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Altice France fixé sur son sort le 4 août

Altice France fixé sur son sort le 4 août

Le Figaroa day ago
Le tribunal de commerce de Paris se prononcera le 4 août sur la procédure de sauvegarde accélérée du groupe Altice France, maison mère de l'opérateur SFR, qui doit lui permettre d'alléger sa dette colossale, selon plusieurs sources interrogées par l'AFP.
Le groupe de télécommunications, propriété du milliardaire Patrick Drahi, a annoncé en début d'année un accord avec ses principaux créanciers pour réduire sa dette de 8,6 milliards d'euros, afin de la faire passer à 15,5 milliards en échange de 45% de son capital. Parmi les autres contreparties accordées, l'entreprise prévoit un versement de 1,6 milliard d'euros en numéraire. Pour entériner cet accord, soutenu par plus de 90% des propriétaires de sa dette selon Altice France, le groupe veut obtenir la mise en place d'une procédure de sauvegarde accélérée.
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Le parquet a requis mardi l'adoption du plan de restructuration à l'exception de trois sociétés: SFR SA, SFR Fibre et Completel (branche dédiée aux entreprises), à l'unisson des demandes de l'Unsa Com, syndicat majoritaire au sein de SFR. «Les dettes d'Altice n'ont pas à retomber sur SFR», a déclaré à l'AFP, Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa. Mais pour la direction, l'accord avec les créanciers est conçu comme un ensemble qui doit inclure toutes les sociétés du groupe. «C'est un plan déguisé pour préparer la cession de SFR», a aussi mis en garde Brahim Ben Maatoug, coordinateur syndical à l'Unsa.
Le syndicat a envoyé une lettre mi-juillet au Premier ministre, François Bayrou, et au ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, afin que l'État «veille à la sauvegarde de l'emploi» et «protège les activités critiques de SFR». «Il n'y a pas de processus de vente de SFR en cours et aucune offre, pas même indicative et sans valeur, n'a été reçue à date», a assuré à l'AFP, Arthur Dreyfuss, patron d'Altice France, à l'issue de l'audience. «Personne ne peut exclure qu'une ou plusieurs offres non sollicitées soit reçue, pour tout ou partie d'Altice France, particulièrement dans le contexte actuel (...) et les étudier sera, le cas échéant, de notre responsabilité fiduciaire», a-t-il néanmoins poursuivi.
La presse se fait l'écho depuis plusieurs semaines de l'ouverture de discussions en vue d'une éventuelle cession de SFR, valorisé 30 milliards d'euros selon Bloomberg. Une cession aboutirait à la reconfiguration du marché français et devrait se conformer aux règles de concurrence, si elle intervenait entre des groupes français.
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France Travail visé par une cyberattaque qui concerne potentiellement 340 000 demandeurs d'emploi

FRANCE - « Acte de cybermalveillance ». France Travail est victime d'un nouveau coup dur ce mercredi 23 juillet après avoir été victime d'une cyberattaque avant la mi-juillet, avec des risques pour des milliers de Français inscrits. Confirmant une information de BFMTV, France Travail (ex-Pôle Emploi) a confirmé ce mercredi à l'AFP avoir été informé dès le 12 juillet dernier « d'une action malveillante » sur un de ses services. Avec un risque de divulgation de données personnelles touchant potentiellement 340 000 demandeurs d'emploi. « Les données de 340 000 demandeurs d'emploi ont été consultées et seraient donc susceptibles d'être divulguées et exploitées de manière illégale », averti France Travail. En précisant que ces données personnelles sont les « nom et prénom, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postale », ainsi que les « numéros de téléphone » et le statut (radié ou inscrit). En revanche, l'opérateur public assure que les mots de passe et les coordonnées bancaires ne sont pas concernés. Dans ces circonstances, « il n'existe donc aucun risque sur l'indemnisation ou l'utilisation de données bancaires à des fins de vol des fonds sur les comptes des personnes concernées », assure également l'organisme. « Conformément à nos obligations en pareil cas, les personnes concernées ont été informées », est-il précisé. Un service « immédiatement fermé » Dans le communiqué transmis à l'AFP, France Travail indique aussi qu'une « première notification à la CNIL a été faite » e t qu' « une plainte auprès des autorités judiciaires a été déposée ». Cette nouvelle affaire ne risque pas d'arranger les affaires de France Travail, déjà ciblée en début d'année 2024 par une cyberattaque massive, où le risque de divulgation de données personnelles concernait alors 43 millions de personnes. Cette opération malveillante avait débuté par une « usurpation d'identité de conseillers Cap emploi ». Cette fois, le service concerné a été « rapidement » identifié comme « l'application Kairos permettant aux organismes de formation d'agir sur le suivi des formations des demandeurs d'emploi » et a été « immédiatement fermé », tient à rassurer le communiqué de France Travail. L'origine de l'activité anormale émane d'un compte « d'un organisme de formation basé dans l'Isère » qui a été .

«À défaut de soutenir nos vignerons, l'UE préfère subventionner leurs concurrents»
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«À défaut de soutenir nos vignerons, l'UE préfère subventionner leurs concurrents»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que la filière vin et spiritueux européenne est au bord du gouffre, qu'un plan massif d'arrachage et d'autorisation de distillation est prévu, Bruxelles finance à coups de millions d'euros nos concurrents sud-africains, pointe l'eurodéputée RN Anne-Sophie Frigout. Il fallait oser : nous avons appris ici au Parlement européen, en pleine crise viticole, que la Commission, à défaut de soutenir nos vignerons, subventionnait leurs concurrents. Alors que la filière vin et spiritueux européenne est au bord du gouffre, qu'un plan massif d'arrachage et d'autorisation de distillation est prévu, Bruxelles finance à coups de millions d'euros nos concurrents sud-africains. Serait-ce par amour pour des vins bercés par le soleil austral, dont les vignes furent jadis plantées par des huguenots ? Rien de tout cela : c'est encore une fois « l'inclusivité et la diversité » qui emportent la mise. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié En vertu d'un accord de libre-échange datant de 2002, l'Afrique du Sud bénéficie d'un contingent de plus en plus généreux : 35,5 millions de litres de vin sans droits de douane à l'origine, contre 119 millions prévus pour 2024. Un quasi quadruplement en deux décennies... Mais cela ne suffisait pas : voilà que la Commission débloque maintenant des subventions, restées gelées pendant plus de 20 ans, pour soutenir directement nos concurrents sud-africains ! Publicité Des financements qui, comme l'explique l'organisme professionnel South Africa Wine, visent à « stimuler une croissance inclusive, à ouvrir de nouvelles opportunités commerciales et à soutenir le développement de marques, d'exploitations agricoles, d'établissements d'enseignement et d'entreprises détenues par des Noirs. »10 millions seront ainsi consacrés au développement de ces entreprises ; et 5 millions pour la commercialisation et la distribution de vins. Peut-on espérer aussi un petit geste pour nos producteurs européens étranglés par l'effondrement de la consommation, les aléas climatiques, les taxes et normes et la pression d'une culture hygiéniste envahissante ? L'UE, engluée dans ses mauvais choix, doit rembourser sa dette COVID, financer son programme de défense et... veut soutenir la diversité à 12 000 km d'ici. Elle pourrait décider d'allouer une partie du fonds d'urgence de la PAC à la filière, ajuster son budget agricole à l'inflation pour le prochain cadre financier, mais non, nos vignerons peuvent attendre... La crise du vin, en effet, n'est pas que conjoncturelle ou économique : elle est civilisationnelle et en dit long sur notre époque, où les produits de multinationales déracinées se substituent à ceux de nos précieux terroirs. La crise est pourtant là, profonde et durable. En 2024 la production française a atteint son plus bas niveau depuis 1950, avec une chute de 23% par rapport à 2023 ; en 2025, 27.500 ha de vignes devraient être arrachées. En 60 ans les volumes de vin consommés ont chuté dans l'UE de moitié et de 60% pour la France. Nous aurions pu nous en réjouir à moitié, si celle-ci s'était accompagnée d'une baisse de la consommation d'alcool et de l'alcoolisme. C'est pourtant l'inverse : la France demeure l'un des plus gros consommateurs d'alcool d'Europe, et ce déclassement du vin s'est massivement reporté sur les bières, les spiritueux et les « prémix ». C'est en réalité le vin traditionnel, culturel, qui s'effondre, remplacé par des consommations plus industrialisées, plus fortes, plus nocives et déconnectées de notre modèle alimentaire. À lire aussi «Humainement, c'est extraordinaire» : ces Français ont décidé d'investir dans le vignoble bordelais pour le préserver La crise du vin, en effet, n'est pas que conjoncturelle ou économique : elle est civilisationnelle et en dit long sur notre époque, où les produits de multinationales déracinées se substituent à ceux de nos précieux terroirs, issus de siècles de savoir-faire. « Le vin, c'est la terre qui chante dans le verre », disait Jean Carmet. Hélas, la marque publicitaire est en voie de remplacer l'appellation d'origine contrôlée. Publicité C'est aussi, bien entendu, une filière essentielle à l'économie française : la viticulture représente 17% de la production agricole, constitue le 2e poste excédentaire à l'export après l'aéronautique et fait vivre 560.000 personnes, emplois directs et indirects confondus. Tout un modèle économique, culturel et civilisationnel vacille. Mais ici, en Bruxellie, on préfère détourner le regard, et s'engager pour la diversité et l'inclusivité aux quatre coins du globe. Une manière bien commode de masquer son impuissance à agir concrètement pour le quotidien des Français et des Européens.

« Les températures de juin ont fini de brûler les cultures » : en Beauce, des moissons très précoces et des rendements en baisse
« Les températures de juin ont fini de brûler les cultures » : en Beauce, des moissons très précoces et des rendements en baisse

Le Parisien

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  • Le Parisien

« Les températures de juin ont fini de brûler les cultures » : en Beauce, des moissons très précoces et des rendements en baisse

« On a commencé entre le 20 et le 25 juin. Je n'avais jamais démarré aussi tôt. » Dans la famille de Rodolphe Bourgeot, on cultive la terre à Poisvilliers ( Eure-et-Loir ) depuis au moins 1820, et les moissons d'orge commençaient habituellement entre début et mi-juillet. « Mon père est parti en voyage de noces début juillet 1972. À son retour, vers le 25, la moisson n'avait même pas commencé ! », se souvient l'agriculteur de 45 ans. Cette année, la récolte a encore été avancée de quelques jours. La cause principale ? Une chaleur intense combinée à la sécheresse, dès le printemps. « En avril-mai, on n'a presque rien eu en termes de pluie. Les températures élevées de juin ont fini de brûler les cultures », explique-t-il. L'impact est visible à la récolte : des grains plus petits et moins lourds. « Sur les bonnes terres, on perd quelques pourcents de rendement, mais dans les sols plus caillouteux, les pertes peuvent atteindre plusieurs dizaines de pourcents », chiffre Rodolphe Bourgeot. Cette baisse des rendements se conjugue à des prix du blé trop faibles pour compenser les charges en forte hausse . « Aujourd'hui, une tonne de blé vaut entre 170 et 180 euros. Il y a dix ans, à 200 euros, je vivais correctement. Mais les engrais ont doublé, le matériel coûte cher… C'est plus dur aujourd'hui », se désole-t-il. À Beaune-la-Rolande (Loiret), Emmanuel Chemin, agriculteur de 50 ans, connaît le même phénomène sur l'exploitation de céréales et de pommes de terre qu'il a reprise il y a six ans. Lors de notre appel, c'est sa mère, ancienne agricultrice aujourd'hui retraitée, qui a répondu pour lui. « Récolter aussi tôt, c'est exceptionnel », confirme-t-elle. « On n'avait jamais connu ça. Mais cette précocité engendre une baisse de rendement et une qualité dégradée : les grains sont plus petits à cause des fortes pluies. » Dans cette partie du Loiret qui a connu de nombreuses inondations depuis un an, la situation semble plus compliquée qu'ailleurs. « L'humidité favorise les attaques de maladies comme les mycotoxines », indique Mme Chemin. Tout comme Rodolphe Bourgeot, Emmanuel Chemin doit aussi faire face à la baisse des prix. « Cela fait deux ans que ce n'est pas terrible », confirme sa mère. Au niveau national, le ministère de l'Agriculture estime que la récolte de blé tendre devrait tout de même être meilleure que celle, catastrophique, de 2024 . Selon des chiffres communiqués le 15 juillet dernier, elle devrait s'établir à 32,6 millions de tonnes, soit 27 % de plus que l'an dernier. Cette hausse est à relativiser : à ce niveau, la production serait à peine supérieure à la moyenne des années 2020-2024, « période qui compte deux années de faibles récoltes », souligne Agreste, le service de statistique du ministère.

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