
«Un partenaire très difficile» : rien ne va plus entre l'Union européenne et la Chine
Par Florentin Collomp , correspondant à Bruxelles et Sébastien Falletti , correspondant en Asie
DÉCRYPTAGE - Commerce, terres rares, guerre en Ukraine… Les tensions s'accroissent avant un sommet bilatéral prévu fin juillet.
Peu après le déclenchement de la guerre commerciale de Donald Trump, le gouvernement chinois espérait, fin avril, que ses relations avec l'Union européenne apporteraient en contrepoint une « précieuse stabilité » au monde. Le prochain sommet bilatéral, prévu fin juillet, devait célébrer le cinquantenaire des relations diplomatiques entre l'Europe et la Chine, avec l'adoption d'un agenda commun sur le changement climatique. Las, la lune de miel a vite tourné au vinaigre. Les deux puissances ne sont d'accord sur rien. Et les tensions se multiplient à l'approche de l'événement.
Lors d'une visite à Bruxelles la semaine dernière pour préparer le sommet, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, aurait confié à ses interlocuteurs que Pékin n'avait aucune intention de modérer son soutien à Moscou, par crainte que la fin de la guerre en Ukraine ne laisse à Donald Trump les mains libres pour se concentrer sur sa relation avec la Chine. La confidence, qui s'est retrouvée dans le South…

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
36 minutes ago
- Le Parisien
Visite de Donald Trump au Texas : « C'était important qu'il vienne ici constater les dégâts »
Un impressionnant dispositif de sécurité a accompagné le déplacement de Donald Trump ce vendredi à Kerrville, au Texas. La petite commune s'est improvisée en centre des opérations de sauvetage du comté de Kerr, lourdement affecté par les inondations du 4 Juillet , qui ont coûté la vie à près de 130 personnes , 140 autres étant toujours portées disparues. Pick-up des forces de l'ordre, vans blindés du Secret Service : tout le périmètre autour de la salle de conférence locale, où le président américain a tenu un point presse solennel, était quadrillé. Une distance qui n'a pas empêché quelques riverains de passer une bonne partie de la journée sur un bout d'intersection dans l'espoir d'entrevoir le convoi.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
«Des bâtons dans les roues», du «mieux être» : chez les vignerons, la loi Duplomb entraîne des divisions
La loi Duplomb, adoptée ce 8 juillet, divise le monde agricole. Si certains vignerons y voient une chance de «mieux-être» grâce à des règles harmonisées avec l'Europe, d'autres craignent qu'elle favorise les grandes exploitations au détriment des petites. La voici enfin adoptée, cette loi. Celle qui se veut une réponse aux cris d'alarme des campagnes, aux colères des agriculteurs, à l'urgence du climat. La loi Duplomb promet de «lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur». Et pourtant, à mesure qu'on la lit, on découvre derrière cette promesse que se cache une série de mesures qui bouleversent discrètement les équilibres du monde agricole, y compris viticole. C'est ce 8 juillet 2025 que l'Assemblée nationale a définitivement adopté, par 316 voix pour, 223 contre et 25 abstentions, la proposition de loi Duplomb, portée par les sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (Union centriste). Un texte considéré comme «méprisant» par l'ensemble des écologistes, qui facilite l'utilisation de pesticides dangereux, la construction de mégabassines et l'élevage industriel. Publicité «Jouer à égalité avec nos voisins» Il y a pourtant, dans cette loi, quelque chose qui rassure. «Harmoniser avec l'Europe», répètent plusieurs fois différents vignerons. Harmoniser avec l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne sonne comme un soulagement pour eux. Dans ces pays, certains produits sont autorisés quand ils ne le sont pas en France, et en ce sens, la viticulture française se sent désavantagée. «Ce que nous cherchons avec la loi Duplomb, c'est une uniformisation des règles pour ne pas être pénalisés face à nos voisins européens», explique Jean-Marie Fabre, vigneron et président du syndicat des vignerons indépendants. «Nos voisins avaient des autorisations que l'on n'avait pas. Là, au moins, on joue à égalité», abonde Valérie Guérin, qui cultive ses vignes dans le Sud au domaine Les Mille Vignes. Certaines voix sont malgré tout dissonantes. Mikael Hyvert, vigneron en Auvergne et proche de la Confédération paysanne, redoute surtout que «ces réautorisations encouragent les fermes-usines». Pour lui, «on veut une paysannerie à échelle humaine, pas trois énormes exploitations par département». Il soupire : «On se met des normes pour protéger, puis on les retire. C'est dommage». «Pas tous logés à la même enseigne» À la lecture des témoignages de vignerons, la loi ne semble pas bénéficier à tout le monde de la même manière. «Il y a plusieurs sujets dans la proposition de loi Duplomb. Certains sont transversaux, d'autres très sectoriels. Les insecticides, c'est très sectoriel», souligne Jean-Marie Fabre. Valérie Guérin le confirme en précisant que «le sud, ce n'est un petit laboratoire à maladies. Ce n'est pas comme en Bourgogne ou à Bordeaux. Moi, je suis à cinq traitements par an, pas dix». Et puis il y a le sujet brûlant de l'eau. Jean-Marie Fabre raconte ses deux dernières années «plus sèches qu'un désert», avec 20 % de récolte en moins, des vignes au bord de la sécheresse. Alors quand il entend parler de mégabassines, ces vastes réserves qui captent l'eau pendant les périodes humides pour la restituer plus tard, il ne bondit pas au plafond. Il soupire presque. Parce que l'eau, pour lui, «c'est un enjeu central de la pérennité de son domaine». Valérie Guérin, dans sa petite propriété, est sur la même ligne en affirmant que «dans le Sud, il n'y a plus d'eau. S'il n'y a pas d'eau, qu'est-ce qu'on fait ? L'agriculture meurt. Donc oui, les mégabassines, si c'est pour redistribuer intelligemment, ce n'est pas une mauvaise solution». Alors, elle ne rejette pas en bloc la loi Duplomb, qu'elle juge capable d'apporter un «mieux-être» au monde agricole. Mais aussitôt, elle tempère, consciente «qu'il ne faut pas détruire l'environnement». Un modèle qu'on ne veut pas ? «Moi, je suis plutôt proche de la Confédération paysanne, donc forcément, cette loi ne va pas dans mon sens», confie Mikael Hyvert, vigneron en Auvergne. Selon lui, «cette loi, ce n'est pas qu'elle nous met des bâtons dans les roues directement, mais elle encourage petit à petit l'agrandissement des grosses exploitations. Et à force, les petites disparaissent». Il déplore que malgré tous les efforts pour «diversifier, élever, s'adapter», la petite paysannerie ait de plus en plus de mal à suivre. À lire aussi La face cachée du vin bio : ces zones d'ombre qui questionnent l'intégrité du label Publicité Mais pour les vignerons, cette loi ne se limite pas à la question des pesticides. «Ils sont descendus manifester surtout à cause de la surtransposition, des règles d'application différentes, de la suradministration, de l'impossibilité d'exercer leur métier sans surcharge», explique Jean-Marie Fabre pour éclairer les raisons de la mobilisation du monde viticole.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
« Nos enfants sont contents d'avoir un pied-à-terre» : ces Français qui assument de vivre dans un grand logement
Réservé aux abonnés TÉMOIGNAGES - Un quart des ménages vivent dans un logement sous-occupé, selon une étude de l'Insee. Ces ménages restent souvent dans ces logements parce qu'ils ont élevé leurs enfants dans ces lieux chargés d'histoire. Une page de vie qu'ils n'ont pas envie de tourner. Un quart des ménages français vivent dans un logement considéré comme sous-occupé, selon une étude de l'Insee parue mardi 8 juillet. Trois quarts de ces logements ont une superficie d'au moins 100 m². L'étude de l'institut de la statistique a provoqué de vives réactions notamment chez les hommes et les femmes politiques. « Et alors ?! Vous allez obliger les Français à cohabiter ?! Vous allez leur imposer d'héberger des gens chez eux ?! Ça commence à bien faire maintenant ! S'ils ont envie d'avoir deux pièces de plus, c'est leur affaire, ils ont acheté leur maison ou la louent, c'est leur argent ! Non, mais ça devient l'URSS ! » a réagi Marine le Pen sur X, ex-Twitter. Ian Brossat, sénateur communiste et candidat à la mairie de Paris a déclaré sur RMC que « cette étude mélange un peu tout. Les retraités qui accueillent leurs enfants et petits-enfants en période de vacances, il ne faut pas y toucher. En revanche, dans des zones tendues comme Paris, il y a…