Tout d'abord, nous ne sommes pas des sauvages. Et puis, on est préparés à ça depuis le début de notre carrière », a-t-il dit. Selon Mbappé, « Hakimi est respectueux avec les femmes » Selon l'international français, interrogé au printemps 2023 par la police, « Achraf Hakimi est respectueux avec les femmes. Même alcoolisé, je ne l'ai jamais vu avoir un comportement déplacé (...) Même les fois où je n'ai pas assisté à certaines scènes, je n'ai jamais eu de retour d'amies qui me disaient qu'Achraf s'était mal comporté ou qu'il avait dépassé les limites ». Le soir des faits, il avait passé du temps avec une première femme, Saphia*, rencontrée sur le réseau social Raya. Interrogée par la police, cette dernière a précisé avoir passé un peu de temps chez lui, mais être vite repartie : « Il n'y a pas eu le feeling. Il n'a pas cherché à me connaître, et quand il a compris qu'il ne se passerait rien de sexuel entre nous, la soirée était terminée », a-t-elle dit. Après le départ de Saphia, Hakimi acceptera la proposition d'Amélie de venir à son tour à son domicile. Le footballeur est-il, comme il en est convaincu, tombé dans un piège ? À la police, le coiffeur Brice Tchaga, un des meilleurs amis de Mbappé (qui fera lui-même l'objet, en 2024, d'accusations de viol en Suède avant que l'enquête ne soit classée sans suite), a apporté des éléments de contexte : « Je tiens à indiquer qu'entre nous, nous parlions beaucoup du sujet des rencontres féminines, de faire attention, d'être prévenant, méfiant, que quand une femme dit non c'est non. Dans le passé il y a eu plusieurs affaires d'accusations de viol contre des joueur donc c'était un vrai sujet entre nous, la crainte qu'un jour ça puisse nous arriver, nous étions vraiment dans la prévention. » Même son de cloche pour Mélissa Gateau, maquilleuse, ex-belle soeur de Mbappé et membre du premier cercle : « J'en ai parlé avec Achraf, je lui avais dit de faire attention aux femmes en France, car je connais le comportement des femmes en boîte de nuit avec les footballeurs. J'étais vraiment dans la prévention, je lui avais dit que surtout si une femme lui dit non, c'est non. Il m'a répondu de ne pas m'inquiéter, qu'il savait très bien respecter le fait qu'une femme ne veuille pas, qu'il ne cherchait pas à tout prix une relation, il avait d'ailleurs dans la tête l'histoire du footballeur Dani Alves qui venait d'être incarcéré pour viol. Il y a tellement d'histoire aussi de fausses accusations de viol auprès des footballeurs, qu'ils en ont tous peur donc il est très méfiant et prudent ». Hakimi certain qu'on a voulu « exploser » sa vie Devant la police, Brice Tchaga poursuit : « Après la Coupe du monde, il se séparait d'Hiba et dans le même temps de plus en plus de femmes s'intéressaient à lui en soirée. Donc il avait cette liberté de célibataire, toutes ces femmes autour de lui. Pour autant, avec Kylian, nous le mettions en garde pour qu'il fasse attention et qu'il ne tombe pas dans les bras de toutes ces femmes. Kilian a connu cette grande notoriété soudaine en remportant la Coupe du monde à 18 ans. Il l'a donc beaucoup prévenu sur les attitudes des femmes qui s'intéressent à lui juste pour la célébrité et l'argent. » Achraf Hakimi a fait sien cet argumentaire, certain qu'on a voulu « exploser » sa vie. « Parce que je suis dans un très grand moment de ma carrière, parce que je gagne beaucoup d'argent et parce que plusieurs collègues footballeurs ont traversé la même situation ». Amélie, elle, se défend ardemment d'avoir fait ça "pour l'oseille". À 23h57, ce vendredi 24 février 2023, une heure avant de se rendre chez Achraf Hakimi, tard dans la nuit, elle écrivait à une copine : « Il veut que me bz ». Avant de lui demander, comment on disait, en anglais : « Tu veux quoi de moi ? » « What you want from me ?, lui avait répondu son amie. Avec un smiley pour détendre l'atmosphère. Et une phrase en mode : t'es pas une tapin. Déso faut y aller cash à mon avis. Mais en mode cute ». Et celle-ci de conclure : « Imagine, tu le vois. Bim. Au bout de 3 fois il tombe love. On sait pas ». Contactée, Me Fanny Colin réagit : « Ces réquisitions sont incompréhensibles et insensées au regard des éléments du dossier. Celui-ci établit les mensonges de la plaignante, en particulier par les expertises psychologiques menées sur elle. Nous demeurons avec Achraf Hakimi aussi sereins qu'à l'ouverture de la procédure. Si ces réquisitions devaient être suivies, nous exercerions évidemment toutes les voies de recours. » « « Depuis le jour même des faits, ma cliente n'a eu de cesse de dénoncer le viol dont elle a été victime de manière constante et circonstanciée. Ses déclarations sont confortées par de nombreux éléments du dossier. Elle accueille aujourd'hui les réquisitions de renvoi devant la Cour criminelle avec un immense soulagement », a pour sa part souligné Rachel-Flore Pardo, avocate de la partie civile. Interrogé vendredi soir, le PSG n'a pas souhaité réagir à la décision du parquet de Nanterre et a renvoyé vers son communiqué de mars 2023 où le club de la capitale expliquait « apporter son soutien » à son latéral et « faire confiance à la justice ».

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À un mois de la fin du mercato estival, quelques joueurs, qui évoluaient en Ligue 1 et sont arrivés en fin de contrat, n'ont pas encore trouvé leur prochain point de chute. Tour d'horizon. Mathew Ryan (ex-Lens), Yvon Mvogo (ex-Lorient) et Arthur Desmas (ex-Le Havre) : pas de doute, c'est bien parmi les gardiens ayant évolué en France qu'il reste le plus de joueurs libres. Et c'est surtout dans cette catégorie que figure le nom d'un monument de la Ligue 1, à savoir Steve Mandanda. L'ancien portier des Bleus, qui a disputé 554 matches de Championnat, ne disputera pas une quatrième saison à Rennes, où Brice Samba est titulaire depuis l'hiver. Pourtant, selon Habib Beye, l'heure de la retraite n'a pas encore sonné pour le joueur de 40 ans. Avant le dernier match de la saison dernière, contre Marseille, l'entraîneur rennais avait déclaré ne pas penser que « que Steve soit dans une logique d'arrêter sa carrière ». Plus grand monde au milieu ni en attaque Du côté de la défense aussi, il reste encore quelques joueurs. Après une année passée au placard du côté de l'Olympique de Marseille, Chancel Mbemba est libre. Pris dans un conflit sans fin avec Pablo Longoria, il n'avait plus disputé un seul match sous les couleurs phocéennes depuis mai 2024. Lui avait définitivement quitté l'Olympique de Marseille pour Brest la saison dernière, après une saison de prêt en Bretagne. Jordan Amavi cherche son prochain point de chute. Au LOSC aussi, plusieurs défenseurs sont sur le départ. Le champion du monde 2018 Samuel Umtiti et le latéral gauche Ismaily ont tous les deux connu une saison 2024-2025 minée par les blessures. Nampalys Mendy (ex-Lens), Jonas Martin (ex-Brest) ou encore Jean-Eudes Aholou (ex-Angers) sont des opportunités à saisir pour des clubs désireux de muscler leur milieu de terrain. Chez les attaquants, hormis André Ayew (ex-Le Havre), Farid El-Melali (ex-Angers) ou encore Wahbi Khazri (ex-Montpellier, qui s'entraîne avec Bastia), les opportunités se font rares.

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« La FIFA est à nouveau sur le gril » : l'UNFP salue la décision de la Cour de justice de l'UE, qui a remis en cause l'autorité du TAS envers les clubs européens

La Cour de justice de l'Union européenne a remis en cause l'autorité du Tribunal arbitral du sport envers les joueurs et clubs de l'UE, dans un arrêt rendu vendredi concernant un litige opposant la formation belge de Seraing à la FIFA. L'UNFP s'en est félicitée. « La FIFA est à nouveau sur le gril », pointe l'UNFP. Ce vendredi, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a remis en cause l'autorité du Tribunal arbitral du sport (TAS), juridiction sise en Suisse, envers les joueurs et clubs de l'UE, dans un arrêt concernant un litige opposant la formation belge de Seraing à la FIFA. « La Cour consacre le droit, notamment pour les clubs et les joueurs, d'obtenir un contrôle juridictionnel effectif des sentences arbitrales rendues par le Tribunal arbitral du sport », établit l'arrêt, en précisant : « les juridictions des États membres doivent pouvoir faire un contrôle approfondi de la compatibilité de ces sentences avec les règles fondamentales du droit de l'UE ». Un coup dur pour le TAS, mais aussi pour la FIFA, le Comité international olympique (CIO) et de nombreuses autres fédérations internationales, qui imposaient un recours à cette institution arbitrale internationale dans le règlement de leurs conflits, sans réelle possibilité d'appel. La CJUE a rendu cet arrêt dans un litige complexe qui oppose le club de football belge de Seraing à la FIFA sur la tierce propriété (TPO) des footballeurs professionnels. Retards récurrents, manque de transparence... Le Tribunal arbitral du sport sous le feu des critiques Afin de protéger l'intégrité du football et des joueurs, l'instance a interdit, en 2014, la TPO, soit la vente par un club d'une partie des droits qu'il possède sur un joueur. En 2015, Seraing a été soupçonné d'être passé outre cette interdiction en cédant une partie des droits de quatre joueurs à Doyen Sports, un fonds maltais. La commission de discipline de la FIFA l'a alors condamné à 150 000 francs suisses (environ 143 000 euros) et une interdiction de mercato pendant deux ans. Un camouflet pour la FIFA Une sanction confirmée par le TAS, qui a été ensuite saisi par le club et ses avocats belges, Martin Hissel et Jean-Louis Dupont, ceux des arrêts Bosman et de Lassana Diarra. Seraing s'est alors tourné vers la justice belge, arguant que le droit de l'UE autorise la tierce propriété. En vain, car les tribunaux belges se sont déclarés incompétents. Mais contraints par l'arrêt de la CJUE, ils vont devoir réexaminer la décision du TAS et éventuellement l'invalider. Ce qui ébranlerait l'architecture juridique du sport mondial. « Sans être devins, nous savions que la justice européenne finirait par dire à la fédération internationale l'obligation de revoir sa copie, de respecter le droit européen et de s'ouvrir à un vrai dialogue social », a réagi l'UNFP, l'Union des footballeurs professionnels français, dans un communiqué. « Nous n'avons eu de cesse de répéter notre volonté de voir le droit, tout le droit, s'appliquer au football professionnel comme dans d'autres secteurs d'activité », a salué le syndicat qui voit dans l'arrêt de la Cour un camouflet subi par la FIFA contre « le système féodal qui est le sien ». « Du moins en Europe dans un premier temps. » Adrien Rabiot qui s'oppose au PSG, Lassana Diarra face à la FIFA : et si le monde tournait sans transferts...

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