
« Sally » : la vie cachée de la première astronaute américaine sur Disney +
En 1983, Sally Ride devenait la première astronaute américaine à être envoyée dans l'espace. Cet exploit lui conféra, malgré elle, un statut d'icône. Comme Taylor Swift de nos jours, elle fit la une de tous les magazines. En dépit de cette célébrité brutale, l'astrophysicienne réussit à tenir secrète, jusqu'à sa mort en 2012, son histoire d'amour avec son amie d'enfance, la joueuse de tennis Tam O'Shaughnessy. C'est cette vie cachée et le combat de Sally pour s'imposer dans les rangs sexistes de la Nasa que retrace le beau portrait Sally sur Disney+.
« Je suis fan de Sally, comme pas mal de petites filles des années 1990. J'ai dessiné son visage sur la fresque murale de mon école primaire. Il y a quelque chose de si symbolique à voir une femme dans l'espace. C'est un acte si courageux et athlétique dans un domaine où elles ne sont pas censées être », confie au Figaro Cristina Costantini. La réalisatrice de ce documentaire, primé au Festival de Sundance en janvier dernier, a été « frappée, au décès de Sally, par le contraste entre la vie réelle de nos héros nationaux et l'image d'eux que nous célébrons ».
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Tam O'Shaughnessy l'a surprise par sa vulnérabilité et son honnêteté sur les atermoiements de Sally. « Ce n'est pas le cas de tout le monde lorsqu'ils s'expriment sur des proches décédés », salue Cristina Costantini, qui tisse deux fils conducteurs. D'une part le parcours de pionnière de Sally Ride. D'autre part, le cours mouvementé de son idylle clandestine avec Tam O'Shaughnessy. Pour le volet public, Cristina Costantini et ses documentalistes croulent sous les sources et analysent plus de 5 000 éléments d'archives, fournis par la Nasa. Certains extraits sont édifiants. À commencer par les questions misogynes et agressives des journalistes. Le PPDA de l'époque Tom Brokaw l'interroge le plus sérieusement du monde : « Que répondez-vous à ceux qui vous trouvent trop jolie et mignonne pour aller dans l'espace ? »
Les ingénieurs de la Nasa imaginent, eux, une trousse de toilette entièrement composée de produits de maquillage plutôt que d'hygiène ! Ils proposent à Sally Ride d'embarquer avec une centaine de tampons pour un vol de sept jours ! Si les astres n'ont aucun mystère pour eux, on ne peut pas en dire autant du corps féminin. Bouleversant en revanche, l'effroi et le chagrin, qui figent le visage de Sally, lorsqu'elle assiste de la salle de contrôle à l'explosion de la navette Challengers en 1986. La catastrophe la poussera à démissionner de la Nasa.
Incarner l'histoire d'amour entre Sally et Tam s'avère plus complexe. Le couple a pris peu de photos. Il faut trouver un « langage visuel » pour évoquer leur relation. Cristina Costantini reconstitue des moments clés : un dîner entre deux amies qui versent dans l'ambiguïté, une promenade le long de la côte. Tout cela en filmant des acteurs de dos ou de loin et en pellicule 16 mm pour épouser le même ratio que les extraits de la Nasa mais aussi pour l'atmosphère nostalgique et intimiste que dégage ce format. « Il capture la sensation délicieuse d'être amoureux, la magie des souvenirs et le poids des secrets », estime la réalisatrice.
Outre les anecdotes de Tam O'Shaughnessy, Cristina Costantini a recueilli les souvenirs de la sœur de Sally et de nombreux collègues astronautes, dont Steven A. Hawley. Il fut l'éphémère et souvent délaissé mari de Sally. Ces intervenants brossent le portrait d'une passionnée des sciences protégeant sa vie privée comme une lionne pour ne pas être mise au ban, mais paradée par son employeur devant les médias. Sous l'Amérique de Trump, où le programme spatial est réduit à peau de chagrin, où les employés de la Nasa sont sommés d'abandonner tout signe de soutien à la cause LGBT, Cristina Costantini estime que « l'héritage de Sally est plus important que jamais ». Et de conclure : « Mon film s'adresse à tous ceux qui, comme elle, doivent dissimuler une partie de ce qu'ils sont pour réaliser leurs rêves. »
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